Gloire sur le parquet, scandales en dehors : le double visage troublant de Karl Malone

Karl Malone sous le maillot des Utah Jazz face aux Orlando Magic
Karl Malone reste l’un des joueurs les plus dominants de l’histoire de la NBA. Troisième meilleur marqueur de tous les temps, « The Mailman » a compilé des statistiques impressionnantes sur 19 saisons : 25 points de moyenne avec 51,6% de réussite aux tirs, 10,1 rebonds et 3,6 passes décisives. Sa régularité légendaire lui a permis d’enchaîner 17 saisons consécutives à plus de 20 points par match.
Le palmarès de l’ailier fort est tout aussi impressionnant avec 2 titres de MVP de la saison régulière, 11 sélections en All-NBA First Team et 14 apparitions au All-Star Game. Membre de la Dream Team de 1992, il a formé avec John Stockton l’un des duos les plus redoutables de l’histoire NBA, ne manquant aucune édition des playoffs pendant 18 saisons avec les Utah Jazz.
Une réputation ternie par des comportements controversés
Malgré cette excellence sportive, Karl Malone fait aujourd’hui l’objet de critiques virulentes. En 2023, Rolling Stone l’a qualifié de « creep » lors de sa participation au concours de dunks du All-Star Weekend. Le Salt Lake Tribune, principal quotidien de l’Utah, a même demandé aux Jazz d’arrêter de lui donner de la visibilité.
Ces critiques trouvent leur origine dans des incidents troublants de sa vie privée. À 20 ans, alors qu’il évoluait à Louisiana Tech, Malone a eu une relation avec Gloria Bell, alors âgée de 13 ans, qui a donné naissance à un fils, Demetress. Malone a refusé de reconnaître cet enfant pendant des décennies malgré un test de paternité positif. Il avait déjà eu des jumeaux, Daryl et Cheryl Ford, à l’âge de 17 ans avec une autre femme, qu’il avait également abandonnés.
En 2004, Malone a été accusé par Kobe Bryant d’avoir tenu des propos déplacés envers sa femme Vanessa, notamment des commentaires sur « la chasse aux jeunes filles mexicaines », confirmés par son propre agent. Ces incidents ont contribué à détériorer l’atmosphère au sein des Lakers.
Patrick Beverley was SPEECHLESS when he found out about Karl Malone’s past 😭😭pic.twitter.com/FsDhcAiA8n
— Hater Report (@HaterReport_) August 8, 2025
Un héritage sportif remis en question
Face à ces controverses, Malone n’a jamais montré de remords. Interrogé sur les critiques sociétales lors du All-Star Weekend 2023, il a simplement déclaré : « Je m’en fous » et « Peu importe. Je suis humain. » Cette attitude alimente les débats sur la responsabilité des franchises NBA.
Les Utah Jazz continuent d’honorer leur ancienne star, notamment dans le cadre de leur 50ème anniversaire avec un documentaire mettant en vedette Malone et Stockton. Cette démarche divise, certains estimant que l’organisation devrait cesser de donner une plateforme à l’ancien joueur. Le message implicite serait que le succès et la célébrité permettent d’échapper aux conséquences de ses actes.
Cette situation illustre parfaitement la complexité de séparer les performances sportives des actions personnelles dans le sport professionnel moderne.

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