Débuts compliqués pour Nanterre et Philippe Da Silva : « Quand tu perds, il y a toujours de l’inquiétude »
Philippe Da Silva vit un début d’ère compliqué à Nanterre.
« On s’est un peu fait marcher dessus pendant la moitié du match. » C’est avec ces mots simples que Milan Barbitch (1,96 m, 23 ans), recrue estivale de Nanterre et ancien joueur du club de la capitale, résumait dimanche au sortir du match la prestation des Nanterriens face au Paris Basketball (défaite 102-86). Au terme d’une rencontre à sens unique dans laquelle les banlieusards n’ont jamais mené et ont compté jusqu’à 31 points de retard, l’heure était à l’analyse pour les hommes des Hauts-de-Seine. Aux regrets, aussi, après un début de saison en deçà des attentes, avec 4 défaites en 5 matchs de Betclic ELITE pour commencer la saison.
« Ne pas être en réaction »
Philippe Da Silva, successeur de Pascal Donnadieu sur le banc de Nanterre 92, lâchait ainsi d’un ton grave. « On voulait contrôler leur agressivité, leur capacité à se projeter très vite vers l’avant et à prendre des tirs en première intention. Ils vont énormément au rebond offensif. Ils amènent beaucoup de rythme et d’agressivité. Mais on a été trop spectateurs sur la première mi-temps. » Un constat lucide sur la pâle copie rendue par ses joueurs, qui n’empêchait pas l’ancien international portugais (102 sélections) de trouver quelques motifs d’espoir.
« Les garçons ont fait preuve d’une belle combativité en revenant à une dizaine de points seulement. C’est ce chemin-là qu’il faut suivre pour ne pas être en réaction face à une équipe qui nous agresse dès l’entre-deux. » Avant de compléter, soulignant qu’il aimait avant tout « retenir le positif » et rappelant à ses protégés la recette pour renouer avec le succès.
« On a eu une bonne réaction ce soir, à Limoges ça s’est joué sur des détails et au Mans c’est pareil. Maintenant, c’est cette consistance là qu’il faut avoir. C’est ce que j’ai dit aux garçons. Il ne faut pas jouer 15 ou 20 minutes, mais avoir ce niveau d’intensité et d’efficacité sur toute la durée du match. »
Maurice-Thorez pour retrouver le goût de la victoire ?
Un optimisme qui n’empêchait pas Philippe Da Silva de laisser poindre quelques doutes. « Quand tu perds, il y a toujours de l’inquiétude. Forcément. On est obnubilés par la victoire. On travaille toute la semaine pour essayer de gagner des matchs. » Avant de poursuivre, soucieux de voir ses joueurs garder le moral. « Dans la défaite, souvent, on perd confiance. Donc tous les jours, je leur répète que le basket c’est pas facile et que la confiance y est pour beaucoup. »
Avec 5 matchs sur 7 disputés à l’extérieur jusqu’ici (trois en Betclic ELITE et deux en BCL), le technicien de 44 ans, soulignant que son groupe « vivait bien », rappelait aussi que les choses pouvaient vite basculer au regard du calendrier à venir. « On va enfin jouer à domicile (les 3 prochains matchs). Devant notre public, on va essayer d’avoir cette consistance et cette dureté-là pour être dans les matchs jusqu’au bout et les gagner. »
Premier élément de réponse ce mercredi 23 octobre à 20h face à Würzburg pour le compte de la 3ème journée de la Ligue des Champions.
Propos recueillis à Paris (Accor Arena).
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