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Digué Diawara en forme à Pau : « La NBA est toujours dans un coin de ma tête »

La Draft 2020 était son objectif. Digué Diawara (2,07 m, 22 ans) se voyait rejoindre ses copains de promo champions d’Europe U16 et U18. Il se voyait affronter Frank Ntilikina, Sékou Doumbouya et Killian Tillie sur les parquets outre-Atlantique et discuter à la fin des matchs de leurs vies respectives dans la plus grande ligue du monde. Malheureusement, il n’a pas pu accomplir son rêve. Venu à Pau, pour continuer à séduire les scouts NBA qui le suivaient depuis un bon moment, le joueur formé à l’ASVEL n’a pas su confirmer.

Souvent critiqué par les supporters béarnais, il ne répondait pas aux attentes du staff et des dirigeants. Du coup, le club palois était prêt cet été à le libérer de sa derrière année de contrat. Certains clubs de Jeep ELITE s’étaient renseignés à son sujet et lui pensait à la G-League. Mais une grosse discussion avec le coach de l’EBPLO Laurent Vila et une remise en question de sa part ont permis à Digué de faire table rase du passé. Sur le parquet de Levallois début novembre et face à Monaco dimanche, il a su se montrer important en sortie de banc. Il réalise pour l’instant son meilleur début de saison et aujourd’hui il se sent heureux et surtout épanoui à Pau.

« Je rêvais de NBA et je l’ai toujours dans un coin de ma tête. Mais je sais que ça va être un chemin différent. Je sais que cela va être plus dur mais je ne me décourage pas. Il me faudra passer par la petite porte. Je pense que j’ai encore beaucoup de progrès et de choses à montrer avant d’y penser », analyse calmement le natif de Saint-Denis.
 
Des progrès, il en a fait ces dernières semaines, notamment grâce à son travail avec Jimmy Vérove. L’assistant de Laurent Vila est connu pour être un acharné du travail. Sa maison ? C’est le Palais des sports et il peut y rester toute la nuit s’il faut. Par le passé, Elie Okobo a beaucoup appris et s’est forgé mentalement et physiquement au contact de l’ancien du Limoges CSP. Petr Cornelie aussi a passé un cap cette saison, notamment grâce à Vérove. Même si parfois les work-out sont tôt et durs, Digué se montre réceptif et assidu. Il sait qu’il doit se forger un corps d’adulte et ajouter des facettes à son jeu. L’apport de Vérove et de Guillaume Alquier aura permis à ce dernier de devenir plus dur, plus fort en Jeep ELITE.
« Je travaille beaucoup avec eux. Avant je prenais beaucoup de tirs de loin, je pouvais manquer d’agressivité vers le cercle. Là je suis plus dur, je me sens plus fort. C’est plus facile quand tu rentres dans le match quand tu es agressif. Cela te permet de prendre confiance sur la ligne des lancers francs par exemple. »

Mature, il a su se remettre en question. Pas insensible, aux critiques, il sait que parfois, les gens ont pu dire des choses pas très sympas à son sujet. Mais jamais il n’a baissé les bras et surtout il n’a jamais cessé de croire en lui. Chose la plus importante pour un jeune joueur.

« Je sais que parfois les gens peuvent dires des choses sur moi, c’est comme ça il faut faire avec. Mais, moi je travaille pour y arriver et je sais que j’y arriverais. Je ne fais pas tout ça pour rien. Et même si ce n’est pas simple par moment, je donne tout et je mets toutes les chances de mon côté pour accomplir mes objectifs. » 

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Laurent Vila et lui ont su se parler

Interrogé  quelques minutes plus tard, Laurent Vila s’est montré élogieux envers son joueur. Il a souligné chez lui, sa progression physique et surtout mentale. Et il sait qu’il peut compter sur lui aujourd’hui.

« Digué, travaille bien et son travail paye », déclare le technicien catalan. « Il y a une période de transition qui n’a pas été facile pour lui ni pour moi ou le staff. On cherchait à recruter et à compléter l’équipe autrement. Ensuite, cette période passée, on a discuté avec Digué. Chacun a fait un pas vers l’autre, nous avons mis sur la table nos relations personnelles et nous nous sommes focus sur le terrain et le basket. Aujourd’hui ça fonctionne et ça se ressent dans la progression du joueur et dans notre relation. Il n’a jamais cessé de travailler de toute façon. Depuis qu’il est arrivé à Pau, Jimmy Vérove et Guillaume Alquier l’ont aidé à franchir un cap. Il avait besoin de prendre de l’expérience, de se remettre en question.

Digué est devenu un joueur plus mature et il voit les choses autrement. On a un joueur qui progresse et qui a eu un impact contre Monaco, contre Levallois, et c’est intéressant pour lui et le groupe. Et comme je dis souvent, tous les joueurs sont importants dans l’équipe. Je parle de Digué et c’est aussi le cas de tous les jeunes joueurs de l’équipe. Par exemple les Espoirs. Je sais que je peux compter sur eux. Ce n’est pas facile. Leur championnat est à l’arrêt. Ils veulent jouer, ils veulent être mis sur le parquet mais je ne peux pas les lancer comme çà en Jeep ELITE. Digué l’an dernier voulait être sur le terrain, séduire les scouts mais moi j’avais un besoin de résultat. »

La NBA, qui motive tous les jeunes joueurs et leurs entourages, peut parfois être un frein à la progression du joueur. Le coach palois est conscient du besoin d’un jeune d’être mis en avant, mais parfois la marche est très (trop) haute.

« Dans ce championnat, il faut savoir s’imposer physiquement », poursuit Vila. « Mettre des points ne suffit pas, il faut savoir encaisser les contacts, prendre des rebonds, prendre les bonnes positions défensives. Aujourd’hui il arrive à s’engager dans les contre-attaques. Il devait d’abord être en mesure de fabriquer un corps gainé comme on dit, un corps d’adulte tout simplement. Ça ne vient pas du jour au lendemain. Il y a eu une prise de conscience de sa part c’est certain. Maintenant entre sa dureté mentale et physique, il peut aller défier n’importe qui. Il a une complémentarité dans son jeu qu’il n’avait pas par le passé. Pour aller vers son objectif de Draft NBA (désormais révolu, ayant dépassé l’âge limite, NDLR) il faut séduire, être exposé et réaliser de belles performances. Malheureusement, ce n’était pas son cas.

Je ne pouvais pas minimiser l’intérêt de l’équipe pour un enjeu individuel. Sauf si, à un moment donné il se révèle l’élément clef de l’équipe comme a pu le faire il y a quelques années Elie Okobo. Il faut rééquilibrer les données, rester performant. L’ambition l’an dernier était de jouer les playoffs, bien figurer en BCL. Nous n’étions pas alignés entre ses objectifs et la réalité du terrain. C’est sûr que cela a dû l’impacter, mais je crois qu’aujourd’hui les choses sont mises dans la bonne marche. Alors la NBA ou pas la NBA, on sait très bien que certains joueurs l’ont découvert sur le tas pour X raisons. S’il arrive à continuer à s’affirmer lors des prochains matchs face à des grosses équipes de Jeep ELITE, alors on pourra avoir des surprises sur son futur ».

Le futur proche de Digué Diawara et de tous les Béarnais passe par Orléans avant les retrouvailles avec un certain Léopold Cavalière du côté du Rhénus samedi prochain.

 

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