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Huit ans après, fin de l’histoire d’amour entre Tim Blue et Antibes

Fin août 2012, auréolé de son statut de meilleur marqueur de Korisliiga avec le KTP Kotka, Tim Blue (2,05 m, 36 ans) a dû trancher entre Antibes et une proposition ukrainienne financièrement supérieure. Il était sûrement loin de se douter que cette décision allait complètement bouleverser la suite de sa carrière.

Car huit ans après, l’intérieur aux inamovibles dreadlocks n’avait toujours pas changé de club et espérait rempiler pour une 9e saison sous les couleurs des Sharks. Mais, après avoir montré des signes de déclin tout au long de l’exercice 2019/20 (11,7 points à 47%, 5,3 rebonds et 1,9 passe décisive pour 12,1 d’évaluation en 23 rencontres de Pro B), son envie restera inassouvie.

« Il parait que toutes les bonnes choses ont une fin », a-t-il écrit sur Instagram. « Eh bien, c’est ce qui vient de se passer avec les Sharks. Je veux vraiment remercier les supporters pour leur soutien et leur affection, c’était incroyable. Merci au club et un remerciement spécial à tous mes coéquipiers, ce fut vraiment une période exceptionnelle. »

Devenu l’emblème d’une ville, Tim Blue aura absolument tout connu avec les Sharks. Les joies de l’accession en Pro A à deux reprises (en 2013 et 2015), les honneurs individuels (double MVP de la finale des playoffs de Pro B, double All-Star (2015 et 2016), les trophées (champion de France Pro B 2013, vainqueur de la première Leaders Cup de Pro B en 2015) mais aussi la douleur de deux relégations (en 2014 et 2019) et l’immense frayeur suscitée par son état de santé en décembre 2017. Un accident vasculaire cérébral à l’entraînement suivi d’une dizaine de jours à l’hôpital, qui l’aura tenu sur le flanc pendant plus de six mois.

Malheureusement, malgré 142 apparitions en Jeep ÉLITE, le champion des Pays-Bas 2012 n’aura pas réussi à stabiliser Antibes en première division : il est arrivé sur la Côte d’Azur alors que le club était 10e de l’antichambre, il le laisse huit ans plus tard dans le Top 4.

Outre son strict rendement sportif (avec tout de même une saison référence à 16,4 points à 55%, 5,6 rebonds et 2,8 passes décisives de moyenne en Pro A en 2015/16),  Tim Blue aura marqué la LNB par sa longévité. Voir un joueur étranger s’implanter pendant huit saisons dans le même club relève maintenant d’un autre temps mais le Floridien incarnait cette fidélité perdue. Le cadre de vie idyllique d’Antibes a évidemment dû aider, les attaches familiales de sa femme, Muriel, à Nice aussi mais l’ex-étudiant de Middle Tennessee a su effectuer des choix forts pour rester aux Sharks. C’est ce qu’il nous expliquait en 2017, à l’occasion d’un portrait que nous lui avions consacré.

« J’ai déjà été très tenté de partir ailleurs mais j’ai toujours fini par rester. En 2014, cela a été une décision très difficile de retourner en Pro B. Mais j’ai choisi de rester afin de ramener l’équipe en Pro A car je me sentais responsable de la relégation. Puis, il y a deux ans, je sortais d’une bonne saison et j’ai eu quelques belles offres qui m’ont fait hésiter. […] Certains gars jouent pour le chèque mais je suis heureux à Antibes. Quand j’ai eu à faire des choix, j’ai toujours choisi de privilégier mon bonheur. Je me sens béni de pouvoir rester ici si longtemps. »

Et maintenant, alors que Zachery Peacock (qui va entamer sa 6e saison à Bourg-en-Bresse) lui succède au rang du joueur étranger le plus fidèle de LNB, il y a fort à parier que l’on ne reverra plus « Timmy Bluezay » dans le circuit professionnel. En revanche, on ne serait pas surpris de voir ses dreadlocks arpenter les parquets azuréens, en Nationale 2 ou 3, dès la saison prochaine… Mais d’ici là, Tim Blue va intégrer le prestigieux Hall of Fame du club antibois, aux côtés des Micheal Ray Richardson, David Rivers, Laurent Foirest, Jacques Monclar et compagnie…

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Leaders Cup Pro B 2015 (en haut), accessions en Pro A en 2013 et 2015 (en bas) :
les trois grands moments de joie de Tim Blue avec les Sharks
(photos : Romain Robini)

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