Ce jeune Dacquois répond à une annonce LinkedIn des San Antonio Spurs et se fait embaucher

L’arrivée de Victor Azalbert aux San Antonio Spurs est un petit séisme dans le paysage du sport français. Car le passage d’un jeune analyste de 27 ans, issu du club de rugby évoluant en Pro D2 de Dax, vers l’un des staffs les plus structurés de NBA, n’a rien d’anodin. Et pourtant, l’histoire de Victor Azalbert, désormais dans le club de Wembanyama, est bien celle d’une opportunité aussi inattendue que parfaitement maîtrisée.
De LinkedIn à San Antonio, une candidature sans attente
Tout a commencé sans projection particulière. Victor Azalbert tombe sur une annonce sur LinkedIn postée par les San Antonio Spurs. Les missions proposées ressemblent fortement à ce qu’il sait faire. Il tente sa chance, sans y croire vraiment. «Je me suis dit que j’allais quand même essayer de me challenger», raconte-t-il dans Sud-Ouest.
Rapidement, il reçoit un questionnaire technique. Puis un premier échange avec Xavi Schelling, directeur de la performance. Ensuite, un test d’analyse de données de plus d’une heure. Puis des échanges avec le pôle médical. Le processus s’accélère.
Et vient enfin une invitation à San Antonio. Problème : la date tombe sur le dernier match de la saison de Dax, à Nice. Victor prévient Xavi Schelling de sa volonté de respecter ses engagements. La franchise ajuste le calendrier.
Jeff Dubois, son manager à l’US Dax, valide aussitôt : « Cette opportunité était unique et il fallait foncer! »
Une visite dense, humaine et décisive
Sur place, Victor Azalbert enchaîne six à sept entretiens avec les pôles analytique, vidéo, kiné, médical et préparation physique. Deux jours intenses, chargés d’émotions et d’informations. Le lendemain, Xavi Schelling lui fait visiter San Antonio, une ville qu’il découvre « à taille humaine », presque familière grâce à ses influences hispaniques.
La comparaison entre Dax et les Spurs est vertigineuse. « Je passais d’un petit staff qui gérait beaucoup de joueurs à un staff quatre fois plus grand qui gère trois fois moins de joueurs… », résume-t-il.
Quelques jours après son retour, il reçoit le mail tant attendu. Il hésite à l’ouvrir. Puis découvre que la franchise lui propose un contrat de deux ans. Il apprend aussi qu’il était en concurrence avec un candidat de Boston et un Australien. « Je n’aurais pas parié sur un type venant de Dax… », sourit-il.
Un parcours singulier qui a convaincu les Spurs
Son profil atypique a pesé : joueur passé par Dax, Peyrehorade et Soustons, études de mathématiques, révélation personnelle devant le film Le Stratège pendant le Covid… « Je me suis dit que je pourrais concilier mes attraits pour les maths et le rugby », explique-t-il.
Il débute au Biarritz Olympique, avant de rejoindre Dax grâce à un contact facilité par Sylvère Reteau. Auprès de Jeff Dubois, il développe un travail large et adaptable : « En termes de datas, je faisais un peu tout. Cette liberté a été très riche en enseignements. »
Cette singularité séduit les Spurs, qui voient en lui un profil capable de s’intégrer rapidement dans un environnement structuré.
Une nouvelle vie, un nouveau rythme
L’aventure bouleverse son quotidien, mais il peut compter sur un soutien essentiel : « J’ai eu le total soutien de ma compagne », souligne-t-il. Les deux organisent leur nouvelle vie progressivement.
Sur place, Victor Azalbert découvre le quotidien d’une équipe NBA. Le début de saison des Spurs l’impressionne : « La compétitivité de ces mecs et leur énorme capacité de travail » l’ont marqué dès ses premières semaines.
Un nouveau monde pour un jeune analyste français qui, en quelques mois, est passé des terrains de Pro D2 au quotidien d’une franchise NBA autour du phénomène Victor Wembanyama.






















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