Les Bleuets concassent l’Argentine pour terminer la première phase en tête
48 heures après, les maux de têtes ont disparu. On ne parlera plus des cagades de cette prolongation contre l’Espagne, de ces dernières possessions mal gérées. Il faudra les garder en tête, comme une leçon précieuse, pour les vrais moments couperets mais d’ici là, cela n’aura absolument aucune conséquence : les Bleuets ont verrouillé la première place du Groupe C.
Physiquement, une tête au dessus
Un statut de leader conquis grâce à une large victoire contre l’Argentine (89-52), où l’on oubliera aisément cinq premières minutes catastrophiques, sans aucun panier dans le jeu, un troisième quart-temps médiocre et cette adresse abyssale aux lancers-francs (13/28, dont 1/8 pour Yvan Ouedraogo). Athlétiquement, les Bleuets ont marché sur les Argentins, dressant les barbelés avec six contres dès la première période du duo Wembanyama – Ugolin et s’offrant des fournées de points sur jeu rapide, grâce notamment à l’adresse de Louis Lesmond, pour rapidement reléguer les hommes de Daniel Farabello dans le rétroviseur (40-18, 19e minute). « Nous avons entamé la rencontre avec beaucoup de concentration », raconte Victor Wembanyama. « On savait que ce serait un match compliqué, face à une équipe qui joue dur. Il fallait faire le boulot d’entrée de jeu et on a su le faire, ce qui nous a permis de creuser l’écart. On a gagné le match dès la première mi-temps. »
Et surtout, cette fois, contrairement à dimanche où leur magnifique entame avait été royalement gâchée par la suite (16-2, 8e minute), les protégés de Frédéric Crapez n’ont pas laissé l’occasion à l’Argentine de revenir. Il y eut bien un vrai moment de flottement au retour des vestiaires, avec de gros balbutiements dans le jeu collectif et de nombreuses pertes de balle, qui ont permis à l’Albiceleste d’y croire un peu (52-39, 28e minute), mais cet espoir ne fut qu’éphémère. Les enseignements du revers face à la Roja ont bien été tirés, comme le souligne Victor Wembanyama, maladroit mais toujours aussi impactant défensivement de par sa seule présence (10 points à 3/10, 12 rebonds, 3 contres, 2 interceptions et 6 fautes provoquées pour 19 d’évaluation en 22 minutes). « Toutes les équipes se battent sans relâche, de la première à la quarantième minute, et on est un peu tombé dans ce piège face à l’Espagne. J’ai appris qu’il ne fallait rien lâcher et que c’était ça le niveau international. »
Avant le Mali, des bons points pour Eyango et les remplaçants
Le score a même pris des proportions insoupçonnés dans le dernier acte, remporté 30-9, avec une véritable démonstration de la domination physique tricolore. Des joueurs inattendus, comme Guillaume Eyango (12 points à 100%, 4 rebonds, 3 passes décisives et 2 interceptions pour 19 d’évaluation en 13 minutes), ont ainsi pu tirer leur épingle du jeu, contribuant à envoyer une Argentine jusque-là invaincue à la troisième place de la poule. « Collectivement, je pense qu’on a passé un cap aujourd’hui », reconnait Victor Wembanyama. « Je pense notamment au quatrième quart-temps avec cinq joueurs qui n’ont pas vraiment l’habitude d’être sur le terrain et qui ont montré que le banc pouvait apporter autant, voire plus que le cinq majeur. »
Another dominant win for @ffbasketball in this years #FIBAU19 World Cup
They take down 89-52 in their final group game! pic.twitter.com/xnziUGBhOk
— FIBA (@FIBA) July 6, 2021
À créditer de deux victoires en trois rencontres, tout comme l’Espagne et l’Argentine, les Bleuets s’offrent tout de même la première place à la faveur du panier-average. Ce qui devrait leur offrir, selon toute vraisemblance, un huitième de finale abordable contre le Mali, certes vice-champion du monde en titre mais inexistant lors de ses deux premières rencontres (57-97 contre l’Australie puis 52-100 face à Team USA). « De ce qu’on sait, c’est une équipe qui joue avec énormément d’intensité », dit Wembanyama, dont le duel avec le prospect Oumar Ballo sera particulièrement scruté. « On va essayer d’aborder ce match calmement et de résister aux impacts ». Mais au vu de ce qu’ils ont montré athlétiquement ce mardi, on ne se fait pas trop de souci de ce point de vue-là pour les Français. Place aux choses sérieuses…
À Riga,
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