Paris frappe d’entrée contre Monaco ; 1-0 pour T.J. Shorts (30 points) & co

T.J. Shorts a planté 30 points dans le match 1 des finales de Betclic ELITE
Il y a des choses qui ont changé d’une année sur l’autre. La saison dernière, le Paris Basketball avait pris 58 points en l’espace de deux matchs à domicile en finale contre l’AS Monaco. Cette fois, on ne sait pas encore si le club de la capitale sera champion mais au moins, les Franciliens ne se sont pas laissés marcher dessus. Mieux : ce sont eux qui ont dicté le rythme pendant 40 minutes, l’emportant 94-82 au final.
« Il reste des séquelles de l’an dernier », avoue Nadir Hifi. « On ne voulait pas que ça se reproduise une deuxième fois. Mais c’est derrière nous et on a évolué avec la saison d’EuroLeague. Après, on a regardé les matchs de l’année dernière avec les gars. C’est clair qu’on n’oublie pas. »
Loin de la boucherie de 2024
Une petite session vidéo qui a dû titiller la fierté des Parisiens, rappelant la boucherie qu’avait été cette fin de finale 2024 : 59-88 lors du Match 3 puis 76-115 lors du Match 4. « Ils ont fait une grosse saison mais il y a deux niveaux d’écarts entre nous », fanfaronnait Jaron Blossomgame à l’époque. Cette fois, on n’en est plus si sûrs…
L’équipe monégasque n’a pas spécialement progressé depuis l’an dernier, ou alors à la marge. Certains joueurs ont certes considérablement grandi (Matthew Strazel ou Alpha Diallo en premier ordre), mais Vassilis Spanoulis n’a finalement pas révolutionné grand chose, pour l’instant incapable de gommer l’inconstance maladive de la Roca Team. « Ce n’est pas quelque chose qui peut se faire en six mois », plaidait-il la semaine dernière à Lyon. Reste que le recrutement estival (Korkmaz, Calathes, Papagiannis, Brown, Calathes) est surtout un immense raté et qu’il manque le grand bonhomme de la finale de 2024, Mike James, absent dans des conditions nébuleuses…

De l’autre côté, le Paris Basketball n’a renié aucun de ses principes de l’ère Iisalo et a même continué sa montée en puissance. « On a pris de l’expérience », acquiesce Nadir Hifi. « Et c’est une globalité : on fait beaucoup de variations défensives contre toujours la même chose l’an dernier, tout le monde a progressé, on est davantage prêts mentalement. »
L’incroyable T.J. Shorts,
« vraiment beaucoup plus fort que l’an dernier »
L’odeur de la revanche, mêlée à l’envie de boucler cette ère sur un titre national et au retour du dilettantisme monégasque, a donné lieu à un Match 1 sans grand suspense. Impressionnant d’efficacité en transition, son point fort (23 points sur contre-attaque, finalement pas si dominé aux rebonds (29 à 30), très propre dans le jeu (7 balles perdues), le Paris Basketball a maîtrisé son sujet de bout en bout, renvoyant l’ASM dans les cordes lors d’une rare révolte en milieu de troisième quart-temps (de 61-54 à 70-54).
Et puis, on a oublié d’évoquer quelque chose pour justifier les progrès de Paris. Le niveau phénoménal de T.J. Shorts, absolument irréel sur ces playoffs. Injouable lors de la série contre Bourg-en-Bresse (27,7 points et 11,3 passes décisives), le double MVP a récidivé en ouverture de la finale : 30 points à 12/22, 6 rebonds et 6 passes décisives. Il est loin le joueur qui s’était fait marcher dessus par la ligne arrière monégasque au même stade l’an dernier, semblant suggérer que sa découverte de l’EuroLeague allait être difficile. « Il me surprend tout le temps », insiste Nadir Hifi. « Il est vraiment beaucoup plus fort que la saison dernière, il a énormément progressé au tir à 3-points, il est capable de tout faire, de mettre des 37 d’évaluation en un claquement de doigt. »
Avec un Shorts de ce niveau, et une telle implication collective, Paris peut voir venir. Mais s’il y a bien une chose que l’histoire récente nous a apprise, c’est de ne jamais enterrer Monaco. Allez donc demander à l’ASVEL si la Roca Team n’est jamais aussi forte que lorsqu’elle est piquée dans son orgueil. Mardi, ce ne sont plus seulement les Parisiens qui auront quelque chose à se faire pardonner.
À l’Adidas Arena,
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