La France a un record à aller égaler contre l’Australie

Ils n’écriront pas l’histoire qu’ils voulaient, mais ils l’écriront quand même. La France ne sera pas championne du Monde en 2019, mais elle peut encore terminer troisième. De quoi faire mieux qu’à sept de ses huit participations au rendez-vous mondial. Seul le cru 2014 fut aussi bon avec le bronze glané en Espagne. Le livre des records français pourrait donc bien avoir une ligne de plus à la fin du week-end et Nicolas Batum le sait.

« Il faut se concentrer sur ce match et gagner cette médaille qui serait historique pour le basket français. Deux médailles mondiales consécutives, ça reste un bon résultat. »

La chance de terminer sur un podium d’une Coupe du Monde peut être aussi rare que la déception est grande après le match contre l’Argentine. Et le groupe en est conscient. Notamment Rudy Gobert.

« Pour certains, c’est l’occasion d’avoir une médaille. Pas celle que l’on espérait mais on ne peut pas savoir si une deuxième opportunité se présentera à nous. C’est quelque chose d’unique. Si on repart sur le podium, c’est très positif pour le basket français. »

Vincent Collet considère ce match comme important. Car ramener une médaille d’une Coupe du Monde est loin d’être anodin. Mais il sait que la tâche sera loin d’être aisée.

« La compétition n’est pas du tout terminée. On aurait pu jouer des matchs de classement où c’est plus compliqué à se mobiliser. Là, on joue pour une médaille de bronze, c’est un grand match, il faut qu’on trouve l’énergie et la force pour ramener cette médaille en France. Mais même en donnant tout, ça pourrait ne pas être suffisant car l’Australie est très forte. »

Entre deux équipes frustrées par la journée de vendredi, c’est celle qui en voudra le plus qui pourra s’imposer. Un constat d’autant plus vrai que les deux équipes se connaissent bien après s’être affrontées au deuxième tour. Un match qui est longtemps resté en travers de la gorge des joueurs français. La défaite de deux points avait envoyé les Bleus jouer un quart de finale devenu historique contre les Etats-Unis. Surtout, pour la première fois de la compétition, l’équipe de Vincent Collet avait oublié ses principes défensifs. Une erreur qui a été payée cash. Un oubli qui peut être réparé ce dimanche après-midi à Pékin.

Une équipe de France trop facile à cibler ?

Comme lors du deuxième tour, Patty Mills devra être surveillé de près. Le meneur de San Antonio est le meilleur scoreur du tournoi avec 23,9 unités de moyenne. Mais sur le match contre l’Espagne, il a été trop seul. Aron Baynes qui avait été le facteur X dans la victoire face à la France avec son adresse à 3 points est complètement passé à côté de son sujet en demi-finale. Il avait pourtant été bien relayé par Nic Kay mais ça n’avait pas été suffisant. Mais avec cette équipe d’Australie, le danger vient de partout. Ce qui n’est pas forcément le cas de la France. Vincent Collet le sait. Sur les 98 points marqués contre les Boomers au deuxième tour, le duo De Colo-Fournier en avait mis 57. De quoi rendre les forces de son équipe plus facilement identifiables. Le sélectionneur français reconnaît que c’est une difficulté avant de retrouver cette équipe, alors que les deux coachs vont tenter de s’ajuster.

« Ca sera probablement différent car des enseignements vont être tirés des deux côtés. On a eu un match offensif où personne n’avait su stopper l’autre. Maintenant, on veut essayer de faire mieux mais eux aussi. La crainte, c’est que dans le match du deuxième tour, Nando et Evan avaient mis 57 points. On est une équipe plutôt facile à cibler. A nous de trouver les solutions. Il faudra mieux bouger la balle mais aussi mieux bouger sans pour leur donner des libertés malgré les efforts australiens. »

De manière générale, Evan Fournier avoue que jouer la même équipe en si peu de temps donne un match qui « est toujours compliqué à manoeuvrer ». Les détails feront donc la différence. Mais pas forcément la récupération. Si les hommes d’Andrej Lemanis ont eu l’air particulièrement émoussés durant la deuxième prolongation du dernier match, Vincent Collet ne compte pas là-dessus. C’est l’envie de gagner, de rebondir et de monter sur un podium mondial qui fera la différence sur le parquet. Avoir un comportement de champion tout simplement selon Frank Ntilikina.

« On est tous d’accord sur le fait d’aller chercher une médaille pour ne pas repartir avec les mains vides. Même après une déception comme celle d’hier, il faut savoir se comporter en champion, c’est à dire rebondir en toutes circonstances. »

Ce match pour la 3eme place est une merveilleuse occasion de terminer l’été 2019 sur une bonne note. Mais pas uniquement. Il est aussi question d’ouvrir un nouveau chapitre pour cette jeune équipe de France. Pour le sélectionneur français, les Jeux olympiques 2020 commencent dès cette rencontre. Une médaille pourrait valider les bons débuts de ce nouveau groupe et lui donner encore plus faim pour les échéances à venir.

« Quelque chose de particulier a eu lieu cet été. Une médaille validerait la naissance de cette équipe. En 2017, on avait raté ça, là on a construit une équipe avec un avenir devant elle. C’est déjà le début des JO, il n’y a pas de meilleure approche que de prendre une médaille de bronze mondiale à moins d’un an des Jeux de Tokyo. »

Même s’il est impossible de ne pas être déçu, cette équipe de France peut toujours finir troisième d’une Coupe du Monde. Réaliser une campagne historique sur le papier mais décevante dans le résultat, c’est peut-être ça le nouveau visage du basket français. Et cela augure de bonnes choses pour l’avenir. L’histoire de cet été 2019 ne se termine pas comme prévu, mais cette fin est parfaite pour avoir des prochains opus encore plus excitants.

A Pékin,

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Rédaction Bebasket

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