Des abysses à la grâce, l’incroyable saison 2024-2025 de la JAV décryptée par leur coach Dounia Issa

Dounia Issa et son staff
La saison 2024-2025 de la JA Vichy a été une valse en deux temps. D’abord hésitante, presque dissonante, la chorégraphie vichyssoise s’est peu à peu accordée pour offrir, en 2025, un second acte flamboyant de maîtrise et d’élan. À la baguette, un homme : Dounia Issa. L’ancien international français et All-Star a su métamorphoser une partition mal engagée en un ballet collectif, intense et éclatant sans changer un seul joueur de l’effectif. Rencontre avec un entraîneur qui a transformé une équipe peu sûre d’elle en deuxième défense du championnat, au troisième bilan de Pro B sur la phase retour puis demi-finaliste des barrages d’accession en Betclic ELITE.
Par Benjamin Guillot, à Vichy,
Acte 1 : Souviens-toi l’été dernier …
L’été 2024 était celui de tous les dangers sur les bords de l’Allier. Il y a d’abord eu un passage de témoin délicat et presque vertigineux sur le banc. Présent sur la scène vichyssoise depuis 2018, d’abord avec la JAVCM puis à la tête de la JAV, Guillaume Vizade a tiré sa révérence auvergnate au sommet en 2024 après une saison historique pour rejoindre l’élite française avec Le Mans, confiant la baguette à un nouveau maestro en la personne de Dounia Issa novice en Pro B en provenance de Pont-de-Cheruy (Nationale 1). Avec en plus un staff en recomposition (nouvel adjoint, nouveau président …), un budget modeste taillé pour la deuxième moitié du classement et un recrutement étiqueté « NM1 », il n’en fallait pas moins pour que le début de saison de la JA Vichy soit hésitant.
« La JAV repartait sur un nouveau cycle. On avait gardé une base d’anciens (Sébastien Cape, Lucas Duféal, Cédric Bah, Assemian Moularé, Serge Mourtala) auquel on avait ajouté des joueurs venant de Nationale 1 (Pape Diop, Brice Eyaga, Damien Nseke Ebele) que je connaissais parfaitement pour les avoir affrontés ou côtoyés. Il y avait aussi un jeune talent en prêt (Ugo Doumbia) et un Américain venant de Chypre qui découvre la France (Jordan Shepherd). A travers ce recrutement de joueurs que j’avais choisi, je savais où j’allais. Mon premier critère est l’humain. Je veux travailler avec des joueurs en qui je peux avoir une véritable confiance dans la relation humaine. Pour moi c’est la base, l’homme avant le joueur. Sportivement on était poussif sur les trois premiers mois. Les automatismes n’étaient pas encore là, certains joueurs n’arrivaient pas encore à augmenter leur curseur de travail pour être aux exigences de la Pro B. Le niveau émotionnel de l’équipe était trop fluctuant et plus important la confiance que l’on avait les uns vers les autres étaient également très fragile. Cela nous conduisait à beaucoup d’inconstance dans les comportements et également dans le jeu. Les résultats étaient moyens et le contenu était lui aussi mitigé. D’un match à un autre l’équipe montrait une grande différence au niveau de l’état d’esprit. On alternait le bon et le moins bon. On naviguait en milieu de classement, on n’était ni incroyable ni lamentable. »
Acte 2 : Vendredi 27 décembre 2024, la fausse note
Ce soir-là, le Palais des Sports Pierre-Coulon n’a pas vibré. Il a grondé. Sur le parquet, une JAV méconnaissable, débordée, asphyxiée, s’incline de 23 points face à Rouen (défaite 67-90). Une déroute sèche et sans appel. Les sifflets ont fusé dans les tribunes du Pierre Coulon et la colère est montée jusqu’au sommet du club. Recadrés par le président Guillaume Sereaud, les joueurs ont eu les oreilles qui sifflent.
« Le match de Rouen à domicile a été un tournant de notre saison. Nous avons perdu lourdement alors que quelques jours auparavant, nous étions proches de réaliser un exploit à Boulazac futur champion. Malgré l’ampleur de la défaite, au fond de moi, j’avais foi en l’équipe pour plusieurs raisons. La première, c’est que Rouen marchait sur l’eau à ce moment de la saison. Nous avions perdu contre une équipe rouennaise qui était sur une série de 7 victoires consécutives avec une moyenne d’écart de 18 points contre ses adversaires. Ce n’est pas rien en Pro B. Il faut leur donner du crédit. La deuxième, c’est que nos métriques avant ce match n’étaient pas non plus si mauvaises. Nous étions troisièmes défense du championnat, deuxièmes au rebond offensif et dans les meilleures équipes à domicile. Les chiffres disaient que nous devions être plus haut. Enfin la troisième raison, c’était l’état d’esprit des garçons et du staff qui a toujours été remarquable. On a toujours senti cette envie d’avancer ensemble et de bien faire pour arriver à hausser le niveau de performance. La preuve, six jours plus tôt on était en position de gagner à Boulazac. Mais au final la réalité était que ce soir-là après le match de Rouen nous étions 18ème au classement et qu’il fallait faire mieux c’était indéniable. C’est là que le soutien de Guillaume Sereaud mon président a été déterminant. Ce lourd revers rouennais nous a permis de se regarder en face, de se parler, d’échanger, de se livrer. Nous avons modifié notre manière d’entraîner, de coacher, nos systèmes, nos choix et nous sommes allés vers un fonctionnement plus simple avec plus de libertés pour les joueurs par exemple. Être coach c’est en permanence s’adapter, écouter, se remettre en question, penser, réfléchir, planifier, imaginer … On est sur du vivant, des émotions, des personnalités, des comportements. Nous avons revu les responsabilités dans le staff que ce soit avec Alexis Pradon notre préparateur physique et Anthony Boutillier mon adjoint pour faire en sorte qu’ils soient encore plus impliqués que ce qu’ils n’étaient sur la première partie de saison. L’idée était de mettre plus de fraîcheur dans le groupe. Leur apport à ce moment clef de la saison a été décisif et je tiens à les en remercier. Nous avons également fait pas mal d’entretiens individuels avec les joueurs qui restent les acteurs principaux pour leur expliquer que l’ingrédient principal qui nous manquait était la confiance les uns envers les autres dans les moments à haute intensité émotionnelle. Et que rien de grand ne serait possible sans cette confiance entre nous. Notre principal objectif devait être de la créer puis de la cultiver. Le terrain suivrait naturellement derrière, j’en étais convaincu. »

Acte 3 : 2025 : la mue vichyssoise
Progressivement, les automatismes ont remplacé les hésitations et les regards se sont connectés. Chaque joueur a trouvé sa place dans le collectif. Ce qui n’était qu’un assemblage d’éléments épars est devenu une formation soudée et vibrante. Une fois que la JAV s’est mise en marche, plus rien ne pouvait l’arrêter. Elle avançait comme un rouleau compresseur, écrasant tout sur son passage. Ce n’était plus un simple collectif, mais une véritable machine de guerre. Une puissance orchestrée et déchaînée.
« Le déclic a été la victoire à Hyères-Toulon, le 10 janvier pour la reprise (87-98). Ce succès nous a montré que l’on pouvait gagner à l’extérieur. Ce match m’a marqué car le HTV méritait tout autant que nous de l’emporter. En gagnant sur la côte varoise, on a enfin débloqué notre compteur statistique à l’extérieur (on était sur un mauvais bilan de 9 défaites en 9 matchs loin de chez nous depuis l’ouverture du championnat) mais on a surtout fait un bon de géant mentalement en se disant qu’à partir de maintenant on peut regarder tout le monde dans les yeux. A présent on joue comme une équipe. En plus d’être solide à la maison, on peut être fort en déplacement. Nos jeunes joueurs ont haussé le ton. Lucas qui était dans les meilleures évaluations a gagné en leadership et est même monté dans son impact. Assemian qui a été élu joueur du mois de janvier a progressé dans sa stabilité émotionnelle et sa justesse offensive. Ugo a mieux compris son rôle et stabilisé son jeu pour devenir une arme redoutable des 2 côtés du terrain. Sébastien a été tout aussi déterminant dans le leadership et l’impact collectif. Jordan a pris mesure de la division. Nous avons repositionné Brice en faux 5 et Cedric en 4 et les deux ont gagné en efficacité. Même Serge jusque-là en difficulté à commencer à progresser. Damien a continué son travail de l’ombre pour continuer à nous stabiliser des 2 côtés du terrain. Pape, très en dessous au cœur de l’automne s’est métamorphosé sur cette deuxième partie de saison en devenant un des meilleurs ailiers du championnat en 2025. Tout le monde à un moment ou un autre a contribué … ils ont tous apporté leur pièce du puzzle. Il faut aussi souligner que dans un championnat Pro B en perpétuel mouvement avec des pigistes médicaux, des renforts, des joueurs coupés … nous n’avons eu qu’un seul changement dans notre effectif avec l’arrivée de Kenny Kasiama pour remplacer Serge Mourtala blessé en fin de saison. Il faut donc apporter un réel crédit à ce groupe. »
Acte 4 : Le coup d’envoi d’un autre rêve
Portée par une deuxième partie de saison flamboyante, la JAV pouvait se permettre de rêver plus grand. Le collectif, en pleine harmonie, a trouvé le bon tempo au bon moment. Dans l’adversité, elle a continué de jouer juste, accrochant le play-In puis les playoffs.
« Plus on avançait en cette fin de saison, plus je voyais qu’il était possible de faire ‘un truc’. On était focalisé sur nous bien sûr mais je regardais aussi du coin de l’œil le parcours de nos concurrents directs dans notre partie de tableau. Là où nous, on progressait, certains stagnaient, voir décrochaient. Sur cette fin de saison, j’ai fonctionné sous forme de blocs. Un bloc de 3 matchs à prendre, un autre de 2 matchs … L’idée était de montrer aux joueurs qu’il était possible de faire des grandes choses sans se mettre une grosse pression. Juste accrocher des succès importants à des moments clé pour nous permettre d’hausser nos objectifs tout en grappillant des places au classement. Au fil des semaines on est passé d’une saison correcte, à très bonne, puis excellente et qui enfin pouvait devenir inoubliable. On finit la saison régulière en boulet de canon avec 8 victoires sur les 10 derniers matchs, ce qui nous permet de décrocher le Play-In à la maison devant nos supporters face à Antibes. On bat ensuite Poitiers, puis Blois sans l’avantage du terrain avant de tomber face à une très belle équipe de l’ASA sur un match 3 en Alsace. Les joueurs ont été au bout d’eux même. Assemian, Lucas ou encore Ugo avaient leurs contrats en Betclic Elite pour la saison prochaine, pas une seule seconde ils se sont économisés, ils ont tout donné pour le maillot JAV. On finit complètement carbonisé aussi bien physiquement que mentalement. Ce groupe a été au maximum de ses possibilités. J’en profite pour saluer le travail d’Anthony Boutillier, mon adjoint qui a fait un boulot monstrueux pour m’épauler et aider le groupe à progresser et performer. Idem pour Alexis Pradon, notre préparateur physique qui a eu un grand rôle cette année et notamment dans cette dernière ligne droite en préparant les joueurs au mieux à travers ses séances. Sur la formule des Playoffs avec une formation de Betclic Elite qui rejoint sept clubs de Pro B, je dois dire que cela mérite réflexion après un an d’expérience. Le fait que les équipes Betclic Elite et Pro B n’aient pas le même nombre d’étrangers est un réel sujet. Au pire, l’équipe de Betclic Elite participe, mais avec les mêmes règles d’étrangers qu’une Pro B soit 1 US et 3 Bosman/Cotonou. Ça équilibrerait un peu les forces en présence. Je ne sais pas si c’est la meilleure solution, mais ce qui est sûr c’est que dans l’état actuel, c’est une formule pas assez équitable, il me semble. »
Une dernière photo, un dernier sourire, un dernier compliment ou une dernière anecdote pour clôturer avec une immersion fierté cette saison 2024-2025 👊 pic.twitter.com/oNpy5IcruX
— JA Vichy Basket (@jav_basket) June 12, 2025
Acte 5 : Pierre Coulon, la citadelle imprenable
Cette saison, le Palais des Sports Pierre-Coulon s’est transformé en bastion. Une enceinte vibrante, brûlante, inviolable et intouchable. À Vichy, les adversaires ne venaient plus jouer : ils venaient pour survivre. Avec un bilan impressionnant de 16 victoires pour 3 défaites, la JAV y a imposé sa loi. Dans cette forteresse de ferveur, Pierre Coulon est devenu un sanctuaire, porté par un public en fusion, fidèle et incandescent.
« J’ai connu le Palais des Sports Pierre Coulon en tant que joueur entre 2007 et 2010. A l’époque toute la salle était en jaune et vert. Cette atmosphère me transcendait (Dounia avait été élu meilleur défenseur de Pro A et sélectionné en équipe de France). Quatorze ans après, je suis de retour mais avec le costume de coach. On a la chance à Vichy d’avoir un public extraordinaire. Ils sont bruyants, ils nous poussent. Avec eux on n’a pas le droit d’être fatigué, de se plaindre, on ne peut pas tricher. Nous sommes invaincus à la maison sur cette année 2025, c’est une véritable fierté et c’est grâce à eux. Notre public porte littéralement les joueurs et je sais de quoi je parle ! (rire). C’est précieux. Dans une Pro B de plus en plus compétitive, il est impératif d’être maître chez soi. Le maintien passe par des succès à domicile. Statistiquement notre bilan à domicile est de 16 victoires pour 3 défaites soit le 2e meilleur bilan à domicile de la Pro B à égalité avec Blois et Roanne. J’en profite pour remercier nos bénévoles qui sont toujours là pour faire vivre la JAV. Sans eux un club de basket n’est rien. On a aussi un speaker incroyable avec Benjamin Bafoil. Il mouille littéralement la chemise à chaque match ! (rire). S’il existait un trophée du meilleur speaker de France, ce serait pour lui. Un grand merci aux fans, aux partenaires, à ceux qui nous suivent de près ou de loin. Le sport professionnel c’est donner du plaisir aux autres, je pense que cette année on a donné du plaisir et des sourires. »
Acte 6 : L’année Dounia Issa
2024-2025 n’a pas été qu’une simple saison sportive. Ce fut l’ouverture d’un nouveau chapitre. En quelques mois, Dounia Issa a redessiné le visage d’un club. Il a accompagné les joueurs dans leur mue, porté par une idée claire du collectif : que chaque individualité trouve sa place. Doté de l’un des plus petits budgets de la division et d’un effectif jeune, la JAV a signé un parcours magnifique, concluant la saison en demi-finales des playoffs grâce à une solidité défensive remarquable. La JAV a terminé deuxième meilleure défense du championnat, juste derrière le champion Boulazac.
« Ce n’était pas simple de prendre la suite de Guillaume (Vizade). On espérait poursuivre la progression du club et continuer d’écrire son histoire. On a gardé notre ADN de formation des jeunes talents français. Encore une fois, on a envoyé trois jeunes en Betclic Elite avec Assemian à Bourg, Lucas et Ugo au Mans. Ce n’est pas rien. Ils prennent la suite de Mamadou Guissé (Limoges), Ilias Kamardine (Dijon), Noah Penda (Le Mans) et Léopold Delaunay (Le Mans). C’est une vraie fierté de pouvoir les accompagner dans leur développement. On a été une des équipes de Pro B qui a donné le plus de responsabilités et de temps de jeu à des jeunes français cette année. Les supporteurs et les partenaires ont pu s’identifier aux joueurs. Ce qui m’a particulièrement plu cette saison c’est cette capacité de progression qu’a eu le groupe. Entre septembre 2024 et juin 2025, il y a eu une élévation du niveau de jeu et des performances. Sportivement on a surperformé par rapport à nos moyens financiers. On avait le 16e budget (2,7 millions) et la 17e masse salariale (725 000 euros). C’est d’autant plus remarquable que le championnat Pro B a lui aussi bien progressé économiquement et sportivement. Je suis vraiment très fier de ce groupe. 2024/2025 a été une saison que je garderai en mémoire, un exercice marquant dans ma carrière de coach. Il y a eu du cœur, de l’envie, de l’humain et de la vaillance. Ce sont des valeurs qui me sont chères. On s’est battu avec nos armes. A titre personnel j’ai beaucoup appris cette saison. Finir demi-finaliste des Playoffs, c’est une belle récompense pour le club. Il faut aussi souligner le travail que font les gens dans les bureaux, à la communication, la logistique, la confiance que l’on a de la direction … Les victoires se construisent sur le terrain mais également en dehors. On a la chance de travailler dans un bon environnement. On est le seul sport professionnel de haut niveau à Vichy, je pense que l’on a fait honneur à la ville. »
Acte 7 : Le prochain souffle
La saison 2024-2025 s’est refermée il y a quelques jours. Et maintenant ? Le futur s’écrit à l’encre de l’incertitude, comme toujours dans le sport. Mais une chose est sûre : les fondations sont posées. L’identité est là, solide et affirmée. La JAV va continuer d’avancer avec humilité et ambition. Dounia Issa est toujours à la baguette. Et autour de lui, une ville et un public.
« Pour la saison prochaine on aura un budget et une masse salariale un peu en augmentation mais qui sera dans les mêmes eaux que cette année. Il faudra de nouveau faire preuve de solidarité et d’envie. Concernant l’effectif, il est acté qu’Assemian, Lucas et Ugo évolueront à l’étage au-dessus à la rentrée. Sébastien part pour un nouveau projet au SCABB en Pro B. Pape Diop et Brice Eyaga sont toujours sous contrat même si avec leurs belles deuxièmes parties de saison ils ont été sollicités par d’autres clubs. Serge Mourtala est aussi sous contrat, il revient de blessure, on discutera avec lui. On pourra toujours compter sur Damien Nseke Ebele qui a été signé 2 ans l’été dernier. J’aimerai bien conserver Jordan Shepherd qui je pense peut devenir plus fort et nous permettre d’assurer de la continuité sur les lignes arrières. De même, il n’est pas impossible que Cédric Bah continue l’aventure avec nous. Au rayon des arrivées, on poursuit le projet jeune avec Élian Benitez, Alexandre Bouzidi, Nolan Kingue et Idrissa Ba. Ils ont signé pour les deux prochaines saisons, hormis Idrissa Ba (sous contrat jusqu’au 30 juin 2026). Une chose est sûre, il y aura toujours des valeurs de partage et de combat qui représentent l’ADN de la JAV. La PRO B sera de nouveau très forte la saison prochaine. Depuis 4 ans Vichy est en Playoffs. On a forcément envie d’y retourner au printemps prochain. Ce sera l’objectif et il faudra encore faire des miracles. On fera le maximum. Impossible n’est pas vichyssois… »
𝐃𝐨𝐮𝐧𝐢𝐚 𝐈𝐬𝐬𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝟒 𝐫𝐞𝐜𝐫𝐮𝐞𝐬 ✍️#JAV pic.twitter.com/8WpRGg8diZ
— JA Vichy Basket (@jav_basket) June 18, 2025
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