Photos : GPJ / Olivier Martin / Infinity Nine Media / Flammes Carolo

La saison de la Ligue Féminine de Basket (LFB) démarre ce samedi avec le traditionnel « Open LFB » au stade Pierre-de-Coubertin dans le 16ᵉ arrondissement de Paris. Après une saison 2018/19 conclue par le premier titre national du Lyon ASVEL Féminin, l’exercice 2019/20 s’annonce plus intéressant que jamais.

En effet, comme pour les garçons, Tony Parker, le président du club de Lyon, renommé « LDLC ASVEL Féminin », a fait dans la continuité (huit joueuses conservées) tout en ajoutant deux renforts de poids (Marine Johannès et Héléna Ciak) piquées aux concurrents directs que sont Bourges et Lattes-Montpellier. L’objectif du club est simple : conserver le titre de champion de France et atteindre le Final Four de l’EuroLeague dès sa première saison. Rien que ça !

Mais Bourges et Lattes-Montpellier ne comptent pas se laisser faire. Pour cela, les deux entités travaillent d’abord en coulisses pour renforcer les conditions de travail du groupe professionnel ainsi que pour augmenter leur budget. Bourges conserve ainsi le plus gros budget de LFB avec 3,5 millions euros, juste devant l’ASVEL. La nouvelle présidente, Agnès St-Ges, qui a succédé à l’historique Pierre Fosset, a confié au Berry Républicain son intention d’atteindre les 4 millions d’euros d’ici quatre ans en augmentant le nombre de partenaires.

Bourges, place à l’expérience

L’effectif des Tangos 2019/20 a du potentiel sur le papier, malgré le départ de cadres (Marine Johannès, Cristina Ouvina, Nayo Raincock-Ekunwe). Les progrès des jeunes Alexia Chartereau et Iliana Rupert seront observés de près. On se demande par contre quel sera l’impact des recrues phares que sont Isabelle Yacoucou (qui sort d’une saison blanche), Ana Dabovic (qui a alterné le bon et le moins bon la saison passée au BLMA) et Marissa Coleman. Sarah Michel et Elodie Godin ont terminé la saison passée blessées mais elles devraient revenir en forme à terme, tout en continuant à apporter un leadership très précieux.

Lattes-Montpellier, place au potentiel

Quant au BLMA, l’effectif 2019/20 est très séduisant. La spectaculaire et passionnée Sami Whitcomb est toujours là et, avec la néo-capitaine Diandra Tchatchouang et Laëtitia Kamba, entoure un groupe très jeune qui ne peut que progresser à l’image de la paire Gabby Williams – Stephanie Mavunga qui a été très impactante au tour préliminare de l’EuroLeague. Avec un budget inférieur (2,5 millions) mais un club en progrès (nouveau parfait, staff plus complet) et l’attractivité du Sud de la France, Lattes-Montpellier a construit son effectif de manière intelligente avec par exemple Marie-Michelle Milapie au poste 5, qui sera sans doute très précieuse pour s’opposer à Ciak dans les confrontations avec l’ASVEL et Yacoubou lors des Bourges – BLMA. Elle, comme Bankolé, Duchet, Williams, la jeune Suédoise Klara Lundquist et Mavunga ont une grosse marge de progression.

L’année des Flammes Carolo ?

Sur le papier, l’équipe alignée par les Flammes Carolo de Charleville-Mézières est également très intéressant. Dans la raquette, ça sera physique, expérimenté et athlétique avec Djéné Diawara, Fatimatou Sacko, Nadia Colhado et Endy Miyem. Dans l’aile, Sara Chevaugeon veut poursuivre sur sa belle lancée et sera aidée par les grandes et très talentueuses Katie-Lou Samuelson et Janelle Salaun. Un trio d’expérience composera les lignes arrières avec l’emblématique Amel Bouderra ainsi que la Belge Kim Mestdagh qui retrouve son amie italienne Giorgia Sottana. En laissant moins de gomme en Coupe d’Europe (avec l’EuroCup) que les trois concurrents ci-dessus, le groupe de Romuald Yernaux a la possibilité de créer la sensation cette saison en allant enfin chercher un titre si la mayonnaise prend. A suivre.

Derrière ? Que des outsiders

Il serait erronné de croire que toutes les fortes équipes ne se trouvent que dans ce quatuor. Basket Landes, avec un mélange de continuité et belles prises (Aby Gaye, Katherine Plouffe, Ana Suarez) a monté une belle équipe. Roche Vendée sera solide. Il ne faut pas enterrer Villeneuve d’Ascq, champion de France 2017, qui vise toujours le Top 6 avec Rachid Méziane à la baguette. Landerneau, 8e pour sa saison de promu en 2018/19, travaille pour rééditer sa performance. L’Union Hainaut, Tarbes (finaliste en 2018) et Nantes-Rezé ont un savoir-faire à ce niveau. Enfin, le petit poucet Charnay compte sur sa belle dynamique pour embêter plus d’une écurie en LFB. Bref, il y a du niveau à tous les… niveaux. Pour un championnat de LFB qui s’annonce plus dense et excitant que jamais !

Le programme de l’Open LFB 2019 :

Samedi

• 13h30 : Saint-Amand / Nantes Rezé – Commentaires : Jérôme Fournier et Lukas Nicot – Voir le match
• 16h : Basket Landes / Charleville-Mézières – Commentaires : Emmeline Ndongue et Nicolas Baillou – Sur RMC Sport 2
  18h30 (Match des Champions) : Lyon / Bourges – Commentaires : Emmeline Ndongue et Nicolas Baillou – Sur RMC Sport 2

Dimanche

• 13h30 : Lattes Montpellier / Charnay – Commentaires : Caroline Aubert et Lukas Nicot – Voir le match
• 16h : Tarbes / Landerneau – Commentaires : Cathy Melain et Lukas Nicot – Voir le match
• 18h30 : Vil. d’Ascq / Roche Vendée – Commentaires : Arnaud Guppillotte et Lukas Nicot – Voir le match