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Qui sont les 12 joueuses sacrées championnes d’Europe U20 ?

Victorieuses facilement de la Lettonie en finale, les Françaises ont été sacrées championnes d'Europe U20 à Klaipeda, en Lituanie. Présentation des douze joueuses françaises avec, à chaque fois, un petit mot du staff.
Qui sont les 12 joueuses sacrées championnes d’Europe U20 ?
Crédit photo : FIBA

Elles ont été sacrées championne d’Europe U20, dimanche. « Elles », ce sont Carla Leite, Oumou Diarisso, Louise Préneau et tant d’autres… Quelques jours après leur couronne européenne, la sélectionneuse Élise Prodhomme et son staff ont pris la plume pour écrire quelques phrases sur chacune des joueuses. Présentation.

Carla Leite

Carla Leite a surnagé sur cet Euro U20 (photo : FIBA)

Carla Leite commence sérieusement à se faire un prénom. Déjà élue meilleure jeune de LFB en 2022-2023, la nouvelle meneuse de Tarbes a été désignée MVP de l’EuroBasket U20. Héros lors du quart de finale contre l’Italie remporté après prolongation (84-83), l’ancienne pensionnaire de l’ASVEL succède à Olivier Époupa, MVP de l’Euro U20 en 2014 et dernière Française à avoir obtenu cette distinction. Réputée pour être forte en percussion avec un premier pas dévastateur, elle a porté les Bleuettes pendant cette quinzaine et termine quatrième meilleure marqueuse de la compétition (18,4 points).

Appelée pour préparer le dernier EuroBasket mais contrainte de quitter le rassemblement à cause d’une douleur au psoas, la Varoise pourrait rapidement connaître ses premières sélections avec les A. Passée par Lorgues et Draguignan dans le sud de la France, l’ancienne du Pôle Espoirs d’Antibes ambitionne d’être draftée en WNBA à court terme et de jouer dans un gros club d’EuroLeague. L’avenir lui appartient…

Ses stats l’Euro U20 : 18,4 points à 47,1 % de réussite aux tirs, 3,6 rebonds et 4,3 passes pour 18,4 d’évaluation en 23 minutes.

L’avis du staff : « Carla est revenue de blessure en début de campagne et a dû faire preuve d’une grande rigueur et d’abnégation pour pouvoir s’ouvrir les portes de cet Euro. Outre ses lignes de stats, Carla a réussi le difficile challenge de la polyvalence, évoluant, lorsqu’il le fallait, au poste 1 organisatrice et créatrice en maître du contrôle du jeu. De temps à autre, elle était sur poste 2 à la finition des actions. Son explosivité et son agressivité couplées à sa maitrise du jeu lui ont permis de dynamiter les défenses adverses et faire tomber les coups de sifflet. Le titre de MVP est une juste récompense de ses efforts déployés tout autant que de ses impressionnantes lignes de stats. »

Inès Debroise s’est chargée de tout (photo : FIBA).

Inès Debroise

Passée par l’USO Bezons, le BC Ermont et par Marne-la-Vallée et le Pôle France, Inès Debroise évolue désormais de l’autre côté de l’Atlantique, avec les Rams du Rhode Island en NCAA. L’ancienne meneuse de Charnay tournait  à 3,6 points, 1,9 rebond et 3,1 passes décisives en 16 minutes cette saison en NCAA. En Lituanie, elle a eu un peu plus de temps de jeu pour montrer l’étendue de son talent.

Ses stats à l’EuroBasket U20 : 7 points à 26,2 % de réussite aux tirs, 3,6 rebonds et 4,3 passes pour 9,7 d’évaluation en 22 minutes.

L’avis du staff : « Inès a été notre pure poste 1 apportant au groupe sa générosité, son sourire, son mental d’acier, sa détermination et sa communication. Sur le terrain, elle a su apporter en continuité son énergie et son enthousiasme. Elle a profité de cette campagne pour démontrer l’étendue de ses possibles sur ce poste, monter efficacement la balle sous pression, créer pour soi et pour les autres, finir proche du cercle, tirer à longue distance et être juste dans le jeu des écrans. Et on peut poursuivre cette liste sur les aspects défensifs dans lesquels Inès s’est imposée comme un véritable danger pour ses adversaires. Sa seule faille révélée sur cet Euro, c’est la perte de lucidité lorsque les temps de jeu s’allongeaient. Mais à la vue de son engagement et de ses productions, n’est-ce pas juste la preuve rassurante qu’elle est humaine ? »

Sara Roumy

L’émotion de Sara Roumy (photo : Fiba).

Choisir, a-t-on coutume de dire, c’est renoncer. Bloquée dans les rotations de Basket Landes depuis deux ans, l’arrière Sara Roumy a décidé de mettre entre parenthèses son aventure en LFB pour changer d’air. Passée par Laloubère dans ses plus jeunes années, la native de Tarbes s’est engagée avec le Rutronik Stars Kletern, club pensionnaire de première division allemande et engagé en EuroCup féminine.

Ses stats à l’EuroBasket U20 : 11,6 points à 46,7 % de réussite aux tirs, 3,6 rebonds et 0,7 interception pour 11,1 d’évaluation en 18 minutes.

L’avis du staff : « Sara est le symbole d’un rendement efficace. Elle possède cette capacité à puiser dans ses ressources et mobiliser chacune de ses compétences à son maximum. Dans la stratégie de rotation constante des effectifs, Sara a quasiment toujours été mobilisée pour donner le second souffle à l’équipe, tout en conservant de l’efficacité. Et quand on parle d’efficacité… Sara s’est montrée régulière et performante dans ses prestations défensives. Ses attitudes, sa détermination, son anticipation et sa compréhension du jeu ont été précieuses. C’est un domaine où le staff ne l’attendait pas forcément. Enfin, si on parle d’efficacité offensive, Sara a rédigé durant cette campagne le catalogue de la shooteuse : tirs à trois points, tirs dans le jeu de coupe, dans le jeu de relance, dans les zones intermédiaires et aussi dans les tirs quand les situations sont bloquées par l’adversaire. Le propos serait incomplet si on ne mentionnait pas l’impact qu’elle a eu dans la vie de groupe sous son apparente discrétion. »

Inès Salahy

Inès Salahy, avec Carla Leite, prend la pose (photo : FIBA).

Déjà médaillée d’argent avec les U18, Inès Salahy a parfaitement répondu aux attentes du staff tricolore. La meneuse du Pôle France (2,6 points, 1,5 passe) lancera véritablement sa carrière dans quelques semaines avec le Feytiat Basket 87 en LF2. Passée par le NBC Wintzenheim et le Pôle Espoirs de Strasbourg, l’Alsacienne a suivi les traces de sa grande sœur Ibtissem Salahy (née en 2003), espoir de Villeneuve-d’Ascq.

Ses stats à l’EuroBasket U20 : 1,6 point à 19 % de réussite aux tirs, 1,9 rebond et 1,7 passe décisive pour 2,6 d’évaluation en 11 minutes de jeu.

L’avis du staff : « Inès aura vécu un été riche en émotions et en réussite puisqu’en l’espace d’un mois, elle est devenue vice-championne d’Europe U18 et championne d’Europe U20. Inès a été mobilisée afin de pouvoir donner de la rotation sur le poste 1 et ainsi permettre à l’autre Inès de récupérer mais aussi de ne pas fixer Carla sur ce même poste afin qu’elle puisse s’exprimer sur des aspects de finition des attaques. Inès a parfaitement accepté et rempli son rôle profitant au passage, malgré sa jeunesse, pour nous démontrer sa très bonne compréhension du jeu. Elle a parfois délivré des passes de très grande qualité. Malgré son arrivée tardive, elle a réussi le défi de s’intégrer pleinement dans un groupe dont la dynamique était déjà lancée, de passer d’une campagne à l’autre sur un temps très bref et surtout de s’imprégner de la philosophie de jeu de l’équipe. »

 

Lucile Jérôme : première campagne, première médaille d’or (photo : FIBA).

Lucile Jérôme

Elle est un parfait symbole de persévérance. Jamais appelée en équipes de France jeunes, l’arrière originaire de Picardie a connu ses premiers galons d’honneur en Lituanie. Révélée à Ifs en NF1, l’ancienne joueuse de Nièvre et de Nantes continuera d’évoluer sous les ordres de Morgan Debrosse à la rentrée puisque l’ancienne pensionnaire du Pôle Espoirs d’Amiens découvrira la LF2 avec l’USO Mondeville, l’un de ses clubs formateurs. La Halle Bérégovoy apprendra sans doute à apprécier « son grain de folie », dixit Debrosse, la saison prochaine.

Ses stats à l’Euro U20 : 4,9 points à 39,4 % de réussite aux tirs, 1,6 rebond et 3 passes pour 7,1 d’évaluation en 14 minutes.

L’avis du staff : « Lucile a de suite été capable de dépasser les émotions de cette première campagne pour amener son énergie, son enthousiasme. Ses qualités de vitesse, sa détermination en ont fait un défenseur hors pair pour asphyxier les meneuses et arrières adverses lors des traversées de terrain. Sa spontanéité, son agressivité et sa technique ont mis en valeur des capacités de création de jeu. Elle a joué parfaitement son rôle en rentrant efficacement dans les rotations, permettant aux joueuses cadres d’avoir un temps de jeu sur l’ensemble de la compétition. C’est également un élément moteur dans le dynamisme de cette équipe sur et en dehors du terrain. »

Ilona Hattab

Ilona Hattab, tout sourire (photo : FIBA).

Faut-il y voir une symbolique ? Peut-être, sûrement… Longtemps gênée par des pépins physiques, entre une cheville droite capricieuse et des périostites (des douleurs dans les jambes), Ilona Hattab a été nommée capitaine par Élise Prodhomme et son staff. Une belle récompense pour la MVP du camp de Céline Dumerc en 2016. Capable de défendre fort et en progrès offensivement, l’ancienne arrière de Landerneau, passée par le Pôle France, Antibes et Nice, évoluera avec Feytiat (Ligue 2) la saison prochaine.

Ses stats à l’EuroBasket U20 : 6 points à 45 % de réussite aux tirs, 3,1 rebonds et 1,3 passe pour 4,4 d’évaluation en 20 minutes.

L’avis du staff : « Très rapidement dans la préparation, Ilona s’est imposée d’abord comme une clé de notre projet collectif mais également comme notre future capitaine, emblème des valeurs défendues par le groupe. Ses qualités humaines, son enthousiasme, sa générosité, sa capacité à aller au bout d’elle-même ne peuvent échapper à personne. C’est une poutre sur laquelle reposait notre équipe. Elle a été le parfait emblème de notre engagement défensif, dans la responsabilité de tenir ses duels puis d’aider les autres, de plonger sur les ballons, d’impacter les adversaires. D’un point de vue offensif, c’est l’énergie, le combat, toutes les coupes dans le dos de la défense, ces rebonds gagnés, cette agressivité au cercle. Sans jamais perdre le contrôle. Sans jamais oublier le plaisir d’être là. Sans jamais renoncer à défendre le maillot France même lorsqu’elle n’avait plus d’énergie. Sans jamais oublier de soutenir l’autre dans chaque moment. »

Louis Preneau, « le cœur vendéen » (photo : Fiba).

Louise Préneau

Formée à La Garnache (Vendée) comme une certaine Caroline Hériaud, Louise Préneau s’est montée à son avantage sur la compétition. La poste 3 vendéenne, licenciée à La Roche Vendée BC depuis ses années U15 France, devrait encore gagner en responsabilités au sein de l’effectif d’Emmanuel Body. Sa confirmation au haut niveau (7,6 minutes de moyenne en LFB en 2022-2023) se fait encore attendre. Elle pourra compter sur Quentin Boullet, membre du staff des Bleuettes et promu adjoint au RVBC, pour l’épauler dans sa progression.

Ses stats à l’EuroBasket U20 : 7,9 points à 57,6 % de réussite aux tirs, 1,3 rebond et 1,7 interception pour 7,7 d’évaluation en 16 minutes.

L’avis du staff : « Peut-on trouver plus belle ambassadrice de la Vendée tant dans son logo que dans sa devise ?  Sa devise « fidèle à l’un et à l’autre », fidèle aux clubs de son département qu’elle n’a jamais quitté et aux équipes de France pour lesquelles elle se donne corps et âme. Enfin, elle incarne aussi le logo vendéen avec ses deux cœurs couronnés car Louise a été l’une des artisanes de ce sacre avec ce grand cœur, qui a déteint sur le reste du groupe. Entière, sincère et spontanée (mais aussi mauvaise perdante), Louise a impulsé une dynamique dans la vie de groupe. Elle a également été une ambassadrice de l’engagement. Engagement dans le projet défensif et le don de soi, engagement dans l’agressivité offensive avec des percussions puissantes alternées avec des tirs de précision à longue distance. Elle a joué à merveille son rôle de coéquipière efficace en sortie de banc. »

 

Axelle Merceron

Axelle Merceron, ici Rosanne Le Seyec, savoure le titre (photo : FIBA).

Avec Cameron Valcy du Portel, elle est l’un des rares étendards des Deux-Sèvres dans le basket professionnel. Intérieure de formation mais davantage attendue sur le poste 3, elle a profité des problèmes de visa de Jovana Pasic pour se faire sa place dans les rotations de l’UFAB en LFB et en EuroCup. Aperçue à Aiffres avant de migrer vers le Creps de Poitiers, l’ancienne du centre de formation de Bourges fera sans doute le bonheur de Jean-Bouin un jour ou l’autre. Elle marche sur les traces d’Élise Prodhomme, sa coach en équipe de France et emblématique capitaine de l’UFAB pendant de longues années…

Ses stats à l’EuroBasket U20 : 5,6 points à 45,7 % de réussite aux tirs et 6,1 rebonds pour 9,1 d’évaluation en 16 minutes.

L’avis du staff : « Poste 3 à Angers, Axelle a été évaluée, retenue puis utilisée dans le cadre de la campagne au poste 4. Sa mobilité et sa capacité à relancer le jeu après les rebonds défensifs ont été très précieuses. Axelle a également cette capacité à sortir du banc et être très rapidement opérationnelle et engagée. Elle a un sens du rebond qui a beaucoup apporté à l’équipe et qui lui a permis de combler son déficit de puissance au sol face à ses adversaires. Axelle a aussi régulièrement fini les attaques, jouant parfaitement derrière les aides défensives données par ses adversaires directs sur les créatrices de jeu. Enfin, d’un point de vue défensif, son envergure et sa mobilité se sont parfaitement emboîtées dans notre projet de jeu. D’autant que l’exploitation d’Axelle en poste 4 nous a permis de défendre avec beaucoup plus de facilité de nombreuses situations d’écrans. »

 

Nina Ouedraogo-Seilly en train de recevoir sa médaille (photo : Fiba).

Nina Seilly

Pur produit de la formation strasbourgeoise, Nina Ouedraogo-Seilly a d’abord commencé le basketball à Obernai avant d’effectuer l’intégralité de son cursus à la SIG Strasbourg, où cette poste 4 évolue en LF2 depuis la saison 2019-2020.

Ses stats à l’EuroBasket U20 : 4,7 points à 53,6 % de réussite aux tirs, 3,3 rebonds et 0,9 interception pour 8,1 d’évaluation en 20 minutes.

L’avis du staff : « À part des mots comme exceptionnelle, extraordinaire, comment qualifier cette première participation à une campagne de championnat d’Europe ? Son apparente discrétion part rapidement en éclat à la lecture de ses performances. Malgré son apparent manque d’expérience, Nina s’est tout de suite mise au niveau et a réussi jour après jour à élever son niveau de performance des deux côtés du terrain. Elle est donc devenue très rapidement indiscutable dans notre collectif entre son implication défensive (dans les écrans, les collaborations défensives, sa mobilité liée à son envergure, la captation des rebonds…) et son réalisme offensif (respect du spacing, des intentions de jeu, jeu sans ballon autour des écrans ou des créations en dribble, sa présence au rebond offensif). Histoire de parfaire le contenu, Nina englobe tout cela dans un magnifique emballage de valeurs humaines. »

Célia Rivière

Célia Rivière, avec Hugo Lambert, au garde-à-vous (photo : FIBA).

Cette médaille d’or doit avoir une saveur particulière pour Célia Rivière, victime d’une rupture des ligaments croisés en février 2018. Pensionnaire du centre de formation de Lattes-Montpellier entre 2020 et 2022, cette poste 4 d’origine guadeloupéenne et réunionnaise a pris une revanche sur la vie. L’ancienne protégée de l’US Ennery Basket, refusée au Pôle Ile-de-France avant d’être sacrée championne de France U15 avec Marne-la-Vallée, s’est exportée en NJCAA, une sorte d’alternative à la NCAA, du côté de Niceville. Avec les Northwest Florida State, elle sort d’une saison pleine (7,2 points et 4,7 rebonds). Couronnée, donc, d’une médaille d’or avec les Bleuettes. 

Ses stats à l’EuroBasket U20 : 11,3 points à 45 % de réussite aux tirs, 1,6 rebond et 1 passe pour 5 d’évaluation en 11 minutes.

L’avis du staff : « Célia est le symbole de la résilience. Elle a une capacité à retourner les situations même défavorables par son abnégation, son envie et son courage. Pourtant très mal partie dans les premiers jours de préparation, elle a rapidement su s’aligner sur les objectifs déterminés par le staff la concernant. Elle s’est alors focalisée sur les attendus du poste 4 qu’on lui proposait en s’appuyant sur sa puissance, sa compréhension du jeu. Elle a su tirer profit des formes de jeu proposées pour valoriser sa mobilité après les écrans qu’elle posait, sa capacité à tirer dans les zones intermédiaires. Joueuse de rotation, elle a également su sécuriser le rebond dans les moments ou l’équipe alignait des joueuses de plus petite taille. Ses attitudes toujours positives à l’entraînement, en compétition et dans la vie de groupe en ont fait une partenaire de grand choix pour le reste de l’équipe. »

 

Oumou Diarisso

Oumou Diarisso a brillé (photo : FIBA).

C’est sans doute la révélation de ce championnat d’Europe. Coéquipière d’Inès Debroise à Marne-la-Vallée (la pépinière à talents d’Ile-de-France), l’ancienne joueuse du RSO Audonien Basket a lancé sa carrière à Tarbes en LFB avant de descendre d’un niveau et de rejoindre Chartes à l’été 2022. Joueuse très athlétique, l’intérieure tricolore devrait occuper un rôle de choix à La Tronche-Melay en septembre prochain…

Ses stats à l’EuroBasket U20 : 8 points à 46,7 % de réussite aux tirs, 8,6 rebonds et 1 passe pour 12,9 d’évaluation en 21 minutes.

L’avis du staff : « Après une entrée en la matière timide, Oumou a fait décoller sa ligne de stats. Ses performances ont connu une trajectoire ascendante, calquées sur sa confiance en soi. Il aura fallu définir plus clairement les attentes pour qu’elle puisse mettre à la disposition de l’équipe sa gentillesse, son impact athlétique et ses qualités d’engagement. Véritable stoppeur défensif, elle a été incontournable dans la maîtrise du rebond défensif autant qu’offensif. Robuste dans la pose des écrans, rapide dans ses ouvertures et ses plonges et surprenante dans la prise de tirs en zone intermédiaire, Oumou est rapidement devenue pièce maîtresse de notre jeu intérieur en parfait complément de Nina notamment. Et s’il serait facile de lui reprocher quelques maladresses à proximité du cercle, cela serait d’une telle injustice au regard de son apport offensif et de tout ce qu’elle a pu mettre en œuvre en amont de ces quelques tirs. »

 

Rosanne Le Seyec

Rosanne Le Seyec n’était pas prévue dans le plan initial du staff tricolore (photo : FIBA).

Peut-être a-t-elle célébré ce sacre sur un air de Nolwenn Leroy. On ne saurait vous dire… Originaire de Guern, juste à côté de Pontivy, dans son Morbihan natal, Rosanne Le Seyec s’est, en tout cas, parfaitement acclimatée à Châlons-Reims, où il a continué son apprentissage du haut niveau (13 minutes pour 3,2 d’évaluation). Quatrième du Mondial avec les U19, l’ancienne pensionnaire de l’Insep charpentée à Noyal-Pontivy, à Saint-Avé puis au pôle espoirs de Rennes, a fini son été sur une belle note.

Ses stats à l’EuroBasket U20 : 2,9 points à 36 % de réussite aux tirs, 2,6 rebonds et 0,7 passe pour 2,7 d’évaluation en 12 minutes.

L’avis du staff : « En cours de préparation, le staff a réalisé qu’il manquait une alternative aux joueuses que l’on proposait dans le jeu intérieur. Rosanne, alors engagée avec les U19, était le dernier maillon de la chaîne qu’il nous manquait. Sollicitée dès la fin de sa campagne U19, elle a su passer par-dessus sa fatigue importante et a accepté quasiment instantanément la proposition. Arrivée très tardivement, avec un temps pré-compétitif très court, Rosanne a confirmé aussitôt les espoirs du staff. Elle a de suite su prendre le train en marche et mettre en avant ses capacités d’adaptation, sa compréhension du jeu. Elle a surtout réussi à trouver sa place en s’imposant très rapidement dans le secteur intérieur. Son niveau de performance reposait sur une technique fiable, un impact physique et une aisance motrice. Son jeu a rapidement interpellé le staff car avec elle, tout semblait simple. Elle a relevé les défis avec brio. C’est ainsi que très rapidement, la concernant, la seule préoccupation du staff fut la gestion de la charge physique due à l’enchaînement des deux campagnes. Et sous cette apparente discrétion, Rosanne est elle aussi un vrai pilier de notre réussite. »

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