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La fin du procès en légitimité pour T.J. Parker ?

Double champion de France au bout de deux saisons à la tête de l'ASVEL, hormis son intérim en 2018, T.J. Parker a éloigné les critiquées nées de sa nomination en raison de ses liens fraternels avec le président Tony Parker. Mieux, il s'impose dorénavant parmi les coachs qui comptent dans le paysage tricolore.
Crédit photo : Infinity Nine Media / Arthur Viguier

« T.J., un jour, tu auras la reconnaissance que tu mérites », a tweeté l’entraîneur manceau Elric Delord, champion de France en sa compagnie dans le staff de l’ASVEL en 2016 et 2019. Il va effectivement devenir difficile de remettre en cause les compétences de T.J. Parker, qui souffre d’un déficit de crédibilité depuis sa prise de poste car affublé de l’étiquette de « frère de », tant son palmarès est impressionnant : en deux saisons, en plus de la Coupe de France 2021, l’ex-étudiant de Northwestern a glané deux titres de champion de France. À chaque fois dans des conditions particulièrement délicates : lors d’un Final Four en matchs secs sans ses internationaux (Heurtel, Yabusele, Fall) l’an dernier à Rouen puis lors d’une série face à une équipe du Top 8 d’EuroLeague cette saison.

L’heure de la validation définitive ?

Si les larmes n’ont pas coulé, contrairement à son triomphe à Rouen contre la JDA Dijon (87-74), ce 21e trophée de l’ASVEL porte sa patte. Son mérite est notamment d’avoir su redresser la barre, alors que le navire tanguait dangereusement fin mars après l’élimination prématurée en Coupe de France, afin de s’envoler vers onze victoires d’affilée, une série décisive dans la conquête des 35 kilos du trophée créé par Jacques Bulot. Ou à la suite de la défaite inaugurale en playoffs contre Cholet Basket, avec un match retour sans lendemain à la Meilleraie.

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De plus, sur la finale, si Villeurbanne s’est évidemment beaucoup reposé sur le talent de sa ligne arrière Élie Okobo – Chris Jones, l’entraîneur rhodanien a remporté la bataille tactique face à son homologue Sasa Obradovic en proposant un jeu plus varié. Outre des ajustements efficaces tout au long de la série, avec la lutte pour les rebonds en premier lieu, Terence Jonathan Parker a également su opérer les choix gagnants dans le money-time comme ce système, en sortie de temps mort, dessiné pour un shoot lointain de William Howard alors que l’AS Monaco menait 81-80 à 65 secondes du buzzer final. « Le dernier play qu’il fait pour William Howard à trois points, jamais de la vie j’aurais pensé qu’il ferait un système pour lui », soulignait ainsi Tony Parker. « Je m’attendais peut-être à Élie Okobo ou Chris Jones et il a eu les cojones de faire autre chose pour un shoot qui, selon moi, nous donne le titre. »

 

De fait, puisque seul le palmarès compte à la fin, le procès en légitimité de T.J. Parker est de moins en moins tenable. Le pas de recul en EuroLeague (dernier de la saison) ne plaide certes pas en sa faveur mais l’objectif principal de la saison a été accompli : pérenniser la domination de l’ASVEL sur la Betclic ÉLITE, dans un contexte de plus en plus concurrentiel avec les moyens colossaux déployés par l’AS Monaco. « Je suis trop content pour lui car ce titre, c’est le sien aussi », avance Tony Parker. « Il a été très bon toute l’année. Pendant les playoffs, je n’ai pas eu à intervenir car il gère son équipe, il sait ce qu’il fait. On peut lui donner beaucoup de crédit. Il a grandi en regardant Ettore Messina, Gregg Popovich, il a eu des bons mentors. Ce qui est sûr et certain, c’est qu’il connait le basket. Je serai toujours là pour l’épauler dans sa façon de manager mais je trouve qu’il progresse et qu’il grandit. » De quoi valider sa prolongation de contrat jusqu’en 2026 ?

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La réaction de T.J. Parker : « Un three-peat, c’est super ! Ça me fait penser à quand j’ai grandi avec les Chicago Bulls avec les frangins. C’est super de vivre ça. Et deux années en tant que coach, deux titres, c’est dur de faire mieux (une première depuis Claude Bergeaud avec Pau en 1998 et 1999, ndlr). Je suis content pour les joueurs, le staff, les supporters, la ville de Lyon. Un Match 5 comme vous, c’est bien pour vous (les journalistes) non ? (il sourit) Vous n’aimez pas ça, le suspense ? C’est super pour notre sport. Un match comme ça qui passe à la télé, tu ne peux pas faire mieux. Je suis content qu’on en sort gagnant quand même.

Au début de la prolongation (après le lancer-franc du titre raté par Élie Okobo), je leur ai dit de rester fort mentalement. On a fait des gros efforts pour revenir dans le match. On n’a jamais rien lâché, c’est un peu l’histoire de cette équipe, et il fallait rester concentré car chaque play était important. Franchement, on a été bons jusqu’à la fin. Même lorsqu’on repasse à -1 après avoir été à +5, on retrouve les solutions pour passer devant. Will (Howard) a fait des stops incroyables défensivement. C’est toute l’équipe. C’est ce qu’on a fait depuis le début des playoffs où l’on perd le premier match contre Cholet. On a retourné ça et aujourd’hui, on est champions de France.

« Ce titre est unique »

C’est la mentalité que l’on a dans la famille, on veut gagner ! C’est bien sûr dans nos métiers respectifs, lui quand il était joueur et moi coach, mais dans tout, les jeux de société. On veut tout le temps gagner, gagner, gagner. C’est ce que nous a inculqués notre père quand on était petit. On essaye de donner cette culture de la gagne aux joueurs. Quand ils le réalisent sur le terrain ensuite, c’est tout bénef’ !

Le titre de l’année dernière était différent. Sur un match aussi, ce n’était pas facile. Ça a une certaine saveur mais le meilleur reste une série, de finir chez soi lors d’un Match 5, lorsque beaucoup pensaient que l’on était mort après le Match 3. On a relevé la tête et on a fait un vrai Match 4. Même encore, cette dernière rencontre à domicile était très difficile. Gagner comme cela, après avoir été derrière… Celui-là, il est unique quand même ! C’est pour ça qu’on fait du sport, pour vivre ces moments-là. On a la chance d’être à l’ASVEL, une institution qui veut gagner des titres tous les ans. Pour les joueurs qui viennent, ou même pour moi qui ait le privilège de coacher, on sait qu’on a toujours une chance de gagner. Vu tous les matchs qu’il y avait entre le championnat et l’EuroLeague, c’est dur de garder tout le monde focus mais ce groupe n’a vraiment pas été difficile. Même quand on a été au plus bas après Gravelines (en Coupe de France), on a su remonter et on est parti chercher ce que l’on voulait à la fin. »

À Villeurbanne,

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