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Gobert taille patron, Luwawu-Cabarrot déjà incontournable, Collet en position de force : le bilan individuel des Bleus

Après les pionniers de Londres 1948 et les héros de Sydney 2000, il y aura les conquérants de Tokyo 2021. Ils rêvaient de l’or, ils devront se contenter d’une médaille d’argent, malgré une formidable résistance contre les États-Unis en finale (82-87). Retour sur les performances des douze vice-champions olympiques en titre.

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Les Bleus sur la deuxième marche du podium, historique image
(photo : FIBA)

  • #1 Frank Ntilikina : Le coup de poker

Autant sa première compétition internationale avait été une incroyable réussite, autant ses Jeux Olympiques ne resteront pas dans la mémoire collective. La faute à une blessure qui l’aura privé des deux premières rencontres et empêché de prendre son rythme. Vincent Collet a toutefois tenté d’invoquer les souvenirs de 2019 en le faisant disputer tout le dernier quart-temps de la finale contre les États-Unis : l’Alsacien a été bon, a rentré le tir primé qui a fait espérer tout un pays (-3 à 5 minutes de la fin) mais cela n’a pas suffi pour créer l’exploit.

Ses statistiques : 2 points à 27%, 1 rebond et 1,8 passe décisive en 10 minutes (4 matchs)

  • #3 Timothé Luwawu-Cabarrot : Rookie de l’année

En voilà un qui a signé son bail en Bleu pour de longues années ! Dans un profil de « 3-and-D », l’ailier des Brooklyn Nets a fait l’unanimité pour ses débuts sous le maillot de l’équipe de France. On retiendra sa demi-finale contre la Slovénie comme match symbole : des points (15), de l’adresse (6/10, dont 3/4) et une défense intéressante sur Luka Doncic, incarnée par cette interception dans les mains du prodige de Dallas dès son entrée en jeu.

Ses statistiques : 9 points à 46%, 3,5 rebonds et 1,2 passe décisive en 21 minutes (6 matchs)

  • #4 Thomas Heurtel : Un tir qui pèse lourd…

Le néo-Madrilène a complètement raté sa finale mais son tournoi reste tout de même largement satisfaisant pour quelqu’un qui était grandement incertain avant la compétition. Utilisé en joker offensif en sortie de banc, manière de dire que les leçons de 2017 avaient été tirées, l’ancien meneur de l’ASVEL s’est régalé contre l’Iran (16 points) mais a surtout connu son moment de gloire en quart de finale, contre l’Italie, avec un tir primé dans le money-time absolument crucial au moment où les Bleus tremblaient. Le voilà avec une panoplie de médailles complète : l’or européen en 2013, l’argent olympique en 2021 et le bronze mondial en 2014.

Ses statistiques : 8 points à 44%, 2 rebonds et 3,5 passes décisives en 17 minutes (6 matchs)

  • #5 Nicolas Batum : Dans la légende…

Dans plusieurs années, plus personne ne parlera du tournoi de l’ailier normand. Il ne restera plus que cet instant de légende, ce contre sur Klemen Prepelic afin d’envoyer les Bleus finale olympique, peut-être bien l’action la plus importante de l’histoire de l’équipe de France. Une formidable manière de venir couronner une semaine où le capitaine a vaincu ses vieux démons, produisant une performance sublime en quart de finale contre l’Italie (15 points, 14 rebonds, 3 passes décisives, 3 contres et 2 interceptions pour 29 d’évaluation). De son propre aveu, il aurait pu faire beaucoup mieux en finale face à Team USA mais son palmarès international est désormais complet avec une médaille aux JO, la sixième de sa carrière en sélection.

Ses statistiques : 7,7 points à 51, 6 rebonds et 2,8 passes décisives en 30 minutes (6 matchs)

  • #7 Guerschon Yabusele : En deux temps

Deux tournois en un pour l’enfant de Dreux. Des débuts bien compliqués, malgré un formidable sauvetage lors du match inaugural contre les États-Unis afin d’offrir le tir de la victoire à Evan Fournier, symbolisés par ce quart de finale qu’il aura traversé comme un fantôme (0 point en 11 minutes). Puis une fin bien plus intéressante où il fut l’un des lieutenants les plus fiables en demi-finale et finale (22 points et 8 rebonds en cumulé sur les deux rencontres), faisant notamment admirer la qualité de son bras (3/7 face à Team USA). Bien plus responsabilisé que prévu à la suite de la blessure d’Amath M’Baye, starter lors de toutes les rencontres, il méritera d’être revu sous le maillot tricolore.

Ses statistiques : 6,3 points à 38%, 3,7 rebonds et 1,3 passe décisive en 17 minutes (6 matchs)

  • #10 Evan Fournier : À la hauteur du rêve olympique

« Celle là, elle ne va pas dans la chaussette », a-t-il twitté samedi soir après la cérémonie de remise des médailles, en allusion à la Coupe du Monde 2019 où il n’avait pas pu cacher son désarroi face à la breloque en bronze décrochée par les Bleus. Né dans une famille de judokas, les Jeux Olympiques représentaient son grand rêve, il se croyait maudit après le crève-cœur de Rio 2016 et le report de Tokyo 2020. Enfin vu sur la grande scène, il a parfaitement assumé son rôle de leader offensif : 28 points contre les États-Unis en ouverture, 21 face à la République tchèque et l’Italie, 23 contre la Slovénie… Il a néanmoins manqué d’efficacité en finale (16 points à 5/15), ce qui lui coûte sûrement sa place dans le meilleur cinq du tournoi. À l’instar des Patty Mills ou Ricky Rubio, il fait partie de cette caste de joueurs qui se transcendent dans le basket FIBA. Investi d’une mission sous le maillot bleu, l’ancien arrière de Nanterre et Poitiers a déjà fixé le cap pour la suite : objectif EuroBasket 2022.

Ses statistiques : 18,7 points à 46%, 3,2 rebonds et 2,5 passes décisives en 28 minutes (6 matchs)

  • #12 Nando De Colo : Parmi les très grands

Fidèle parmi les fidèles à la sélection, il est entré dans le club des 10 internationaux les plus capés sous le maillot de l’équipe de France et a dépassé la barre des 2 000 points. Au-delà de ces chiffres symboliques représentant sa longévité, NDC a été fidèle à son statut, soit celui de l’un des meilleurs joueurs du monde. Reconverti en meneur, le leader vocal des Bleus a encore fait admirer la remarquable justesse de son jeu offensif (50% à trois points). En dedans contre l’Italie, une fois n’est pas coutume, il s’est rattrapé par un chef-d’œuvre absolu en demi-finale (25 points à 8/17, 7 rebonds et 5 passes décisives). Auteur d’une finale à 20 d’évaluation, on pourra regretter qu’il n’ait pris que 4 tirs ce jour-là.

Ses statistiques : 13,5 points à 49%, 3,5 rebonds et 6,2 passes décisives en 24 minutes (6 matchs)

  • #17 Vincent Poirier : Départ canon

La vraie belle surprise du premier tour, démontrant encore toute l’ampleur de ses progrès malgré deux années à cirer le banc en NBA. Mis en confiance par une entrée réussie au poste 4 lors du troisième quart-temps contre les États-Unis, coup de tactique magistral de Vincent Collet, l’ancien intérieur de Hyères-Toulon s’est régalé ensuite face à la République tchèque et l’Iran (14 points à 6/8 et 10 points à 5/7), faisant étalage de l’ensemble de sa panoplie offensive, du jeu dos au panier jusqu’au tir mi-distance. Ensuite, on ne l’a plus vraiment vu, avec 11 minutes au cumulé sur l’ensemble des rencontres éliminatoires. Sa saison d’EuroLeague avec le Real Madrid sera particulièrement intéressante à suivre.

Ses statistiques : 5,4 points à 67% et 3 rebonds en 11 minutes (5 matchs)

  • #21 Andrew Albicy : Pas dans le rythme

Blessé pour démarrer, blessé pour finir : l’enfant de Sèvres n’a jamais pu entrer dans son tournoi olympique. Extrêmement intéressant en 2019 dans le rôle du meneur défensif, il n’a pu disputer que 34 minutes en trois rencontres. Difficile d’en tirer un bilan, si ce n’est qu’il repart avec l’une des plus belles lignes de son palmarès : une médaille olympique.

Ses statistiques : 0,7 rebond et 1 passe décisive en 12 minutes (3 matchs)

  • #27 Rudy Gobert : Taille patron

Commençons par le « Et si ? », par ce qui a pu agacer le (maigre) grand public qui s’est levé à 4h30 samedi matin… Et si Rudy Gobert avait rentré ses lancers-francs (6/13) en finale des JO ? « Si j’en mets 4 ou 5 de plus, ça change le cours du match. Je vais y réfléchir », a-t-il indiqué à L’Équipe. Mais personne ne lui en voudra tant l’intérieur picard a été magistral tout au long de la quinzaine japonaise, logiquement élu meilleur pivot des JO. Timide cinq ans plus tôt à Rio, il s’est cette fois démené pour atteindre son rêve, dominant le small-ball de Team USA à deux reprises, marchant sur l’Italie en quart de finale (22 points à 10/13 et 9 rebonds) ou captant 16 ballons en demi-finale. Curieusement assez peu de contres sur l’ensemble du tournoi : 5, dont 4 face à la seule Slovénie. Ses larmes à l’issue de la finale furent l’une des images les plus émouvantes des JO. Comme ses compères de la génération 1992, il reviendra à Paris 2024 avec un seul objectif en tête : l’or.

Ses statistiques : 12,2 points à 64%, 9,3 rebonds et 1,2 passe décisive en 26 minutes (6 matchs)

  • #28 Petr Cornelie : L’improbable douzième homme

Dix ans après Steed Tchicamboud, L’Escroc bis ? « Je ne peux pas croire que je suis là aujourd’hui, médaillé olympique », a-t-il écrit lui-même sur les réseaux sociaux. La belle histoire personnelle de ces JO, celle d’un garçon qui a su redonner un élan à une dynamique inquiétante de carrière, seul joueur à surnager dans le marasme palois la saison dernière, inquiet d’une potentielle relégation en Pro B tout au long du printemps. Invité par Vincent Collet comme partenaire d’entraînement, il a profité des blessures et des refus pour composter son billet pour Tokyo. 18 minutes en cumulé sur l’ensemble du tournoi, toutes lors de la première phase, pour une inoubliable médaille. Son objectif sera de retrouver ce maillot.

Ses statistiques : 1,7 point à 40%, 2 rebonds et 0,7 passe décisive en 6 minutes (3 matchs)

  • #93 Moustapha Fall : Utile

Forfait pour l’EuroBasket 2017, sa première grande compétition internationale a été différée de quatre ans. Dans un profil différent de celui de Rudy Gobert, ses 218 centimètres furent précieux en sortie de banc, en vrai point de fixation intérieur. Auteur de deux passages particulièrement remarqués lorsque ça comptait vraiment : contre l’Italie (10 d’évaluation en 12 minutes) et au cours du troisième quart-temps de la finale, avec deux paniers de suite qui ont permis aux Bleus de rester dans le match.

Ses statistiques : 3,8 points à 73%, 2,3 rebonds et 1 passe décisive en 12 minutes (6 matchs)

  • Vincent Collet : Les cartes en main 

Souvenez-vous de sa situation il y a quatre ans. Dans les couloirs du Sinan Erdem Dome, après l’élimination prématurée en huitièmes de finale contre l’Allemagne, sa détresse était palpable, lui qui sortait déjà d’un échec à Rio. La fin de mandat semblait inéluctable. Et pourtant, la FFBB lui a maintenu sa confiance et n’a pas eu à le regretter depuis. Les nouvelles fenêtres internationales, la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques furent des réussites incontestables, tant au niveau du relationnel retrouvé avec ses cadres que du bilan comptable (deux médailles). La finale olympique était son Graal depuis qu’il a vu Aleksandr Belov marquer le panier de la victoire lors de l’édition 1972 à Munich, du haut de ses neuf ans. Il l’a atteint au terme de l’une des quinzaines les plus accomplies de son époque en équipe de France. Il a repris la sélection au bord du gouffre en 2009, au moment où même l’EuroBasket menaçait de se refuser aux Bleus. Douze ans plus tard, il totalise six médailles, dont une olympique, peut-être la plus belle de son palmarès. En fin de contrat, le Normand ne fait pas mystère de son envie de prolonger jusqu’à Paris 2024. Il serait étonnant que la FFBB ait un autre avis.

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Le sourire de Vincent Collet, sextuple médaillé, récompensé dans toutes les compétitions possibles
(photo : FIBA)

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