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Fos-Provence sans combativité dans le match de la peur : « On a peur de quoi ? »

« Partir à la guerre ». C’est ce que Rémi Giuitta avait écrit sur le tableau d’affichage dans les vestiaires avant la rencontre contre Le Portel. Peut-être que le message n’a pas été bien compris, ou alors les Fosséens ont une drôle de notion de la guerre. Alors qu’il s’agissait de jouer leur vie en Jeep ÉLITE mardi à domicile, les Fosséens ont frustré leur public, évoluant sans intensité alors que l’importance de l’évènement en réclamait pourtant terriblement. Prendre un tel éclat sans réaction dès la fin du premier quart-temps (de 10-14 à 12-30 en 4 minutes) laissait présager du pire pour Fos-Provence. Perdue entre un mélange de crispation, de maladresses et de bêtises indignes de ce niveau, la révolte n’est jamais venue, sauf par quelques fulgurances du duo Pierre Pelos – Jarvis Varnado (notre photo). Insuffisant pour hisser Fos-Provence au niveau de la volonté porteloise. Et de quoi laisser Rémi Giuitta interdit devant le manque d’agressivité de son groupe.

« Ce n’est pas faute d’avoir prévenu mais on ne peut pas les efforts à la place des gars. Nous n’étions pas prêts à combattre. Ça ne s’invente pas. Quand on ne se bat pas depuis un moment, on ne va pas faire un match de guerriers en claquant des doigts. Quand tu as une finale à jouer et qu’il y a tout à donner sur un seul match : tu mets ta saison et ton ego de côté et tu vas juste à la guerre. Après, ça ne suffit pas. On loupe des tirs, des choses immanquables sous le cercle. Si tu ne combats pas et que tu n’es pas efficace, cela devient compliqué de gagner. […] On n’est pas dans ce qu’on voulait faire. Ce soir, on n’a pas joué pour gagner mais pour ne pas perdre. Je suis déçu qu’on ne soit pas capable de montrer ce visage de guerriers. Après, c’est aussi une histoire de profil, on ne s’improvise pas guerrier comme cela. Je regrette de ne pas avoir vu une équipe qui jouait sa survie. On ne peut pas entamer un match comme ça quand il s’agit de survivre. J’avais demandé à mes joueurs de faire des grosses fautes d’entrée, de faire preuve d’agressivité. Or, Le Portel termine le premier quart-temps avec 30 points au compteur et seulement trois fautes de notre côté. Force est de constater qu’on ne sait pas le faire, ou qu’on ne veut pas le faire. Chacun a ses habitudes et je n’arrive pas à bouleverser les habitudes. »

Le regard dans le vide, Mamadou Dia était aussi déçu que son entraîneur. De la NM2 à la Jeep ÉLITE, les deux ont tout connu ensemble. Énormément de satisfactions professionnelles, mais rarement une déception telle que celle de ce mardi. Avec une pointe d’admiration à l’égard de la prestation stelliste, le capitaine fosséen a pointé les mêmes manquements que ceux évoqués par Rémi Giuitta.

« Il y a une équipe qui était prête. Et l’autre qui était prête à jouer un match amical. Il y a une équipe qui était prête à jouer une finale, avec de l’engement, de la dureté, du cœur. Et l’autre… Vous savez, il n’y a pas de secret dans le sport. Si on ne veut pas se faire mal, celui qui aura le plus la dalle va gagner. Vous avez vu qu’il y avait une équipe qui avait vraiment la dalle, qui s’en foutait de l’attaque, qui était prête à jouer dur, à défendre avec solidarité, à former un bloc. Et ce n’était pas notre cas. Lors d’une finale comme ça, il faut tout donner dès la première minute. On devrait tous limite sortir pour cinq fautes. À ce niveau-là, ce qu’on a fait ne paye pas. Au niveau de notre comportement, on aurait dit qu’on jouait à l’extérieur. On a peur de quoi ? On joue tous au basket pour ce genre de match. Or, on n’était pas prêt, du tout. »

Il règnait une atmosphère de relégation mardi soir à Parsemain. Pierre Pelos est resté prostré dans la raquette de longs instants, symbolisant l’immense déception fosséenne. Et pourtant, dans leur malheur, les Provençaux n’ont pas (encore ?) tout perdu. L’ASVEL leur a fait une fleur en allant s’imposer à Cholet. Il faudra désormais plusieurs circostances dfavorables mais Fos-Provence ira jouer une deuxième finale dimanche à la Meilleraie. « On ne trouvera pas meilleur exemple que ce qu’a fait Le Portel ce soir chez nous », notait Mamadou Dia, dans une touche d’optimisme. Cholet sera la dernière cartouche fosséenne, leur toute dernière chance. En jouant comme ils l’ont fait mardi, ils n’auront aucune chance de s’imposer de 8 points, comme l’exige la règle du panier-average. Mais Rémi Giuitta veut espérer que le changement de contexte sera bénéfique à son équipe.

« À Cholet, on va arrêter les calculs, ce sera la dernière. On va rester optimistes car on a montré notre meilleur visage cette saison en allant faire des coups à l’extérieur, à Levallois ou à Bourg. Est-ce qu’on sera plus à l’aise à l’extérieur en étant le chasseur, plutôt que d’être crispé à domicile ? »

Une question restée sans réponse, à l’image du le flou dans lequel s’est plongé Fos-Provence ces dernières semaines. En encaissant plus de 110 points de manière systématique à l’extérieur, en disputant un match décisif sans cœur ni âme, les hommes de Rémi Giuitta sont en train de ruiner leur saison. Elle n’est certes pas encore terminée mais désormais, ils sont bien peu à croire dans les chances de maintien des Fosséens…

À Fos-sur-Mer,

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