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ITW Frédéric Fauthoux : « Bourg est une anomalie en terme de taille de ville, pas en terme de club de basket »

EuroCup - Alors que la JL Bourg entame ce mardi (à 19h) une historique demi-finale d'EuroCup contre le Besiktas Istanbul, Frédéric Fauthoux a confié ses impressions lundi à Ékinox.
ITW Frédéric Fauthoux : « Bourg est une anomalie en terme de taille de ville, pas en terme de club de basket »

En quart de finale, Freddy Fauthoux et la JL Bourg ont battu Prometey 95-82

Frédéric, il y a beaucoup d’attente autour de la demi-finale d’EuroCup contre le Besiktas Istanbul à Bourg-en-Bresse. Comment gérez-vous cette pression ?

Quand on est sportif de haut niveau, il faut jouer avec la pression. Sur des matchs à enjeu ou pas, il faut toujours avoir un certain état d’esprit et la pression existe tout le temps. On n’a pas du tout changé les habitudes par rapport au quart de finale. On se prépare comme d’habitude, pour gagner un match avec un enjeu très particulier : c’est déjà rare qu’une équipe français arrive en demi-finale de Coupe d’Europe (Strasbourg 2016 et Monaco 2021 en EuroCup, ndlr) mais qu’il y en ait deux… Pour le club, c’est historique, vu que c’est la première. Mais ce sera surtout historique si on arrive à la gagner.

Cette fois, ce ne sera pas un match sec, comme en quart de finale, mais le filet de sécurité est très réduit avec un match retour devant 16 000 personnes…

Rassurez-moi, les 16 000 ne vont pas jouer non ? (il rit) On a surtout envie de pratiquer le basket que l’on développe depuis le début de saison, car nous sommes plutôt souverains à domicile en EuroCup, si l’on excepte le match d’Ulm où il n’y avait plus d’enjeu. Alors oui, ce premier match est très, très important mais il l’est aussi pour Besiktas. Ils ont prouvé en gagnant leur 1/8e et leur 1/4 à l’extérieur (à Gran Canaria et contre l’Hapoël Tel-Aviv) qu’ils étaient une équipe solide. Maintenant, on n’arrive pas en demi-finale de l’EuroCup par hasard, ni eux, ni nous.

Quel est votre regard sur l’équipe du Besiktas ?

Derek Needham, meilleur meneur et finaliste de l’EuroCup 2022, le patron de l’équipe du Besiktas (photo : @BJK_Basketbol)

C’est une équipe qui joue très physique, surtout depuis le début des playoffs d’EuroCup. Leur coach Dusan Alimpijevic faisait déjà la même chose à Bursaspor (finaliste en 2021, ndlr). Quelque part, c’est une équipe que l’on connait assez bien, même si on ne les a pas encore joué : il y a quatre joueurs que l’on a croisé en Betclic ÉLITE ces dernières années (Derek Needham, Jonah Matthews, Kyle Allman et Matt Mitchell) donc on connait les qualités de ces gars-là. Il y a aussi une pression à gérer de leur côté, ce ne sont pas des surhommes. Leur coach et leur joueur leader, Derek Needham (Monégasque en 2018/19), sont habitués à ce genre de situation, les autres moins. Il ne faudra pas qu’on soit surpris par l’intensité et la dureté qu’ils vont mettre car c’est leur marque de fabrique. C’est aussi la meilleure équipe aux rebonds offensifs de la compétition. Nous sommes vraiment prêts : on sent dans le regard et la concentration des joueurs qu’ils ont hâte d’y être. On peut développer notre basket face à des défenses comme celles-ci. En plus, à Ékinox, ça va être un vrai grand moment de sport.

« Zaccharie Risacher ? Il y a toujours un petit creux dans une saison »

Comment se sont passées les deux semaines depuis la qualification ? On imagine que vous avez dû vous lutter contre l’inévitable démobilisation sur les matchs de Betclic ÉLITE…

La rencontre à Nanterre m’a déçu car on ne peut pas préparer un match de très haut niveau en se cachant le match d’avant. On aurait dû être beaucoup plus dur et plus intense. Ça a donné un très bon match de basket mais pas le match que l’on aurait aimé produire. La difficulté était effectivement de maintenir une certaine volonté de bien s’entraîner et de bien jouer. Les matchs de Roanne et Nanterre étaient très importants et on ne les a pas du tout galvaudé. Après, ça s’est vu que certains joueurs avaient un peu la tête ailleurs mais c’est un peu logique, aussi, à ce moment-là… Le Top 4 de Betclic ÉLITE est le plus important pour moi en terme d’objectif de club. Je comprends très bien qu’en terme d’objectif d’équipe, l’EuroCup fasse rêver beaucoup plus de joueurs mais c’est interdit de galvauder cette quatrième place. Je ferai très attention aux joueurs qui seront plus concernés par une compétition que l’autre.

Depuis son retour de commotion cérébrale en équipe de France, Zaccharie Risacher est moins en vue. Comment peut-on l’expliquer ?

Depuis son retour de blessure, Zaccharie Risacher tourne à 8 points à 31% et 2,8 rebonds de moyenne (photo : Christelle Gouttefarde)

Effectivement, peut-être qu’il y a un coup de moins bien dans les statistiques. Mais ça reste le meilleur défenseur de l’équipe. Là-dessus, ça ne trompe pas car il est toujours performant, et il n’y a pas de chiffres dans ce domaine. On le voit ou on ne le voit pas… Statistiquement, sa deuxième mi-temps contre Nanterre était vraiment excellente. C’est très rare, même pour des joueurs confirmés, de faire une saison en montant non stop. Il y a toujours un petit creux à un moment. Là, il a peut-être eu le contrecoup de son KO en équipe de France, il a fallu qu’il se remette en confiance avec son corps. Pour moi, je trouve qu’il n’y a rien d’inquiétant, il n’y a qu’à voir sa seconde mi-temps à Nanterre.

Istanbul, Paris, Londres et… Bourg-en-Bresse. Avez-vous le sentiment que la JL est une anomalie dans ce plateau des demi-finales, ou du moins le représentant d’un basket qui fait de la résistance par rapport aux grandes métropoles ?

Ce n’est pas un sentiment, c’est une certitude (il rit). Comme quoi le sport se joue encore sur le terrain ! Sur les budgets que ces équipes arrivent là à afficher, ils ont de la distance par rapport à nous mais ça prouve aussi qu’on peut faire de belles choses quand un club est bien construit. C’est le signal que l’on envoie en étant à ce niveau-là. En terme de taille de ville, oui, on est une anomalie. En terme de club de basket, je pense qu’on peut lutter les yeux dans les yeux avec les trois équipes. C’est marrant pour le jeu de la communication, on ne va pas se le cacher, mais nous, les joueurs et le staff, sommes uniquement concentrés sur les oppositions de style et de jeu.

Une proposition de trois ans à Bourg

Invité à s’exprimer sur son avenir lundi matin, Frédéric Fauthoux a assuré que le dénouement de l’EuroCup était complètement décorrélé de sa réflexion personnelle. « Le parcours en EuroCup ne compte pas. Bien sûr que j’ai une réflexion à faire sur mon avenir mais c’est trop personnel. Je ne veux pas trop penser à moi sur un moment comme ça alors qu’on est en train de vivre qui peut nous marquer à vie. Que l’on gagne ou que l’on perde, ça n’impactera pas mon choix. »

Courtisé par l’ASVEL, où il a officié comme adjoint de T.J. Parker entre 2020 et 2022, le Landais reste la priorité n°1 de la JL Bourg. À créditer des meilleurs résultats de l’histoire du club, il a reçu une offre de prolongation de trois ans. « La proposition est sur la table », a confirmé le président Julien Desbottes à La Voix de l’Ain. « Nous avons des atouts, nous sommes le seul club en France avec le Label Or, nous avons de grandes chances de disputer l’EuroCup. Dans l’éventualité où ça arriverait, le club lui laisserait aussi la possibilité d’être le sélectionneur de l’équipe de France après les Jeux olympiques. On s’est revus, on en a discuté, il n’a pas encore décidé. » 

À Bourg-en-Bresse,

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