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L’AS Monaco ne fait aucun cadeau à Fos-Provence : +38 à Marseille !

« Si c’était mission impossible ? Non, ça ne l’était pas. Je dirais plutôt mission presque impossible. » Bodian Massa aime jouer sur les mots mais il ne fallait pas croire au Père Noël pour espérer voir Fos-Provence terrasser l’AS Monaco ce dimanche à Marseille. Autant impactés par les blessures (Sadio Doucouré et Zachery Peacock) que par le Covid-19 (Jamar Diggs et Kevin McClain), les BYers ne comptaient que six professionnels à opposer à la puissance de feu de la Roca Team, clairement venue en terre phocéenne pour se rassurer après avoir perdu cinq de ses six dernières rencontres toutes compétitions confondues, dont deux d’affilée en Betclic ÉLITE.

« Par rapport à la confiance, c’était un match super important pour nous », confirmait ainsi Yakuba Ouattara. « Toutes ces défaites nous ont mis un coup au moral, ça devenait vraiment compliqué. Il fallait qu’on se relance et qu’on reprenne confiance sur beaucoup d’aspects. » Sans réellement trembler, si ce n’est un 16-0 encaissé à cheval sur les deux premiers quart-temps (pour passer de 6-25 à 22-25), une série coïncidant tristement avec la présence de Will Thomas sur le parquet (-4 d’évaluation en 6 minutes), l’AS Monaco est parvenue à ses fins (94-56).

« Vraiment content de notre attitude sur le terrain »

C’est une chose de dire que cette rencontre était importante, et ça en est une autre de le montrer. En l’occurrence, la Roca Team a réellement abordé ce déplacement avec le plus grand sérieux possible. « Nous sommes venus ici avec la bonne mentalité », poursuivait Yakuba Ouattara, particulièrement précieux du haut de ses 14 points à 5/10 et 6 rebonds. « Je suis vraiment content de notre attitude sur le terrain, tout le monde était impliqué et s’est donné jusqu’à la fin du match, c’est vraiment le gros point positif. » Un chiffre prouve les bonnes dispositions monégasques : ses 26 passes décisives (dont 7 pour Mike James), deuxième performance collective de la saison derrière les 27 de Cholet (102-59 le 14 novembre). Le terme de « victoire collective » est souvent galvaudé mais peut s’appliquer à cette sortie dominicale de l’ASM. Vainqueur à Kaunas pour sa première grâce au talent de ses individualités, Sasa Obradovic a cette fois vu une vraie équipe, qui s’est comportée comme telle. « Quand un mec tombait par terre, tout le monde se précipitait pour venir le relever », pointait, par exemple, le technicien serbe. « Il y avait beaucoup de bons signaux, j’ai apprécié les attitudes. »

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Retour convaincant pour Léo Westermann
(photo : Sébastien Grasset)

D’autant plus que l’AS Monaco a mis d’autres ingrédients dans son festin post-Noël : son adresse à trois points fut impressionnate par séquences (18/30 au total) et les coéquipiers de Donta Hall ont dressé les barbelés, ce qui n’était pas forcément leur habitude jusque-là cette saison (équipe la plus permissive de l’EuroLeague). « C’était l’un de nos meilleurs matchs défensifs », acquiesçait Yakuba Ouattara. Faut-il voir un rapport de cause à effet avec le retour à la compétition de Léo Westermann (8 points à 3/5 et 6 passes décisives en 15 minutes), un joueur qui a cruellement manqué à Zvezdan Mitrovic sur la fin de son mandat ? Cela a évidemment pesé dans la balance. Investi, coachant pratiquement ses coéquipiers depuis le banc lorsqu’il était sur le banc, l’Alsacien met du liant dans le jeu de la Roca Team. « C’est vraiment différent avec Léo », expliquait Sasa Obradovic. « Quelqu’un qui dispose d’autant d’expérience, qui comprend aussi bien le jeu, avec un aussi gros QI basket, c’est quelque chose qui nous a manqué sur les derniers matchs. »

+53 pour Paris Lee et Brock Motum !

Bref, l’AS Monaco s’est offert un agréable dimanche aux abords du Stade Vélodrome et c’est quelque chose qui se faisait rare ces derniers temps sur le Rocher. « Il était primordial d’aborder ce match avec sérieux afin que tout le monde puisse avoir sa chance et je suis heureux de voir que ceux qui jouaient moins ces derniers temps peuvent aussi apporter leur contribution », se félicitait Sasa Obradovic, en écho aux prestations intéressantes de Rudy Demahis-Ballou (10 points à 3/4 en 19 minutes), Brock Motum (17 unités à 7/9, 7 rebonds et 2 passes décisives) voire même Ibrahima Fall-Faye (6 points à 2/4, 5 rebonds et 1 contre en 19 minutes), tous cités par l’ancien patron de l’Étoile Rouge. Le tout derrière un Paris Lee de gala (24 points à 7/10, 6 passes décisives et 3 interceptions pour 30 d’évaluation), « qui a vraiment posé sa main sur le match » dixit Rémi Giuitta. En 33 minutes passées sur le parquet, l’ancien meneur d’Orléans présente un différentiel de +53 (comme l’intérieur australien), symbole d’un match où l’écart est monté jusqu’à 45 points à la 37e minute (49-94), flirtant ainsi avec le record de la plus grosse défaite à domicile de l’histoire, toujours propriété de l’Élan Chalon (-51 contre l’ASVEL en 1997). Un déshonneur heureusement évité par Fos-Provence qui n’aurait pas mérité d’entrer de cette façon dans la mémoire du championnat de France, un soir où ils n’avaient pas les armes pour se défendre. « Le score final n’est pas réaliste », relevait ainsi… Sasa Obradovic. Un soir de record d’affluence au Palais des Sports de Marseille (3 500 spectateurs), il aurait été préférable pour la promotion du basket d’offrir une partie plus disputée au public phocéen. Mais les évènements en ont décidé autrement. Et personne n’ira reprocher à l’AS Monaco d’avoir abordé ce déplacement marseillais avec tout le sérieux du monde…

À Marseille,

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