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Allan Dokossi (Fos-Provence), un soir qui comptera

« Je tiens à dédicacer ce match à ma mère ! Maman, si tu me regardes, je t’aime, n’oublie pas ça. » Héros du soir à Fos-sur-Mer, Allan Dokossi (2,03 m, 22 ans) a bien mérité de terminer sa conférence de presse comme il l’entendait. Dans le dur ces derniers temps (2,7 points de moyenne en trois matchs), le poste 3-4 provençal a livré une performance somptueuse contre l’Élan Béarnais (72-70).

Déterminé à briser la mauvaise série des BYers (sept défaites d’affilée), l’enfant de Clichy-sous-Bois a laissé tout ce qu’il avait sur le parquet de Parsemain. Un engagement exceptionnel pendant 39 minutes et 47 secondes qui ne l’a pourtant pas empêché de conserver suffisamment de lucidité pour réaliser les « winning-plays » dans le money-time : un rebond défensif dans les bras d’Ada Sané, un stop décisif sur Gérald Ayayi à +1 dans la dernière minute…

« Le plus important, c’est la victoire », évacue-t-il, lorsqu’on l’interroge sur sa prestation individuelle. « Mais c’est sûr que personnellement, c’est satisfaisant de réaliser l’un de mes matchs références en Betclic ÉLITE. C’est une victoire qui fait beaucoup de bien avant la trêve internationale, surtout que l’on était dans le trou ces derniers temps. Mon jeu est d’être un peu partout sur le terrain. Là, je suis un peu mort mais c’est pour l’équipe ! »

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Ici au contre sur Ayayi, Allan Dokossi a réalisé un match complet des deux côtés du terrain
(photo : Sébastien Grasset)

Un parcours atypique

Devenu basketteur à 15 ans, passé par Clichy-sous-Bois, Tremblay-en-France et Le Mans avec une saison blanche entre-temps pour se concentrer sur le baccalauréat, Allan Dokossi a vu son nom apparaître sur les radars du basket professionnel lors de la saison dernière (9,4 pointsà  60%, 8,4 rebond et 1,6 passe décisive pour 16,1 d’évaluation). Pourtant, l’histoire ne partait pas franchement sur des bonnes bases pour lui, outre ses débuts sur le tard. Pas assez sérieux au MSB en 2017/18, il n’avait pas été conservé par le club sarthois. Un échec qui a fait office d’électrochoc pour lui.

Parti à Fos-sur-Mer, il a progressivement grandi avec les BYers, d’abord avec les Espoirs puis avec la réserve en Nationale 3 (13,7 points de moyenne en 2019/20). Au point de surprendre le club qui ne l’attendait pas à pareille fête : la saison dernière, il était prévu qu’il dispose d’une licence ASP afin d’aller grappiller plus de temps de jeu à Avignon, en NM1. L’USAP ne l’aura finalement vu que deux fois. Pour cause, la pépite de Bangui était déjà devenue indispensable dans l’effectif de Rémi Giuitta. Révélé lors des phases finales de la Leaders Cup (18,3 points et 8,7 rebonds pour 25 d’évaluation), l’international centrafricain a rapidement crevé l’écran grâce à ses immenses qualités athlétiques, son envergure hors du commun, son sens du rebond et son intensité.

« Il lui manquait de la discipline pour franchir des caps »

Démarrée avec les félicitations de Giannis Antetokounmpo (« il m’a dit qu’il aimait bien vraiment bien mon jeu et m’a conseillé de me donner à fond sur les trois prochaines années »), sa première réelle saison en Betclic ÉLITE est pourtant marquée par une certaine irrégularité (7,7 points à 51%, 6,6 rebonds et 1,5 interception pour 11,7 d’évaluation). À l’image de Bodian Massa, aussi talentueux puisse-t-il être, Allan Dokossi s’est encore retrouvé avec plus de responsabilités que prévues (24 minutes de moyenne) à cause de l’avalanche de coups durs frappant les BYers. Pas toujours facile à gérer à un si jeune âge. Jusqu’à ce vendredi 11 février 2021 où le fan de Nicolas Batum a rayonné contre l’Élan Béarnais : 20 points à 10/15, 12 rebonds, 4 interceptions, 2 passes décisives et 1 contre pour 33 d’évaluation. Son meilleur match en carrière, de l’aveu même de Rémi Giuitta.

« Si c’est son match référence en carrière ? Oui. Je n’ai même pas regardé ses stats mais ce qui était important, c’est la discipline. C’est ce qui manquait énormément à Allan ces derniers temps pour franchir des caps. On sait que c’est un joueur qui met de l’énergie, de l’intensité, qui peut amener beaucoup de choses. Mais il faut le canaliser, avoir de la discipline, rester dans la structure de jeu, respecter les règles défensives et ne pas être trop dans les prises de risque où il se retrouve puni. Ce soir (vendredi), il fait très peu d’erreurs, il tient 40 minutes à très haute intensité. Il se fait mal au doigt mais continue d’aller à la guerre. Comme tous les autres joueurs de l’équipe, il a eu la bonne approche en ne se disant pas qu’il allait être bon ce soir mais qu’il allait tout faire pour aider l’équipe à gagner. Tous se sont mis dans une démarche de sacrifice pour l’équipe. Cette approche rend Allan encore plus performant et efficace. Lui et Bodian (Massa) ont réussi à se trouver à merveille. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas eu cette relation de high-low, entre le poste 4 et le poste 5. »

Une bonne base de travail afin d’aborder la dernière partie de saison dans les meilleures dispositions ? « J’espère rester consistant afin d’assurer le maintien », souffle Dokossi. Et si derrière il parvient à avoir plus de maîtrise et à s’acheter un tir extérieur…

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