Tony Parker en appelle au gouvernement pour « sauver le basket français »

De retour à San Antonio (Texas), Tony Parker n’a pas manqué la première victoire de l’un de ses deux clubs en EuroLeague. Une victoire qui fait du bien après une période difficile, vécue sur place. Le président et actionnaire majoritaire de l’ASVEL était à Lyon ces dernières semaines et il a pu constater les difficiltés rencontrées par ses équipes pour jouer en cette période de COVID-19 mais aussi les difficultés pour ses sociétés à garantir leur équilibre financier à cause des mesures contraignantes pour lutter contre la pandémie.
Alors que le gouvernement a demandé au basketball professionnel de continuer à jouer, les ligues et clubs professionnels attendent des compensations pour pouvoir financer leur activité, VIP, abonnés et spectateurs n’étant plus autorisés dans les salles. Si pour le rugby il est déjà question d’une aide de 40 millions d’euros, le basketball lui, n’a toujours reçu aucune promesse. Son poids politique semble à des années lumières de celui des dirigeants du ballon ovale, et ce malgré les sorties de Jean-Pierre Siutat, le président de la Fédération française de basketball (FFBB), qui a donné de la voix, en vain.
C’est pourquoi de nombreux acteurs attendaient que Tony Parker, qui reste de loin la plus grande star de la discipline française malgré sa retraite, s’exprime, lui qui n’a jamais pris position politiquement, du moins publiquement. Dans un entretien accordé à L’Equipe, l’ex star des Bleus demande de l’aide au gouvernement. S’il a accepté de jouer à huis clos durant le mois de novembre, il rappelle que ce ne sera pas possible de renouveler l’expérience après ce mois-ci. A défaut de pouvoir retrouver leur public, les clubs doivent recevoir des aides gouvernementales selon lui.
« Si ça dure plus longtemps, on va mourir ! Les clubs vont mourir. On ne peut pas jouer à huis clos toute une saison, c’est impossible. Il faut que le gouvernement nous aide. Ce serait bien qu’il retire les charges patronales, au moins sur la durée du confinement. J’ai peur pour le basket. »
Le Normand se dit même prêt à aller rencontrer les responsables politiques, pour faire avancer la cause du basketball français.
« Je suis dispo pour aller discuter, être proactif, aller de l’avant et trouver des solutions. Le basket français a des ressources. En temps de crise, il est extrêmement mobilisé. Mais à la fin de la journée, on ne pourra pas faire de miracles. Oui, on peut jouer ainsi, pendant un mois, on prend sur nous. Mais après, ce sera impossible. Pendant longtemps, le gouvernement a dit qu’il ne fallait plus que l’on dépende des collectivités, de l’argent de la ville, etc. C’est exactement ce que l’on a fait en développant le marketing, le partenariat avec nos sponsors. Mais là, ça nous tue. Il faut qu’on essaie de fédérer tout le monde pour tenter de trouver une solution et sauver le basket français. »
Ce discours remontera-t-il jusqu’au Ministère, avenue de France dans le 13e arrondissement de Paris ? Et surtout, sera-t-il pris en considération, avec une réponse rapide ? Affaire à suivre.
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Rédaction BebasketBEBASKET
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