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Sans rythme et individualiste, la JL Bourg punie par l’UNICS Kazan

« One more stop », criait inlassablement John Holland sur le banc, au moment où Kazan creusait irrémédiablement l’écart au cœur du troisième acte. Encapuchonné au bord du terrain, assez peu responsabilisé par Dimitris Priftis, l’ancien rookie roannais sentait pourtant évidemment toute la pression qui entourait son équipe. C’est que l’UNICS, sans être en crise, sortait de deux défaites embarrassantes, à Zielona Gora (en VTB League) puis à Belgrade, et avait tout intérêt à retrouver un résultat plus conforme à ses ambitions dans l’Ain en guise de conclusion d’un road-trip long de dix jours. Alors oui, même du côté de ses remplaçants, l’intensité russe était particulièrement palpable dans le silence d’Ékinox. Jusqu’à son maillot treillis, en mode commando.

Smith et Morgan : au bon souvenir des anciens de Pro A

Sans qu’ils ne soient forcément géniaux, il aura suffi de dix minutes aux Russes pour s’assurer d’un voyage retour plus tranquille vers le Tatarstan. Une séquence de domination intégrale dans le troisième quart-temps où Isaiah Canaan (23 points à 9/20, 4 rebonds et 7 passes décisives) montrait que le meilleur de sa carrière n’était pas forcément derrière lui − ce qui n’est pas une sinécure lorsqu’on affiche 238 matchs NBA au compteur −, où Jordan Morgan (en photo de une) − méconnaissable par rapport au pivot timoré que la Pro B avait connu en 2015 avec Nantes − donnait raison à la politique du passeport slovène en marchant sur Alen Omic dans la raquette, où John Holland voyait ses hurlements récompensés par les échecs répétés de Zachery Peacock et Danilo Andjusic, complètement aphone (7 points à 3/9) à l’heure des retrouvailles avec son ancienne équipe. Tout réussissait à l’UNICS, jusqu’à l’extrême, à l’image de cette balle perdue de Canaan qui se transformait en une offrande pour le meilleur shooteur de l’histoire de la compétition, Jamar Smith (20 points à 8/11 et 6 passes décisives), afin d’atteindre la barre des dix points d’écart (38-48, 24e minute). Résultat, après avoir été longtemps maintenue à flots par Thomas Scrubb (37-37, mi-temps), un peu par miracle d’ailleurs, la JL Bourg se retrouvait dans les cordes (46-65, 29e minute).

Un châtiment mérité pour les hommes de Savo Vucevic qui auront évolué à contre-temps en ce jeudi soir. Parfois en dilettante, trop souvent statiques et individualistes, les Bressans ne se sont pas donnés les moyens de créer un nouvel exploit, quand bien même le réveil de Zachery Peacock retarda un peu l’échéance dans le money-time (66-76, 35e minute). « Nous n’avons jamais réussi à jouer collectivement et quand on ne le fait pas, nous ne sommes pas une grande équipe », regrettait lucidement l’entraîneur monténégrin. « Nous n’avons pas réalisé ce que nous étions censés faire et je ne sais pas pourquoi. Entre un manque de patience en attaque et un peu de laxisme en défense, nous n’avons jamais trouvé un bon rythme. » À l’inverse de Kazan, intouchable dans ce troisième quart-temps, ce qui poussait presque à se demander quelle équipe avait passé 12 heures dans les transports la veille… Un petit rayon de soleil, toutefois : la confirmation des progrès de Kadeem Allen, à créditer de 24 d’évaluation en 19 minutes grâce à ses 17 points à 7/9 et 4 rebonds.

Et maintenant, deux déplacements successifs à Venise ?

Tant au niveau de la qualité individuelle des joueurs de Kazan, que de la physionomie globale de la rencontre, la victoire de l’UNICS (86-74) ne souffre d’aucune contestation. Mais la JL Bourg pourra toutefois regretter d’avoir laissé filer une belle opportunité de faire le trou en tête du groupe puisque les sorties à domicile vont subitement se raréfier. Alors qu’il n’y aura que deux tickets pour  le Top 16 à se partager entre le Partizan Belgrade (qui semble bénéficier de l’effet Saso Filipovski avec deux succès en deux jours), Venise et la Jeu, le club du président Desbottes va souffrir d’une perte de chance puisqu’il se murmure avec insistance que la double confrontation avec le Reyer va être transformée en deux matchs d’affilée à l’extérieur dans la cité des Doges les 2 et 3 décembre. Certes, à mi-chemin, la JL reste dans les clous pour la qualification grâce à un bilan comptable satisfaisant (3v-2d). Mais si elleveut permettre à son public de véritablement savourer son statut européen, il faudra mieux afficher un autre visage au retour de la trêve internationale et ses quatre déplacements en cinq rencontres. Cela tombe bien : depuis le début de saison, que ce soit en EuroCup (à Istanbul puis Belgrade) ou en Jeep ÉLITE (à Nanterre, Villeurbanne et Levallois), elle a prouvé qu’elle savait s’exporter.

À Bourg-en-Bresse,

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