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Invaincus et champions de France : les U18 de la JL Bourg offrent une sortie triomphale à Pierre Murtin

Toute la salle d’Ékinox n’avait d’yeux que pour lui. Pour Pierre Murtin, acclamé lors de la présentation des équipes, l’homme qui incarne le basket dans l’Ain, celui qui a officié dans toutes les catégories, entraîneur des mini-poussins jusqu’à la Pro A. À l’âge de 65 ans, celui qui est surnommé « le sorcier » à Bourg-en-Bresse coachait ce dimanche son dernier match. Une sortie idéale : une finale de championnat de France U18 contre Nanterre.

Mais finalement, de match, il n’y eut pas (100-51, score final). Les Franciliens ont ouvert le score (0-2, 1e minute) puis n’ont ensuite plus jamais revu les locaux, poussés par 1 500 spectateurs et qui ont progressivement fait monter l’écart jusqu’à +50 dans les derniers instants (98-48) ! Une démonstration collective, 40 minutes symboliques de ce que Pierre Murtin a essayé de mettre en place avec ses cadets : un jeu à l’espagnole, fait de succession de passes et de tirs rapides. Peu de big men mais une très grande intelligence de jeu qui aura résulté sur quelques séquences collectives impressionnantes contre des Nanterriens dépassés. Cette saison, personne n’a trouvé le moyen d’enrayer la superbe machine burgienne, les jeunes de l’Ain ayant remporté leurs 22 matchs officiels. Et pour cette dernière, outre les 24 passes décisives et l’insolente adresse à longue distance (14/25 à 3 points), la feuille de statistiques représente bien la profondeur de l’effectif bressan : des 2 points d’Elian Benitez jusqu’aux 16 unités de Tom Dary Sagnes, les 11 jeunes de la JL Bourg ont marqué.

« Ce sont les 11 joueurs qui ont décroché le graal », soulignait Pierre Murtin après la rencontre, dans des propos relayés par Voix de l’Ain. « C’est un travail qu’on a commencé il y a 10 mois. C’est un peu inespéré, on avait peur de perdre un match, et pas le bon. C’est une grande fierté pour moi, les 11 joueurs ont adhéré au projet. On s’était fixé comme baromètre de nos capacités le Tournoi de Montaigu qu’on a abordé avec une équipe affaiblie, et pourtant on a gagné, alors on s’est dit qu’il y avait possibilité de faire quelque chose au niveau du championnat. Aujourd’hui notre objectif n’était pas de faire du basket mais sublimer le basket. Beaucoup de joueurs ont du talent, mais il y a tellement de facteurs qu’on ne maîtrise pas qu’il est impossible de dire si certains seront professionnels. On parle beaucoup de moi, de ma sortie, mais je tiens à dire que cette victoire est grâce à l’équipe et tout vient du noyau dur des 11 joueurs. »

Un an après avoir remporté la Coupe de France U17 à Bercy, ce sacre national vient souligner la nouvelle dimension prise par le centre de formation bressan. Autrefois pas du tout reconnue comme un club formateur (malgré la pépite Antoine Diot, et quelques rares autres représentants dans le circuit professionnel comme Philippe Haquet ou Gautier Lemon), la JL Bourg s’est désormais imposée comme une référence dans ce domaine. La création de l’école meneurs – arrières a beaucoup fait parler mais les résultats ont suivi : outre le triomphe des cadets, il convient également de souligner la deuxième place des Espoirs de la Jeunesse Laïque qui, sous l’égide de Jean-Luc Tissot, tenteront de renverser la suprématie choletaise dans trois semaines à l’occasion du Trophée du Futur à Dijon.

Néanmoins, le centre de formation burgien va se retrouver à la croisée des chemins cet été. Si Frédéric Sarre, largement responsabilisé dans le suivi des jeunes, a repoussé les sirènes de Limoges, les deux entraîneurs principaux ont décidé de se retirer à l’issue de la saison. Ancien meneur, capitaine, président, GM et entraîneur professionnel de la JL Bourg, Jean-Luc Tissot va abandonner ses fonctions de directeur du centre de formation et coach des Espoirs. Il sera remplacé à la tête des U21 par une autre figure locale bien connue, Fabrice Serrano. Quant à Pierre Murtin, il passera le témoin à Nicolas Croisy. Avec la rare satisfaction d’avoir pu quitter la scène sur un titre de champion de France décroché à domicile.

À Bourg-en-Bresse,

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