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La JL Bourg et les difficultés « inexplicables » de C.J. Harris

Au vu des efforts déployés par la JL Bourg l’été dernier pour arracher C.J. Harris des griffes de l’Hapoel Holon, le club bressan était en droit d’attendre beaucoup mieux de l’arrière américain. Au prix de longues négociations, d’un salaire confortable et du payement d’une clause de sortie, la Jeu s’est finalement offert un joueur tournant à 7,5 points à 32,2% aux tirs (dont 19% à trois points, de loin son pire pourcentage en carrière) et 5 d’évaluation en Betclic ÉLITE. Très problématique pour celui qui était présenté comme le meilleur joueur de l’effectif, censé endosser le costume de leader offensif « Avec Fred Sarre, on voulait trouver un joueur clutch, expérimenté, avec des qualités offensives affirmées », expliquait Laurent Legname au cœur de l’été, avant la reprise de la saison. « On attend de lui qu’il prenne ses responsabilités, j’espère qu’il saura le faire. » Force est de constater qu’il n’y parvient pas jusque-là, hormis lors de rares occasions, majoritairement en EuroCup (16,8 points à 52%, dont 53% derrière la ligne majorée, et 3,4 passes décisives en 5 rencontres). Et lorsqu’il évolue à son véritable niveau, la JL Bourg est capable de faire trembler Valence (95-98) ou d’éparpiller Bursaspor façon puzzle (95-65).

Samedi soir, à Fos-sur-Mer (63-56), la Jeunesse Laïque a encore eu droit au fantôme de celui qui fut élu dans le meilleur cinq de Champions League la saison passée : 4 points à 1/5, 1 rebond, 1 passe décisive, 1 interception et 5 balles perdues pour -5 d’évaluation en 16 minutes. Avec un différentiel de -11 pour Bourg lorsqu’il était sur le parquet. Certes, il ne se défile pas pour prendre ses responsabilités, avec notamment deux ballons qui lui sont revenus dans le money-time pour plier définitivement le match, mais cela ne veut pas sourire. L’ancien Palois a longtemps eu droit à des circonstances atténuantes avec des blessures qui ont pollué ses premiers pas dans l’Ain, une entorse de la cheville puis surtout une lésion musculaire à la cuisse qui l’a privé d’un mois de compétition, mais cela commence à remonter à trop loin pour plaider l’argument de la difficulté à trouver du rythme. De fait, Laurent Legname lui-même semble désormais à court de mots devant les contre-performances répétées de son combo-guard.

« Si c’est compliqué pour C.J. ? C’est très compliqué… C’est inexplicable. C’est un bon mec, qui a du talent à revendre, il en a plein. Je pense que même lui doit être déçu de ce qu’il apporte, surtout du décalage par rapport à ce qu’il devrait apporter. Il était là pour être le leader, le go-to-guy de l’équipe, c’est une certitude. On essaye tout : le mettre au poste 2, au poste 1, des systèmes pour lui, qu’il ait la balle dans les mains… Ce soir, il fait 1/4 aux lancers-francs par exemple, il n’a jamais dû faire ça dans sa carrière. Il faut l’aider et c’est ce que je fais au quotidien. Je n’ai rien à lui reprocher dans l’investissement mais c’est sûr qu’il y a un décalage entre le joueur qu’il est et ce qu’il produit sur le terrain. »

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Harris est très loin de ses standards palois de 2018/19 : 16,8 points à 44% et 3,4 passes décisives
(photo : Sébastien Grasset)

« Ça me désole… »

Bien malgré lui, C.J. Harris incarne les difficultés offensives globales de la JL Bourg. Avec 74,1 points par match, l’équipe burgienne présente la deuxième plus mauvaise attaque de Betclic ÉLITE, seulement devancée par son adversaire du week-end, Fos-Provence. Certaines séquences de l’opposition de samedi ont réflété cette absence de fluidité : plus d’une balle perdue en moyenne par minute sur la rencontre (42 en cumulé), 10/43 à trois points pour les deux équipes. Dans la petite salle de presse de Parsemain, les deux coachs se sont lamentés de la pauvreté offensive de leur prestation. Autant dire que ce ne fut pas toujours très beau hier dans la cité pétrolière…

« Offensivement, on doit beaucoup mieux jouer », reconnaît Laurent Legname. « Honnêtement, je ne me l’explique pas, surtout par rapport à ce qu’on est capable de faire aux entraînements. Et ce n’est pas un seul entraînement, mais tous, où il y a de la qualité. En match, je ne sais pas, il faut à tout prix qu’on arrive à trouver un déclic pour le doute qui anime la quasi totalité des joueurs. Quand on a des situations de jeu rapide, on ne les exploite pas. Quand on a des situations de shoot ouvert, on fait les mauvais choix. Quand on est ouvert, on ne marque pas. Nous avons un très bon ratio passes décisives / paniers marqués  (18/23, dont 10 pour le seul Axel Julien, ndlr) mais on ne marque pas assez de points. Ce soir, on perd 17 ballons. Je n’arrive pas à l’expliquer, ça me désole. Il faut continuer à travailler car il suffit d’un déclic pour que ce soit beaucoup mieux. »

Dans ce marasme offensif, « l’investissement, l’abnégation et l’agressivité » notés par l’ancien entraîneur dijonnais − qui a délibérément choisi de se passer d’Hugo Benitez par ailleurs, « mais il n’y a pas de problème » − ont permis à la JL Bourg de repartir avec une deuxième victoire de rang, s’autorisant à continuer de regarder vers le haut avant de boucler la phase aller contre deux autres mal-classés, Champagne Basket et Cholet. Avec tout de même une solide base tirée de son déplacement sur les bords de la Méditerranée : ses 56 points encaissés. « Le plus important, c’est de garder cette défense », concluait ainsi, sans surprise, Laurent Legname.

À Fos-sur-Mer,

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