Pour devenir hyper efficace en EuroLeague, Yakuba Ouattara s’inspire de Fabien Causeur et Jaycee Carroll

Dans la rotation resserrée de Sasa Obradovic à l’AS Monaco, un seul joueur français a droit à un temps de jeu conséquent et régulier en EuroLeague : Elie Okobo. Yakuba Ouattara (1,90 m, 31 ans) a souvent vécu de longues soirées européennes sur le banc cette saison. Mais le petit ailier shooteur et fort défenseur a rongé son frein et su faire preuve d’efficacité quand son coach a fait appel à lui, comme lors de la rencontre de la 20e journée d’EuroLeague, sur le parquet du Fenerbahçe Istanbul (19 points à 5/7 à 3-points en moins de 16 minutes). Pour parvenir à être aussi efficace malgré les incertitudes concernant son utilisation, le Lyonnais a du faire évoluer sa mentalité comme il l’a confié au Journal de Saône-et-Loire.
« En tout début de saison, je jouais moins. J’étais frustré. Ça me rongeait. J’étais dans le négatif, à ne plus vivre le moment. Je n’étais plus moi-même. Je me suis posé, j’ai réfléchi. J’ai beaucoup regardé les autres équipes, les gars comme Jaycee Carroll, Fabien Causeur (joueurs du Real Madrid, ndlr) qui sont super efficaces dès qu’on fait appel à eux alors que, parfois, ils n’ont pas joué depuis plusieurs matches ! Si eux ont réussi, il faut accepter son rôle. Et rester prêt. »

Une belle prouesse qui pourrait l’amener à vivre une deuxième partie de carrière toute aussi réussie que celle du Breton-Madrilène. Dans une conversation avec Edwin Jackson l’été dernier, ce dernier nous parlait de son admiration pour l’efficacité de Fabien Causeur, éternel joker du Real. « Il est toujours performant malgré un temps de jeu irrégulier. Des fois il joue 25 minutes, des fois 4, et on dirait qu’il est toujours bon. C’est une qualité énorme à haut-niveau. » Une qualité que l’on retrouve de plus en plus chez l’ancien joueur de l’Élan Chalon, des Long Island Nets et Séville :
« Je me suis remis dans la mentalité espoirs, poursuit-il. On te donne 10 secondes de temps de jeu, tu es super content et tu vas tout donner. Maintenant, c’est vivre le moment et ne pas avoir d’attente sur mon utilisation. Que ce soit pour 1, 10, 15, 20 minutes, je vais me donner à fond. À partir de ce moment-là, quand j’ai switché mentalement, ça a été plus simple. »







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