Savo Vucevic de retour à Ékinox : « Je vais dans ma maison »

Quand on quitte Bourg-en-Bresse en voiture, et qu’il y a de la lumière dans les couloirs d’Ékinox, on peut apercevoir la grande fresque représentant Savo Vucevic (en compagnie de Frédéric Sarre et Zachery Peacock) depuis la route. C’est dire l’empreinte considérable laissée par le technicien monténégrin dans l’histoire de la JL Bourg, lui qui y a débarqué lors d’un été peu réjouissant, en 2016, préféré à Gregor Beugnot qui avait joué les pompiers de service lors des playoffs de Pro B (élimination en quart de finale contre Le Portel), et reparti en icône cinq ans plus tard, laissant la Jeunesse Laïque dans le Top 5 français et en Coupe d’Europe.

Fréquemment revenu à Ékinox (pas plus tard que le 1er novembre lors du match d’EuroCup contre Podgorica), où il a également un siège brodé à son nom en bord de terrain, Savo Vucevic (66 ans) va officier pour la première fois lors d’un match officiel (puisqu’il a déjà coaché en amical, lors de l’Ain Star Game) dans son ancienne salle. Désormais à la tête de l’Élan Chalon, le doyen des entraîneurs de LNB avait été très marqué par son histoire bressane, répétant à qui voulait l’entendre que la JL Bourg était devenue « son club de cœur ». Ce qu’il a encore affirmé au micro de Michael Rigollet, journaliste au JSL, venu récolter ses souvenirs burgiens avant le grand rendez-vous de la 12e journée de Betclic ÉLITE ce samedi (à 18h30).

« J’ai mon siège à mon nom à Bourg, le numéro 15. Dans les couloirs, j’ai ma photo. Je suis quelqu’un de très émotif. Quand les gens me voient comme ça, pendant les matchs, ils pensent que je suis un peu rude, vu de l’extérieur. Mais j’ai tellement d’émotions en moi. Je ne suis pas matérialiste. Pour moi, la vie, ce n’est pas ça. La réussite, ce n’est pas combien tu as gagné d’argent. Le plus important, c’est de pouvoir regarder dans le rétro et de voir les amis qui sont là. Quand je vais à Bourg, je sais que je vais dans ma maison. Il n’y a pas une personne qui va détourner le regard pour ne pas me saluer. C’est ça le sens de la vie. […] Bourg s’est inspiré de Chalon, à un moment donné. C’est normal car l’Élan était un club en avance à l’époque avec Dominique Juillot, un président modèle il y a 20 ans. C’est indéniable. Bourg a construit aussi sa nouvelle salle. J’ai vécu mon histoire à Bourg et aujourd’hui à Chalon […] Bourg est passé devant. J’ai beaucoup d’amitié et d’amour pour Bourg à l’intérieur et en dehors du club. »