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ITW Élise Prodhomme, première femme coach d’une équipe de France masculine : « Je veux montrer que c’est possible »

Équipe de France U18 - À 36 ans, Élise Prodhomme est la première femme de l'histoire à entraîner une équipe de France masculine. Et avec succès, puisque ses U18 sont en demi-finale de l'Euro (ce soir à 18h30), en étant pour l'instant invaincus. Interview à Belgrade avec la Mancelle, qui est aussi coach des Espoirs de la JDA Dijon.
ITW Élise Prodhomme, première femme coach d’une équipe de France masculine : « Je veux montrer que c’est possible »

Elise Prodhomme est écoutée de ses joueurs, avec qui elle a construit des saines relations

Crédit photo : FIBA

 

Élise Prodhomme, le CV

Carrière de joueuse (ailière) :

  • 2005 à 2010 : Avenir Rennes [NF3,NF2 et NF1]
  • 2010 à 2016 : UFAB Angers [NF1, LF2, LFB et EuroCoupe]
  • 2016 à 2017 : COB Calais [LF2]
  • 2017 à 2019 : UFAB Angers [LF2]
  • 2019 à 2021 : AS Aulnoye [LF2]

Carrière d’entraîneur :

  • été 2019 : Équipe de France U15 féminine (assistant coach)
  • été 2021 : Équipe de France U16 féminine (assistant coach)
  • 2021 à aujourd’hui : Espoirs de la JDA Dijon
  • été 2022 : Équipe de France U16 masculine (assistant coach)
  • été 2023 : Équipe de France U20 féminine
  • été 2024 : Équipe de France U18 masculine (assistant coach)
  • été 2025 : Équipe de France U18 masculine

Coach, êtes-vous satisfaite de ce que produisent pour l’instant vos joueurs [génération 2007/08], qui sont qualifiés en demi-finale de l’Euro U18 ?

Depuis le début, ils montrent que ce sont des joueurs qui ont besoin de confiance, qui ont besoin des uns des autres. Quand ils comprennent cela, ils sont très forts. En jouant collectivement, en mettant une grosse intensité défensive et en faisant les bonnes rotations, il peut se passer de belles choses.

Comment définiriez-vous l’identité de votre équipe ?

Il y a une philosophie de jeu : on a un jeu de mobilité, tout le monde bouge, donc obligatoirement ça crée des espaces pour nos joueurs qui sont capables de mettre des tirs. On a vu aujourd’hui [en quarts contre la Slovénie, victoire 80-58] qu’ils nous ont complètement fermé le tir à 3-points, et on a été en capacité d’aller marquer sous le cercle. Et il y a la profondeur d’effectif qui suit.

Ce sont les mêmes principes de jeu que vous aviez avec les U20 féminines il y a deux ans [championnes d’Europe] ?

On a le même jeu, les mêmes principes offensifs et défensifs. Il y a juste la manière de l’amener et de le faire comprendre qui est différente. Ce sont quasiment les mêmes systèmes…

Comment s’est passée la préparation ? Connaissiez-vous les joueurs avant ?

Ce sont que des joueurs que j’ai côtoyés toute la saison dans le championnat Espoirs, où à l’INSEP que je suis allée voir plusieurs fois dans l’année. Il y a des joueurs qui avaient envie de se racheter [de la CDM U17 l’été dernier, où la France a terminé 9e]. Et d’autres qui avaient envie de prouver qu’ils méritaient d’être sélectionnés pour la première fois. Cette complémentarité, c’est ce qui fait la force de l’équipe. Justement il n’y a pas vraiment d’histoire commune, et ils veulent l’écrire.

Comment se sont passés les premiers contacts, en sachant qu’ils n’avaient probablement jamais été coachés par une femme ?

Ils sont surtout coachés par un coach. Ils sont là pour un objectif, et pour rentrer dans le cadre que l’on met en place. Peu importe qui est à la tête, au niveau du staff on a une seule et même voix. J’ai autant d’importance que Romain [Leroy], que Fabien [Frydryszak] et que tout le staff. C’est vraiment important, parce que c’est pareil chez les joueurs. Il n’y aura jamais quelqu’un au-dessus de l’équipe.

« C’est la coach la plus humaine que j’ai eu » dit Cameron Houindo (crédit photo : FIBA)

Pour parler de votre carrière, quand est arrivée cette envie de coacher ?

J’ai passé mes diplômes pendant que je jouais. J’ai fait un premier entraînement avec des U15 quand j’avais 22 ans, et j’ai su que c’était ça que j’allais faire, ça a été une révélation. Alors que je n’avais pas du tout prévu de faire ça, j’étais comptable à côté… Pendant que je jouais, j’ai coaché des jeunes filles pendant 10 ans. Et par contre une fois que j’ai arrêté ma carrière de joueuse, je voulais coacher des garçons.

Pourquoi ce choix justement, comment s’est faite cette transition ?

Coacher des joueuses avec qui j’ai joué, avec qui je suis amie, je ne voulais pas. Je voulais laisser passer des générations. Et puis j’aime me challenger. Chez les garçons, il y a très peu de femmes dans les staffs, et à un moment donné il faut tenter pour voir ce que ça donne. Si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas, ce n’est pas un problème. Mais le basket n’est pas si différent que ça entre les filles et les garçons. Le management oui, mais le basket non.

Quelles sont ces différences de management ?

On ne parle pas de la même façon à un garçon et à une fille. Un garçon, il faut lui rentrer dedans. Une fille, si on lui rentre dedans, on la perd. Exceptée Carla Leite qui a un caractère similaire aux garçons. Une détermination incroyable. On voit où elle en est maintenant. Elle voulait être MVP [de l’Euro U20], elle voulait être championne d’Europe. Je lui ai dis tu me fais confiance, et je t’y emmène. Et ça a marché, elle a tout fait.

Pendant votre carrière de joueuse, étiez-vous un relais du coach, un “floor general” ? On dit que ce sont ceux qui font les meilleurs entraîneurs plus tard…

On me demandait souvent d’arrêter de parler [sourire]… En fait je posais 15 000 questions pour savoir ce qu’on faisait et pourquoi. Sur la fin de ma carrière, mes coachs ont accepté que je leur serve de relais sur le terrain. Et ce n’est pas facile de laisser la place à une joueuse pour qu’elle coache son équipe, donc je voudrais les remercier pour ça.

Avez-vous eu des inspirations peut-être, pour se lancer dans ce milieu du coaching très masculin ?

Pour moi c’est le coaching qui compte, pas le fait d’être un homme ou une femme. C’est la compétence qui importe. Je me construis en prenant un peu de tout, et surtout sans oublier qui je suis. La clé c’est de connaître et d’écouter ses joueurs, et surtout d’être bien entourée.

Avez-vous pour ambition de devenir un modèle pour des filles ?

Je veux montrer que c’est possible. Que si certaines veulent aller dans cette branche, il y a cette possibilité. Mais par contre, c’est un milieu d’hommes et il faut le savoir. Donc il faut redoubler d’efforts, et accepter certaines choses. Mais si on est compétentes, il y aura de la place.

De quelles choses parlez-vous ?

Est-ce qu’on est en capacité de tenir une équipe d’hommes quand on est une femme par exemple ? Ce sont des questionnements que les gens ont.

Avez-vous le sentiment de devoir prouver davantage que si vous étiez un homme ?

Est-ce que c’est ma nature ou ce que l’on me fait ressentir dans le milieu, je ne sais pas. Mais en tout cas oui, moi je me dis que je dois toujours prouver davantage. Des fois on me dit que je ne devrais pas…

« Je me dis que je dois toujours prouver davantage » (crédit photo : FIBA)

Quels retours avez-vous eu de la part d’ex-coéquipières, ou de femmes que vous avez potentiellement inspiré ?

Quand on est joueuse et qu’on vit ce rythme de vie, la vie de famille est difficile. Et quand on a fini sa carrière, on n’a pas forcément envie de repartir tous les week-ends. Moi c’est ce qui me plaît. Pour en avoir parlé avec beaucoup d’ex-coéquipières, elles ne veulent plus de ce contexte de vie. Pour entrer dans ce milieu, il faut vraiment être passionné, sinon on en sort vite. Ça n’explique pas qu’il y ait si peu de femmes coachs, mais ça peut être une des raisons.

Comment faire pour avoir une meilleure parité dans ce milieu ?

En fait, j’aimerais qu’il y ait plus de femmes, mais si elles sont compétentes. Ne pas mettre des femmes pour mettre des femmes. C’est vraiment la nuance sur laquelle je me bats tout le temps. À niveau égal de compétence avec un homme, elle doit avoir sa chance. Il ne doit pas y avoir de différence sur cela. Ça avance, ça avance…

Selon vos observations, est-on en avance ou en retard par rapport aux autres pays ?

Ici dans cette compétition, il n’y en a pas déjà. Et je ne suis même pas sûre qu’il y ait déjà eu une femme sur un championnat d’Europe U18 masculin… L’année dernière, je pense que j’ai été la première [en tant qu’assistante]. Je sais que l’Espagne avance beaucoup sur cela, et nous aussi. Les fédérations doivent lancer ces choses-là, chez nous il y a une volonté de parité. Mais encore une fois, la compétence doit primer.

En tout cas, rien de cela n’a freiné votre ambition ? Vous avez envie d’aller toujours plus haut ?

On m’a toujours dit que je ne ferai pas carrière. À 14-15 ans, on m’a dit que j’étais trop fine, que je ne défendais pas. On m’a dit que je ne jouerai jamais en ligue féminine, finalement j’ai joué en ligue féminine et en coupe d’Europe [sourire]… Je me suis nourrie de tout ça. Encore aujourd’hui, sur cette compétition, certains ont dit qu’ils ne croyaient pas en mon équipe. Moi je veux toujours plus, je ne suis jamais satisfaite. Je ne me pose pas de questions, j’avance.

Justement, quelles sont vos ambitions ?

À un moment donné, on a forcément envie d’être coach en Betclic ÉLITE. Bien sûr, je ne vais pas me cacher sur ça. Quand ça viendra, ça viendra. À Dijon, ça se passe bien. Je m’entends très bien avec mon directeur sportif qui me fait évoluer depuis quatre ans. Je sais tout ce que je lui dois sur mon évolution dans le milieu. Le plus dur a été qu’on me fasse confiance. Je sais que j’ai été prise dans les dernières, quand il n’y avait plus trop de solutions. Mais quand on me re-signe plusieurs années, c’est que ça doit bien se passer. Ça fait quatre ans que je suis coach des Espoirs, il me reste une année de plus. Et à la rentrée je passe aussi dans le staff pro, pour encadrer individuellement les joueurs.

Et au niveau de l’équipe nationale ?

La confiance de la Fédération est incroyable. Il y a deux ans, ils m’ont appelée pour aller coacher les U20 féminines. Et j’ai été la première coach féminine championne d’Europe. Et le deal, c’était que deux ans après, je sois coach d’une équipe de France masculine. Ça a été un projet de deux ans, l’année dernière j’étais assistante. Je fais partie du pôle d’entraîneurs, mais je vais avoir besoin de repos aussi. Ça fait 6 saisons et 5 étés de suite…

Pour finir, auriez-vous un message à passer pour des filles qui hésiteraient à se lancer dans le coaching ?

Il n’y a pas de limites à partir du moment où on décide de se donner les moyens de réussir. On ne contrôle pas le milieu et ses problèmes, par contre on se contrôle soi-même. Le milieu peut s’ouvrir en fonction de ce que l’on donne. Mais il faut vraiment se concentrer sur les moyens qu’on se donne, et sur notre détermination à réussir.

Depuis Belgrade,

Les mots des joueurs de l’EDF U18 sur leur coach, dans une interview à David Hein pour « Taking The Charge« 

Adam Atamna : « J’aime vraiment comment Élise coache notre équipe. Elle nous donne de la liberté dans notre jeu. Mais elle a tout de même une autorité et tout le monde la respecte… Je pense que c’est une inspiration pour toutes les femmes qui veulent coacher des hommes. Elle apporte une culture et une vision différentes des coachs masculins. Elle fait tout pour nous mettre dans la meilleure situation, sur et en dehors des parquets. C’est une gagnante et une super coach. »

Cameron Houindo : « Elle est plus humaine que tous mes précédents coachs. Elle veut comprendre ce qu’on veut, ce qu’on ressent, si on est d’accord avec elle ou pas. C’est ce qui fait qu’on se sent bien sur et en dehors des parquets. On peut être nous-mêmes… Le fait qu’elle soit une coach féminine d’une équipe U18 masculine est incroyable pour notre pays et les autres. C’est un exemple pour les femmes dans le basket. Elle prend son rôle au sérieux et le remplit très bien. Les gens devraient s’inspirer d’elle, de sa force, et l’imiter. »

 

Image Tom Compayrot
Tom Compayrot a rejoint BeBasket en novembre 2023, où il suit de près l’actualité de la NBA. Curieux et rigoureux, il s’intéresse autant aux stars qu’aux rôles clés dans l’ombre, avec l’envie de raconter ce qui fait vibrer la ligue au quotidien. Récemment, il s’est rendu aux Etats-Unis pour couvrir la Draft NBA 2025 sur place et nous faire vivre cet événement majeur de l’intérieur.
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Commentaires


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johndoe
tellement dommage pour l'équipe féminine qu'elle n'est pas été préféré a toupane pour les JO...un mec qu'on va se fader jusqu'en 2028.."COPINAGE" quand tu nous tiens...entre siutat et ses potes et diaw avec son hotellerie...
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beetlejuice53
Se fader un mec qui emmène son équipe en finale des JO, qui passe à un shoot de la victoire contre les USA... Qui a fait adhérer ses joueuses à son projet de jeu fait d’une sur intensité défensive... Qui d’après leur dire, est apprécié et ne s’occupe pas du statut de la joueuse mais de se qu’elle apporte. Qui fait des choix forts (se priver de Gruda, à juste titre car elle ne collait pas au projet mis en place) Moi, j’adhére.
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johndoe
dans le 4eme quart-temps,lorsque qu A.J wilson sort le ballon sous son panier..et que l'arbitre redonne la balle aux americaines..ce "mec" fait le signe pour la vidéo mais pas verbalement avec autorité..l'arbitre lui refuse alors,il baisse la tete avec un petit sourire et retourne dans son coin...une possession qui ,elle, aurait pu changer le cours du match...et le pire dans cette l'affaire..c'est que cathy melain avait les compétences mais ne voulait pas etre coach alors que toupane n'avait pas les compétences mais lui voulait etre coach malheureusement et....le copinage a fait le reste..l'adhésion des joueuses et joueurs..plutot l'omerta avec dumerc et diaw..on a vu toupane a l'euro feminin.."le bronze sera votre or"..ambigu la remarque ,non?? comme si la marche etait trop haute.... et que melain n'etait plus la...
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derniermot
Allez va voter Bardella et lache nous la grappe, etre si haineux pour du basket ca fait peur
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flavor_flav
mais oui, copinage, mafia,.... toujours les mêmes propos des peine à jouir.
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helmutfritze
Ça doit la faire tellement chier de devoir répondre à une interview dans laquelle pour remettre en cause les préjugés et montrer qu'une femme peut sans problème être une bonne coach, on lui pose des questions dont les trois quart ne portent pas sur le basket mais sur le fait qu'elle est une femme. Si tu veux abattre les préjugés, commence par lui parler comme tu le ferais à un coach homme non ? Pose lui deux trois questions sur le sujet, et le reste pour le basket ?
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ideja
Pas les 3/4 des questions, mais la moitié (10 questions ; qui - à mon avis - se sont imposées à l'intervieweur durant l'échange - cette proportion n'était pas forcément prévue à l'avance - et qui pour certaines sont juste le prolongement de la question précédente, pour affiner les réponses). Ce qui reste beaucoup ; mais on ne peut guère éluder le sujet, sachant qu'il y a relativement peu de femmes coach (si j'interprète correctement les réponses d'Élise) et qu'elle est l'une des précurseures pour ce qui est de coacher des hommes, en équipe nationale qui plus est. Moi ça ne me dérange pas. Au contraire : son parcours mérite un bon coup de projecteur, qui pourra inspirer d'autres femmes à se lancer dans le métier de coach. Pour le reste : 8 questions portent sur le basket et sa carrière de coach (qu'on pourrait tout aussi bien poser à un homme). 2 questions abordent les différences de coaching selon qu'il s'agisse de joueuses ou de joueurs. Le sujet est intéressant, et ces questions auraient tout aussi bien pu être posées à un coach (homme) qui a connu les deux expériences (d'ailleurs, je suis persuadé que ce type de question a déjà été posé à des hommes). Après, je comprends ce que tu dis. Aurait-il fallu se concentrer prioritairement sur l'EuroBasket ? Oui, ça aurait été une possibilité... (mais ça ne semble pas être la thématique de cette interview : « première femme coach d’une équipe de France masculine ») Allez, on attend une interview complémentaire de la part de Tom, pour faire le bilan du parcours de nos bleuets, une fois la compétition terminée 🙂 La finale France - Espagne se trouve ici (aujourd'hui à 21h) : https://www.fiba.basketball/en/events/fiba-u18-eurobasket-2025/games/125858-ESP-FRA
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helmutfritze
Si je ne change pas d'avis sur le fond, je reconnais que j'y suis peut-être allé un peu fort sur la forme. Surtout que je ne doute pas des bonnes intentions de l'interviewer. La présence importante de questions sur le fait qu'elle est une femme montre la bonne intention de départ de l'interviewer. Mais la façon me semble contre productive. Je ne suis pas sur qu'une jeune fille qui lirai cette interview se dise "je vais faire pareil, comme ça je serais sans cesse ramené au faite que je suis une femme". Je pense qu'en mettant davantage en avant ses qualités de coach, et moins sa biologie, cela ferait davantage pour ce que l'interviewer semble vouloir défendre dans ce papier. Au finale, j'ai l'impression de lire une interview faite avec la volonté de lutter contre les préjugés, mais qui ne fait en réalité que les renforcer. Cela part d'une bonne intention. Mais l'enfer est pavé de bonne intention.
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ideja
@helmutfritze Le truc, c'est que je ne vois pas comment évoquer la difficulté des femmes à s'imposer dans certains milieux professionnels, sans mentionner le fait qu'elles sont des femmes... 🤔 Ou devrait-on plutôt éluder cette difficulté ? (sous prétexte qu'on insisterait nécessairement "trop" sur leur identité sexuelle) À te lire, il me semble que tu serais plutôt en faveur de cette 2ème option. Pourquoi pas. On peut aborder un sujet sous différents angles effectivement (et ça aurait pu être purement sportif). Après, si on l'aborde sous l'angle du féminisme (sachant qu'il y a encore beaucoup de boulot pour parvenir à un traitement indifférencié d'untel ou d'unetelle pour occuper tel poste de travail), on ne peut qu'évoquer l'identité sexuelle des gens. Et comme tu le dis, Tom avait dans l'idée d'aborder cette question (c'est un choix d'angle d'approche). Je ne le blâme pas, ça va dans le sens d'une réflexion collective sur le sujet... D'ailleurs, on pourrait aussi interroger des joueuses sur leur perception d'être coachées par un homme ! Comment le vivent-elles ? Ça serait tout aussi intéressant (et j'imagine qu'il y aurait une certaine diversité de réponses). En conclusion possible : BeBasket doit-il se borner aux sujets purement sportifs ? Ou est-ce que d'autres sujets, plus sociétaux, ont aussi leur place ? Moi, tant qu'il y a de la réflexion, ça m'intéresse 🙂
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helmutfritze
Les sujets sociétaux ont leurs place. Mais en les traitant de la mauvaise manière tu fais plus de mal que de bien. Je suis désolé, mais je n'ai pas envie de poursuivre la discussion. Parce que je sais que cela va être des échanges de messages à rallonge qui vont me bouffer un temps fou. Donc juste pour l'idée générale : l'interview se veut féministe. Mais en réalité, elle est sexiste (et je parle bien de l'interview, pas de l'interviewer). Même si l'intention est bonne. Possibilité : - Deux interviews (ou autre format) au lieu d'une. Une au moment de l'actualité de ses résultats (comme celle-ci), centré sur elle en tant que coach. Une deuxième plus tard, qui n'est pas lier à une actualité, et qui traite cette fois-ci du sujet sociétale. Dans une tu parles à la personne et de la personne (ou ici plus précisément, de son métier/sa passion...). Dans l'autre tu parle du problème lier au sujet sociétale. Si tu fais les deux dans la même interview, tu donne l'impression de ramener la personne au sujet sociétale, et de nier la personne en elle même (ce qui est justement le propre des discriminations). PS : Tu peux aussi faire deux interviews, et dans l'interview dont le sujet c'est la personne interviewé, tu peux inclure 10-15% de questions sur le sujet sociétale. Je ne dis pas qu'il faut une étanchéité parfaite. C'est une question de proportion. A partir d'un certain seuil, la personne est nier par la cause. Et la défense de la cause devient un mur qui bloque plutôt qu'il ne protège. Au finale j'ai quand même écris un message un peu long. Si tu réponds, je lirais ta réponse. Mais je n'y répondrais probablement pas, car si non on aura pas fini.
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doubleti
J'aime bien ce qu'elle a dit. A savoir que c'est une question de compétence avant tout de coacher une équipe de garçon quand on est femme. Et je pense sincèrement qu'elle a prouvé qu'elle a les compétences. Maintenant mettre une femme coach d'homme, juste parce que c'est une femme et cela fait bien, est d'une connerie monumentale. Mais de nos jours avec cette histoire d'inclusion et de connerie du genre, on peut s'attendre à tout;
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macvsogskull
Déjà que le niveau des coachs hommes en France n'est pas fameux, si en plus on le dilue avec une parité de facade, on sacrifiera les talents de plusieurs générations de gamins. D'accord avec Prodhomme que les compétences et résultats doivent primer. Et ce que l'on soit homme ou femme.
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drefui
Merci BeBasket pour cette belle interview.
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ideja
Chapeau madame ! Ça fait bien plaisir de voir que les femmes investissent toujours plus de secteurs professionnels traditionnellement "chasse gardée" des hommes. Et à en lire les commentaires des joueurs U18, son approche humaine est très intéressante et appréciée. Élise Prodhomme successeure de Laurent Legname (ou d'un autre coach masculin de la JDA) un jour prochain ?... Et pourquoi pas !
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ryosanada
Merci pour cette super interview. Elise Prod'homme est vraiment une très bonne coach. On l'a vu avec les U20 Filles où elles ont roulé sur tout le monde à part en quarts de finale contre l'Italie.
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joraberanto
Très belle interview Tom. Elise Prodhomme avec des bonnes réponses en parlant de compétences et de management.
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jeildo
Super interview elle fait partie des coachs à suivre au même titre que Vizade et Mahé, elle est pragmatique et fine dans son approche. Rien que le fait que tout le monde doit bouger, ça faisait des siècles qu’on l’attendait.
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supalexisss- Modifié
Belle interview d'Elise Prodhomme. Félicitations à la JDA Dijon qui a placé EP à la tête de son équipe U21 avec succès. Peu de clubs, pour ne pas dire aucun, ont eu ce courage. Quand on lit son cv elle avait aucune expérience avant de venir à Dijon. Sacré trajectoire 👏
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macroy
Bon, on a affaire a une femme intelligente et d'une grande lucidité, sans parler de ses compétences. Franchement, elle coche beaucoup de cases et je pense qu'a terme, elle pourra coacher une équipe pro. masculine, a l'instar de Lauriane Dolt.
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lagiggz
Je trouve son travail en u18 assez bon, elle a mis en place des rotations continues pour garder une grosse intensité, à voir ce que ca donne contre des très gros. Offensivement ce n'est pas encore dingue, les meneurs dribblent beaucoup trop et ca se finit souvent en grosse saussice au buzzer, la balle ne descend pas assez également. Pour une première compet c'est pas mal quand meme
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