« Quand on est forte comme elle l’est, il faut l’assumer » : Louise Bussière répond par un énorme tir au buzzer

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Depuis deux mois, Louise Bussière (1,80 m, 19 ans) ne mettait plus un pied devant l’autre avec l’USO Mondeville. Dans un état proche d’un burn-out à la fin de l’année selon son entraîneur Romain Lhermitte (3 points à Reims, 0 point contre Cherbourg), la Dordognaise a redémarré janvier sur le même rythme : 7 points à 3/10 contre Nantes, 3 unités à Chartres. À tel point que son coach a fini par être lassé.

« Avec Louise, on ne se parlait plus depuis lundi », raconte-t-il à Ouest France. « Elle m’énerve à ne pas croire en elle, à ne pas avoir confiance en son potentiel. Quand on est forte comme elle l’est, il faut l’assumer. »

Le réveil est intervenu samedi soir à Grenoble. Face à La Tronche Meylan, Louise Bussière a livré une performance à la hauteur de son immense talent : 13 points à 5/14, 6 rebonds, 6 passes décisives et 3 interceptions en 37 minutes. Avec surtout le scénario qui vient valider cette renaissance. À une seconde de la fin, Mondeville était mené 71-69. Romain Lhermitte dessine un système piqué à la sélection canadienne. « Encore fallait-il que Louise écoute ce qu’il fallait faire », glisse-t-il à Clément Hébert d’Ouest France. L’internationale U19 a parfaitement appliqué les consignes : profitant d’un écran de Shanavia Dowdell, elle a crucifié le BCTM d’un tir à sept mètres avec la planche. Offrant une victoire miraculeuse au club normand (72-71), au bord du précipice avant cette seconde décisive puisque tout proche d’une troisième défaite de rang, ce qui aurait sérieusement plombé ses espoirs de montée. Mais depuis, Louisse Bussière est passée par là…

« Après ce tir, j’ai été obligé de renouer le contact avec elle », conclut Romain Lhermitte. « Elle méritait que je sois fâché cette semaine et ce soir, elle méritait que je lui fasse un câlin. »

Soit une seconde fondatrice pour la prometteuse carrière de la poste 3 calvadosienne ?