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Ibrahim Magassa reste dans le championnat suédois : « C’est un style de jeu qui me convient totalement »

Ibrahim Magassa a pris la décision de poursuivre sa carrière en Suède pour la deuxième année de suite. La saison prochaine, il évoluera sous les couleurs du SBBK Södertälje. C’est dans le pays scandinave que l’ancien espoir français a réussi à renouer avec sa carrière en fin 2024, après plusieurs pépins physiques. Il nous raconte.
Ibrahim Magassa reste dans le championnat suédois : « C’est un style de jeu qui me convient totalement »

Ibrahima Magassa reste en Suède

Crédit photo : Tomas Jansohn

Formé chez lui en région parisienne avant de s’expatrier en Espagne, Ibrahim Magassa (2,03 m, 23 ans) s’installe désormais en Suède. Ce 3 and D physique s’y est relancé après avoir été fauché par une grosse blessure au genou, alors qu’il tentait d’y lancer sa carrière professionnelle. Membre des équipes de France jeunes avec la génération 2002, l’enfant de Bondy espère y reprendre son envol. Car ses ambitions sont très élevées.

Pour la saison 2025-2026, tu as pris la décision de t’engager avec le SBBK Södertälje. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Après la saison que j’ai passée à Nässjö, c’était une année avec beaucoup de hauts et de bas. Notamment une gêne au quadriceps qui m’a empêché de jouer pendant trois à quatre semaines, mais j’ai quand même pu terminer la dernière partie de la saison. Mais mon envie était de rester dans un championnat qui ne m’était pas inconnu. Je veux également prouver que je peux effectuer une deuxième saison d’affilée. Ce que je n’ai pas eu l’occasion de faire à cause de mes blessures…

Qu’est-ce qui t’a séduit dans le projet de ce club ?

Il y a un de mes anciens coéquipiers qui évolue dans ce club, avec qui j’ai pu évoluer au BC Séville. Il m’a dit qu’ils avaient un bon projet pour la prochaine saison et que le coach me voulait vraiment. Par la suite, j’ai pu avoir une bonne conversation avec l’entraîneur qui m’a tout de suite convaincu. Je suis persuadé que cette signature va m’aider pour la suite de ma carrière. On va tout faire pour gagner plus de matchs que la saison passée et viser les demi-finales des playoffs. On est une équipe avec beaucoup de jeunes et quelques vétérans, je pense que c’est ce dont j’ai besoin pour pouvoir gagner en confiance et progresser.

C’est la deuxième saison consécutive que tu vas évoluer dans le championnat suédois. Pourquoi y rester ?

Au départ, je ne connaissais pas le championnat suédois et je le négligeais un peu pour être honnête. Quand j’y ai mis les pieds, je me suis rendu compte que je me trompais totalement. Il y a de très bons joueurs, beaucoup d’entre eux sortent d’université et viennent y débuter leur carrière professionnelle ou effectuer leur première saison en Europe. Le style de jeu est légèrement similaire à l’espagnol. On joue avec beaucoup d’espace et beaucoup de jeu en transition. C’est peut-être un peu moins physique que le championnat espagnol ou français, mais c’est très pointilleux au niveau des détails. C’est un style de jeu qui me convient totalement.

« Je pense que chaque sportif doit au moins faire appel à un psychologue ou un préparateur mental » : suite à son expérience avec un préparateur mental

Tu as passé 18 mois sans jouer le moindre match officiel, avant de rejoindre le club de Nässjö cette saison. La reprise n’a pas été trop compliquée ?

C’était plus compliqué au niveau du mental qu’au niveau physique. J’avais fait le nécessaire pour revenir dans les meilleures conditions possibles. Mais pour être honnête, mentalement c’était très compliqué. Revenir après une longue blessure, en plus c’était la deuxième fois que je faisais les ligaments croisés… Il y a une peur qui s’installe automatiquement dans ton cerveau et des doutes. Tu te demandes si tu vas retrouver ton niveau d’avant. Pour passer au-dessus de ces appréhensions, j’avais fait appel à un préparateur mental, qui m’a accompagné au début de ma reprise, et ça m’a beaucoup aidé. Ça m’a permis d’oublier le fait que j’étais blessé 18 mois auparavant.

C’est toi qui as choisi ce préparateur mental ou on te l’a imposé ?

Je l’ai choisi. Ce n’était pas la première fois que je travaillais avec un psychologue. C’était avant ma première blessure. Il est spécialisé dans le basket et il pratique également ce sport. Il avait beaucoup de connaissances et il m’a beaucoup aidé. C’était une très bonne expérience, je pense que chaque sportif doit au moins faire appel à un psychologue ou un préparateur mental. Ça change tout.

« J’ai envisagé d’arrêter le basket  »

Est-ce que c’était un soulagement pour toi ? Toi qui n’avais pas disputé de match depuis mai 2023.

Oui, c’était un gros soulagement. C’est différent de pratiquer le basket sans faire de match officiel. Le fait de ne plus être sur la touche, en train de regarder ses coéquipiers jouer ou s’entraîner, ça a énormément changé le plaisir que j’avais pour le basket.

Il y a une raison qui explique cette absence : tu as malheureusement subi une grosse blessure, une rupture des ligaments croisés. Comment tu as vécu ces 18 mois loin des parquets ?

C’était très dur. Les premiers jours étaient compliqués, j’avais envisagé d’arrêter le basket. J’ai pu avoir une longue conversation avec ma famille et mes anciens coachs qui m’ont persuadé de continuer. Je les ai écoutés et je suis resté à Séville où j’ai pu faire toute ma récupération qui s’est bien passée.

Avant cette première blessure, tu as pu évoluer en deuxième division espagnole et tu as même joué en Pologne par la suite. Qu’est-ce qui différencie le championnat suédois du championnat français, de l’espagnol et du polonais ?

Je pense que le championnat français est le plus physique. Les trois autres ont certaines similitudes, notamment par rapport au style de jeu qui se base beaucoup sur la tactique. Si je devais comparer le championnat suédois à une compétition française, ce serait avec la Pro B.

« Je veux faire cette saison, entièrement, sans pépins physiques »

Tu as été gêné par quelques pépins physiques au niveau de la cuisse en Scandinavie. Est-ce que tu appréhendes la saison prochaine ?

Je n’ai aucune crainte. Certes, on reprend la semaine prochaine, mais je me sens bien physiquement. Je vais entamer la pré-saison sans avoir de doutes dans ma tête. Mais il y a toujours cette petite pression, concernant une potentielle rechute. Je veux faire cette saison, entièrement, sans pépins physiques. Ça fait partie de mes objectifs, bien avant les stats.

Et à long terme ?

C’est atteindre l’EuroLeague et être un joueur impactant. Je pense vraiment que les blessures, on ne peut rien y faire, mais avec du travail, de l’acharnement et de la discipline, je peux pourquoi pas essayer de toucher le toit de l’EuroLeague un jour. Mais je sais qu’il faut que je continue de travailler sur mon physique et continuer à travailler mes qualités de shoot, de défense et de jeu en transition.

Tu as déjà pu être sélectionné avec l’équipe U16 en 2018. Est-ce que reporter le maillot tricolore en fait partie ?

Oui, bien sûr. Pour moi, être appelé en équipe de France, c’est la plus belle distinction qu’un joueur peut avoir. Si ce jour arrive, ça récompensera tout mon travail et les sacrifices que j’ai pu faire. Je serais très ému, car je suis passé par beaucoup de galères et le chemin a été très long.

Ézéchiel Ménétrier est alternant chez BeBasket, où il s’occupe des réseaux sociaux, réalise des interviews et crée des reels autour de l’actualité du basket. Joueur en Prénationale, il vit le jeu de l’intérieur et le partage avec énergie et authenticité.
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sworn
Toujours cool les ITW comme celle-ci. 2 ligaments croisés jeune, vraiment pas de chance... Plein de courage à ce jeune joueur pour continuer à avancer. Jouer en Euroleague un jour serait quand même un sacré beau parcours.
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derniermot
Il manque une question, pourquoi la Suède plutot que la France ? Parce que ça vaut pas Pro B comme il dit mais N2 ? Par ego ? Mystère. Bon, cela dit, s'il y trouve de la continuité, meme à un niveau tres faible, c'est pas une mauvaise chose, il va pouvoir progresser tranquillement
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