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Le geste fort (et symbolique) de la NBA envers le successeur de Popovich envoie un message puissant

Un geste historique de la NBA relance le débat sur la valeur des records, l'héritage des grands coachs et ce qui fait vraiment une victoire.
Le geste fort (et symbolique) de la NBA envers le successeur de Popovich envoie un message puissant

21 mars 2025; Mitch Johnson, entraîneur des San Antonio Spurs. Credit: Dustin Safranek-Imagn Images

Crédit photo : © Dustin Safranek-Imagn Images

La NBA a nettoyé les stats de Popovich, et tout le monde a un avis là-dessus

Imaginez : 32 victoires envolées d’un trait. C’est ce qui vient d’arriver à Gregg Popovich, légende des San Antonio Spurs et plus grand coach de l’histoire NBA en nombre de succès. La raison ? Un AVC survenu le 2 novembre 2024 qui l’a tenu éloigné du banc pendant toute la saison. La NBA a donc décidé de retirer de ses statistiques officielles les 77 matchs qu’il n’a pas coachés (dont 32 victoires), pour les réattribuer à Mitch Johnson, son assistant promu en urgence, puis intronisé coach à plein temps.

Sur le papier, Pop perd. Mais pas vraiment. Son pourcentage de victoire grimpe à .628 (contre .621), et il reste de loin le coach le plus victorieux de l’histoire, devant Don Nelson. Alors pourquoi cette décision fait-elle autant réagir ?

Un débat bien plus profond que des chiffres sur un tableau Excel

Derrière cette simple réécriture comptable se cache une question essentielle : qu’est-ce qu’une victoire en NBA ? Est-ce le fruit d’un nom sur une feuille de match ? D’une présence physique sur le banc ? D’un leadership diffus, invisible mais omniprésent ?

La NBA a tranché. Seules comptent les présences effectives. Une ligne cohérente avec les précédents. En 1979, Jack McKinney avait vu son travail repris par Paul Westhead après un accident de vélo. Ce dernier avait été crédité des 50 victoires… et du titre.

Mais dans l’imaginaire collectif, Pop reste le génie derrière les Spurs, AVC ou pas. Il est celui qui a façonné Tim Duncan, Tony Parker, Manu Ginobili. Il a déniché des pépites en G-League, imposé un style de jeu, une culture. Il est le métronome d’une franchise qu’il a dirigée pendant 29 ans.

Alors quand la NBA lui retire 32 victoires pour les offrir à un coach que le grand public ne connaît pas encore, ça fait réagir. Mais ce n’est pas une injustice. C’est une manière de rappeler que l’histoire continue, et que Mitch Johnson, justement, commence à écrire la sienne.

Gregg Popovich n’a pas besoin de ces 32 victoires pour être immortel. Mais leur retrait nous oblige à une réflexion rare en NBA : la valeur du travail invisible, la transmission, la fin d’une ère. Et, quelque part, c’est tout aussi grand que n’importe quelle bague.

Popovich effacé sur le papier, mais gravé dans le marbre

Ce que cette affaire révèle, c’est notre obsession pour les chiffres. Les classements, les bilans, les records. Mais le coaching, comme la grandeur, ne se résume pas à une ligne de stats. Popovich reste, dans l’esprit des fans comme dans celui des joueurs, une référence absolue.

Et si ce retrait de victoires marquait en fait la reconnaissance ultime ? Celle qui dit : « tu as tant donné, que tu n’as plus rien à prouver ». Mitch Johnson hérite d’une dynastie. À lui, désormais, de construire son histoire. L’ère Popovich est close. Mais sa légende, elle, ne fait que commencer.


Sylvain Sultat suit la NBA au quotidien, entre performances individuelles, dynamiques collectives et grandes histoires de la ligue. Sur BeBasket, il décrypte l’actualité américaine avec passion et régularité, toujours à l’affût des tendances qui font bouger le monde du basket.

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