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Avec son public comme « 6e homme », Nancy est la première équipe à faire tomber Paris

Betclic ELITE - Dans un palais des sports Gentilly à l'ambiance crescendo, le Paris Basketball a vu sa série d'invincibilité s'interrompre contre Nancy. Dans "un match d'hommes", le SLUC a d'abord su trouver les ressources pour résister, avant de réussir à conclure face au club de la capitale (81-78).
Avec son public comme « 6e homme », Nancy est la première équipe à faire tomber Paris
Crédit photo : Lilian Bordron

Jeudi soir, face au Paris Basketball, le SLUC Nancy Basket a pu compter sur un joueur de plus en permanence. Ou plutôt des milliers. « C’est réellement un 6e homme dans ce genre de matchs », dira l’entraîneur nancéien Sylvain Lautié en conférence de presse d’après-match. Poussés par leurs fidèles supporters, dans un Gentilly quasi complet, les coéquipiers de Mérédis Houmounou ont su trouver les ressources pour venir à bout de l’armada parisienne (81-78), encore invaincue jusqu’à son déplacement en Lorraine. « On a fait un vrai match d’hommes », se satisfaisait Sylvain Lautié.

Mais avant de porter l’estocade finale et de penser à l’emporter, le SLUC s’est d’abord employé à s’accrocher. Corps et âme. Il faut bien dire que depuis le début de la saison, le Paris Basketball n’avait jamais laissé entrevoir à ses adversaires quelconque espoir de victoire : +17 contre Dijon, +16 à Saint-Quentin, +41 contre Le Mans et +18 à Limoges. Alors l’objectif premier des Cougars était d’abord d’être au contact. « Face à cette équipe de Paris, il faut tenir, tenir… Paris, c’est comme le pac-man : ils mangent, ils avancent et ils font mal. »

Mérédis Houmounou (10 points, 5 rebonds et 7 passes) a sonné la révolte pour Nancy dans le 3e quart-temps contre Paris.

Sauf que le petit personnage jaune avait visiblement moins de mordant ce jeudi soir à Nancy. Alors que Paris n’avait été mené qu’un peu moins de deux minutes sur l’ensemble de ces quatre premiers matchs, une adresse absente en début de rencontre et un Frank Mason III au contraire très adroit (19 points et 6 fautes provoquées) ont permis au SLUC de faire la course en tête. Alors oui, Paris reviendra, prendra même quelques distances en début de 3e quart-temps (39-50, 23′), mais jamais le rouleau-compresseur ne démarrera. Pire, les hommes de Tuomas Iisalo connaissaient leur premier énorme trou d’air de la saison : Nancy infligeait une série de 16-0, le score passant de 43-52 à 59-52, avec Mérédis Houmounou en principal contributeur. Cela n’a pas échappé au technicien parisien.

« On a très mal commencé le match, avec très peu d’énergie, constatait Tuomas Iisalo. On a permis aux joueurs de Nancy d’utiliser leurs forces, comme par exemple le numéro 24 (Mérédis Houmounou) qui a pu entrer dans la peinture plusieurs fois, les tirs ouverts pour les shooteurs de Nancy, les rebonds offensifs de Thompson, les pénétrations de Mason. C’est très difficile de gagner à ce niveau avec ce type de concentration et d’effort. »

Un imbroglio entre le staff parisien et les arbitres a eu lieu en début de 4e quart-temps à propos de la 5e faute du Parisien Mickael Jantunen.

Deux jours avant d’affronter Nancy, les Parisiens collaient pourtant plus de 30 points aux Lituaniens de Vilnius pour leurs débuts en EuroCup. Mais peut-être qu’un peu de fatigue est venue affecter les jambes et têtes parisiennes ? « Non, nous ne sommes jamais fatigués, balayait l’entraîneur finlandais. Nous allons laisser ça à d’autres personnes qui peuvent parler de fatigue. Nous avons des coaches et des joueurs qui sont payés pour faire un travail. C’est notre travail de trouver un moyen de gagner. » C’est dit !

Pas du genre à trouver des excuses donc, Tuomas Iisalo s’est malgré tout interrogé sur les 37 lancers-francs accordés à Nancy. D’autant que le trio arbitral a été au coeur d’un imbroglio : en début de 4e quart-temps, Mickael Jantunen se voit refuser son retour sur le parquet, la table de marque indiquant que l’ailier-fort finlandais a 5 fautes. Sauf que le staff parisien conteste vivement auprès des arbitres, arguant que le joueur n’a été pénalisé qu’à quatre reprises. 

Une tension naissante qui allait perdurer, Parisiens et Nancéiens ne se lâchant pas durant les dix dernières minutes de la partie. Sauf que Mickael Jantunen n’était pas le seul à se voir clouer sur le banc. Les intérieurs Leon Kratzer et Michael Kessens devaient observer la fin du match depuis le banc également en raison de cinq fautes. Une situation coûteuse pour Paris, obligé d’aligner Bandja Sy sur le poste 5, qui verra plusieurs précieux rebonds lui filer sous le nez dans les dernières secondes. Et le gain de la rencontre avec (81-78). Mais il serait réducteur de résumer la défaite de Paris à ce problème de fautes. Les Parisiens ont également été poussés dans leurs retranchements par une équipe de Nancy galvanisée par ses supporters, qualifiés comme « certainement le plus beau public de France » par Sylvain Lautié.

Après cette troisième victoire de rang à domicile, le SLUC se déplacera dimanche à Villeurbanne pour y affronter l’ASVEL. Mais n’en parlez pas au coach nancéien : « Laissez moi profiter de ce soir, laisse moi profiter de demain, laisse moi profiter de samedi, et le match de Villeurbanne, on se reconcentrera dessus dimanche matin. Non mais je le dis très sérieusement, on se projette toujours sur le match d’après […]. On aime le sport, il faut en profiter. » Quoi qu’il advienne ce dimanche, le week-end nancéien aura été bon.

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