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ITW Danielle DuPlessis (Basket Fauteuil Canada) : « Notre objectif est de remporter la médaille d’or »

Lorsqu’en 2017, elle s’est tournée vers le basket-fauteuil, Danielle DuPlessis n’imaginait pas gravir les échelons aussi rapidement. A 24 ans, la jeune internationale canadienne va participer aux prochains Jeux Paralympiques de Tokyo (du 24 août au 5 septembre 2021). Pour BeBasket, elle a pris le temps de nous raconter son parcours et évoque avec nous ses objectifs pour ce tournoi olympique.

Un parcours hors du commun

Appelée en sélection canadienne en 2019 suite à la blessure de Melanie Hawtin, Danielle DuPlessis s’est rapidement intégrée. Pour sa première participation aux Jeux parapanaméricains de Lima, elle a remporté la médaille d’or avec le Canada. Une consécration pour la jeune joueuse.

« J’ai commencé le basket-fauteuil à la suite de nombreuses blessures au genou, blessures qui m’ont empêché de courir ou de sauter. Toute petite, je jouais au basket, au volley-ball et au football. Puis, les blessures se sont enchaînées à partir de l’âge de 16 ans. J’ai d’abord eu une déchirure du ligament du genou puis j’ai souffert de graves lésions au ménisque. J’ai soigné cette blessure et je suis retournée jouer au football l’année suivante. Mais au début de la saison, le sort s’est acharné. Je me suis de nouveau blessée au genou gauche.

A partir de cet instant, rejouer au basketball avec des valides devenait de plus en plus difficile pour moi. Je suis passée de l’espoir de jouer au basket à la fac, à porter des tenues rouges de l’équipe féminine de volley-ball. Après deux ans de rééducation, j’étais confiante. J’ai même été autorisée à refouler le parquet, mais très rapidement mes démons m’ont poursuivi puisque je me suis de nouveau déchiré le ligament du ménisque gauche. Les blessures revenaient régulièrement et ce n’était pas seulement de la « malchance ». Je n’ai pas pu reprendre le sport et j’avais beaucoup de mal à marcher. Deux nouvelles interventions chirurgicales auraient été nécessaires pour remettre mon genou en place. On m’a rapidement dit que je ne referais pas de sport de sitôt. »


Danielle DuPlessis face à l’Argentine

La découverte du basket-fauteuil : un véritable tournant

La découverte du basket-fauteuil a permis à Danielle DuPlessis de s’épanouir autrement. Dans le sport, tout le monde trouve sa place.

« La découverte du basket-fauteuil a été un véritable tournant pour moi. Nous utilisons un système de « classification fonctionnelle » qui permet aux personnes ayant des capacités diverses de participer et de jouer. Il y a un rôle dans le sport pour tout le monde, y compris moi ! Je me considère comme ayant un « handicap minime » parce que je ne suis pas en mesure de pratiquer des sports debout. Dans le handibasket, il y a une approche plus inclusive du sport et tout le monde a sa place. Je suis extrêmement reconnaissante de pouvoir y jouer. Le basket-fauteuil m’a permis de rencontrer tellement d’athlètes incroyables et de voyager dans de beaux pays. Actuellement, je suis aux Jeux Paralympiques de Tokyo au Japon. »

              

Danielle Duplessis en défense face à l’Argentine

Un sentiment de fierté et une volonté de remporter la médaille d’or à Tokyo

Le Canada remporte la médaille d’or aux Jeux parapanaméricains de Lima en 2019

Danielle DuPlessis et les joueuses canadiennes affichent clairement leurs ambitions à Tokyo. Le Canada veut ramener la médaille d’or et rien d’autre.

« Je suis fière de moi et de mes coéquipières d’être arrivé ici. Cela a été une année très difficile, c’est donc un tel soulagement de poser les pieds dans le village paralympique et de savoir que nous sommes bien préparées et que nous sommes prêtes à jouer.

Notre objectif est de remporter la médaille d’or. Nous sommes prêtes à nous battre pour cela. Nous arrivons à Tokyo en ayant remporté la médaille d’or aux Jeux parapanaméricains de Lima, au Pérou. C’était notre dernière compétition majeure et je pense que cette expérience nous a aidé à rester confiantes en nos capacités à répondre présent dans les grands rendez-vous. Battre les championnes paralympiques en titre, les États-Unis, à Lima nous a donné un avant-goût de la victoire et nous en voulons encore plus !

Sur le plan personnel, j’essaie de tirer parti de ma première expérience paralympique et d’apprendre tous les jours. Je m’attends à jouer le rôle de remplaçante et à être utile en sortie de banc. Je ne jouerai peut-être pas autant de minutes que des joueuses plus expérimentées donc je veux m’assurer que je fais bien mon travail et que je suis prête à jouer si nécessaire. Ces Jeux, c’est aussi s’amuser et créer des souvenirs avec mes coéquipières. Ramener une médaille est un objectif sur lequel tout le monde est focalisé.

Ce sont mes premiers Jeux paralympiques. Nous avons beaucoup de joueuses d’expérience et deux des joueuses qui partagent mon classement (Kady Dandenau et Arinn Young) figurent parmi les meilleures au monde. Je suis prête à jouer quelques minutes pour apporter un changement de rythme ou comme remplaçante si besoin. Je me concentre également sur la façon dont je peux aider mes coéquipières à se préparer et à avoir confiance sur le terrain, et à encourager sur le banc. Je communique et j’encourage beaucoup mes coéquipières. »

La médiatisation du handibasket pendant ces Jeux Paralympiques est une aubaine selon la jeune joueuse canadienne. Cette mondialisation du handisport permettra de casser les barrières et faire évoluer les mentalités.

« Je suis tellement contente que nos matches soient diffusés en live ! Je pense que c’est une avancée considérable pour améliorer la vision du handisport à l’échelle mondiale. Une fois que les gens pourront regarder le handibasket, ils seront sous le charme de l’intensité et de la vitesse de ce sport. La diffusion de nos matches permettra également une remise en question des stéréotypes et des idées reçues que les gens peuvent avoir sur les personnes handicapées, sur le handisport et les Jeux Paralympiques. Lorsque vous regardez du basket-fauteuil, vous ne vous concentrez pas sur le handicap des joueurs, vous êtes attirés par le caractère physique et l’excitation du jeu. »

La pandémie mondiale et l’absence de spectateurs dans les salles sont deux facteurs qui peuvent perturber les joueuses tout au long de ce tournoi paralympique. A quelques jours du début de la compétition, Danielle DuPlessis nous donne ses impressions.

« Je ne connais pas encore ce sentiment de jouer un gros match sans public. Pour ma part, cela diminuera peut-être une partie de l’anxiété que je peux avoir de jouer mes premiers grands matches. En même temps, même si nous n’entendons pas nos supporters dans les gradins, nous savons que nos amis et notre famille nous encouragent depuis chez nous au Canada. Même s’ils ne sont pas présents physiquement dans la salle, nous ressentons leur amour et leur soutien chaque jour. »

Si elle vise l’or à Tokyo avec l’équipe nationale, la jeune canadienne veut aussi réussir ses études. Elle souhaite embrasser une carrière de psychologue clinicienne.

« J’ai récemment terminé une maîtrise en réadaptation cognitive à l’Université de Toronto au Canada. J’ai soutenu ma thèse le 10 août, deux jours avant notre départ pour le Japon ! Une fois les Jeux Paralympiques terminés, je préparerai un nouveau diplôme à l’Université de York, où j’étudie pour devenir psychologue clinicienne. »

 

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