Limoges, embarquement imminent pour les playoffs

Toutes les conditions étaient pourtant réunies sur la ligne de départ pour la JL Bourg. Un match qui apparaissait comme un simple détail au milieu des soubresauts de l’actualité extrasportive du CSP, seulement sept joueurs professionnels valides à Limoges avec le forfait d’Axel Bouteille venant s’ajouter à ceux de Samuels et Inglis… Alors le départ canon des Burgiens (16-7, 5e minute) semblait dans la logique des choses. Une victoire tranquille et même une petite fenêtre sur le panier-average, largement défavorable depuis le match aller (74-103) ? Que nenni.
Jordan Taylor en patron
Même si l’effectif limougeaud était réduit à une portion congrue, la JL Bourg n’était tout simplement pas de taille à rivaliser avec une telle qualité. En mission pour disputer les playoffs, l’équipe de François Peronnet a affiché toutes les vertues que l’on attend d’un membre du Top 8 : de la combativité, de la solidarité, de la maîtrise. Et surtout une certaine opiniâtreté, symbolisée par Sekou Doumbouya, scruté par une bonne dizaine de recruteurs NBA (dont Tayshaun Prince, le vice-président des Grizzlies, R.C. Buford, le GM des Spurs, ainsi que des représentants des Celtics, des Pistons ou encore des Suns selon L’Équipe) et qui ne s’est pas frustré sur un dunk raté seul en contre-attaque. Dans la foulée, sa série de huit points en deux minutes (un dunk – réussi cette fois -, un triple et un and-one) aura largement contribué à la prise de pouvoir du CSP en fin de première période (41-55, mi-temps).
Une suprématie également incarnée par la performance majuscule de Jordan Taylor à la mène. L’ancien joueur du Galatasaray Istanbul a régné sur la rencontre (25 points à 6/11, 6 rebonds, 12 passes décisives et 11 fautes provoquées pour 33 d’évaluation en 34 minutes), dominant largement le duo Garrett Sim (0 point à 0/7) – Rob Gray, dont la folle série (ses 18 points tous inscrits entre la 21e et la 35e minute) n’aura finalement été qu’un feu de paille. Après avoir passé 30 minutes à courir derrière le score, la JL Bourg a fini par lâcher prise à partir du moment même où ils ont cru remettre la main sur ce match (82-80, 35e minute). À bout de souffle, le MVP Zachery Peacock a montré ses limites et l’opération porte-ouvertes en défense a repris ses droits (99,5 points encaissés à domicile sur les deux dernières rencontres), au grand bonheur de Jerry Boutsiele (18 points à 9/14 et 10 rebonds), tout heureux de pouvoir enfiler les perles à 6 mètres. Un manque absolu de maîtrise côté Bressan qui ne fera que raviver les regrets liés à la fin de saison prématurée de Zack Wright.
Bourg restera à quai
Une fin de saison prématurée, c’est également le sort qui semble promis à la JL Bourg, vaincue pour la troisième fois de rang et hors sujet contre deux adversaire directs après son -18 au Mans le week-end dernier. Cette défaite (88-99, score final) anéantit pratiquement tous les espoirs de playoffs du finaliste de la Leaders Cup. Au contraire du CSP qui a fait couple double : un adversaire direct mis hors course et un pas de géant vers les phases finales. Si rien ne sera jamais calme à Limoges, au moins, le secteur sportif garde le cap.
À Bourg-en-Bresse,
Qui a écrit ce papier ?
Alexandre LacosteBEBASKET
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