Sandrine Gruda (ASVEL) : « Être dos au mur, ce n’est pas simple… Mais visiblement, ça nous réussit bien ! »

La consécration. Lundi 22 mai dernier, l’ASVEL Féminin avait rendez-vous avec son destin. Face à Villeneuve d’Ascq, dans la manche décisive, les joueuses de Tony Parker se sont imposées, à domicile, sur le score de 74 à 68. Une victoire permettant au club de décrocher son deuxième titre de champion de France après celui remporté en 2019, mais également d’effectuer le doublé EuroCup/Championnat. Une saison qui se conclue en apothéose et qui ne manque pas d’émouvoir Julie Allemand, seule rescapée de l’équipe championne de France il y a quatre ans :

« C’est énorme, a-t-elle avoué au micro de Sport en France. Savoir que j’étais la seule à être au début de l’histoire de l’ASVEL, ça fait plaisir d’aller décrocher ce deuxième trophée. On l’attendait depuis quelques années. On savait que ça allait prendre du temps de créer notre identité, mais je pense que cette année est une belle année. Personnellement, j’ai traversé des périodes compliquées, mais je suis tellement heureuse d’être sur le terrain avec le trophée dans les mains. »

Même son de cloche pour Sandrine Gruda, internationale française aux 215 sélections avec les Bleues, qui, en plus de louer la capacité de réactions de ses coéquipières dans les moments difficiles tant l’ASVEL a réussi à se sortir de situations bien mal embarquées, remporte son deuxième titre de championne de France, 16 ans après celui glané avec Valenciennes en 2007 :

« C’est magique. Je n’ai même pas de mot pour décrire ce qu’il se passe. Vous n’avez pas idée à quel point c’était dur. Être dos au mur (après le match 1, NDLR), ce n’est pas simple… Mais visiblement, ça nous réussit bien ! Émotionnellement, c’est intense. Ce qui fait notre force, c’est notre volonté d’être dans la réaction et de pouvoir suivre les leaders. Nous sommes des filles qui en veulent, qui veulent toujours gagner des titres. »

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— LFB (@basketlfb) May 22, 2023

Villeneuve d’Ascq peut sortir la tête haute

Malgré la défaite, Villeneuve d’Ascq n’aura pas à rougir de sa performance. Vainqueurs du match 1 à la maison, les joueuses de Rachid Méziane savaient que venir enchaîner potentiellement deux rencontres à l’Astroballe de Lyon, afin d’en remporter au moins une pour devenir champion, n’allait pas être aisée. Et malheureusement pour elles, l’expérience et le jeu lyonnais auront eu raison des coéquipières de la MVP Kennedy Burke. Néanmoins, malgré cette deuxième place, Rachid Méziane n’a pas manqué de féliciter ses troupes, même si le scénario de la rencontre est encore amer :

« On mérite d’être ici. On est forcément déçu ce soir (lundi), mais il faut qu’on reçoive cette médaille d’argent avec la tête haute parce que, notre parcours, il est beau ! Je suis désolé, je n’ai pas l’habitude de m’exprimer sur ce sujet-là, ce soir il y avait deux belles équipes, on n’a pas été arbitré comme il se devait. Après, l’ASVEL est une très belle équipe, elle mérite sa victoire. Si elles sont championnes, ce n’est pas pour rien. Mais je suis fier de mon groupe. On va essayer de se servir de ça pour être meilleur l’année prochaine et revenir avec l’avantage du terrain. On voit encore ce soir que c’est quelque chose d’important. Je suis déçu et à la fois fier de ce qu’on a accompli, bravo aux filles, et rendez-vous l’année prochaine ! »

🎙Les mots de Marine Johannes, chargés d'émotions après le titre ! @basketlfb @asvel_feminin #PlayoffsLFB #SEFbasket #championnedefrance pic.twitter.com/tw4c9cvnlk

— Sport en France (@sport_en_france) May 22, 2023