51 heures en prison pour 265 000 $ de dettes : Marcus Morris règle tout et dit avoir retenu la leçon

Marcus Morris en mai 2024
Arrêté juste avant de prendre l’avion à cause de dettes de jeu contractées à Las Vegas
Marcus Morris ne s’attendait pas à ce que son voyage tourne court. Alors qu’il s’apprêtait à embarquer à Fort Lauderdale, des policiers l’ont stoppé net. Pourquoi ? Le Nevada avait lancé deux mandats d’arrêt contre lui. Ces mandats concernaient des dettes de jeu impayées dans deux casinos de Las Vegas, pour un total de 265 000 dollars.
Les forces de l’ordre ne lui ont laissé aucun répit. Résultat : 51 heures passées en détention, pour un joueur dont la carrière NBA lui a pourtant rapporté plus de 100 millions de dollars. Rapidement, Marcus Morris a pris la parole sur Instagram, avec un mélange de rage, d’humour et de lucidité :
« Le mot FRAUDE a été associé à mon nom. Comme si j’étais un voleur. Oui, j’ai demandé un crédit pour jouer. Ce n’était pas la première fois. Et oui, j’ai tardé à rembourser. Mais aller en prison ? Jamais je n’aurais imaginé ça. »
Il termine sur une note plus apaisée :
« Dieu merci, je me suis réveillé dans mon lit ce matin. »
Une addiction au jeu banalisée par certains joueurs NBA, malgré des millions gagnés
Ce n’est pas tant le montant de la dette qui choque — même si 265 000 dollars représentent une somme importante. Ce qui dérange vraiment, c’est la normalité apparente de cette situation. Marcus Morris n’a rien dissimulé. Il a même reconnu que ce type de crédit ne représentait pas une nouveauté pour lui. Ensuite, il a ironisé :
« Tout ça aurait pu être réglé à la façon mafieuse, dans une arrière-salle de casino. »
À travers cette phrase, il montre à quel point le jeu s’inscrit dans une forme de routine tolérée par certains athlètes. Malgré leur fortune, plusieurs d’entre eux s’enfoncent dans des habitudes risquées. Le crédit, les dettes, la banalisation du risque : autant de symptômes qu’on retrouve trop souvent dans les coulisses du sport pro.
Aujourd’hui, Marcus Morris affirme avoir remboursé l’intégralité de la somme. Il veut tourner la page. Pourtant, son témoignage souligne un phénomène plus large. Car même les millionnaires ne sont pas à l’abri d’un faux pas. Et surtout, même les professionnels ne savent pas toujours dire non.
« L’argent a été remboursé. La leçon a été apprise. Je ne peux pas vivre avec la FRAUDE. »
Une déclaration finale qui sonne comme un point. Mais peut-être pas encore comme la fin de l’histoire.

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