ITW Frédéric Fauthoux : « Plutôt un bon bilan du premier tour, on a vraiment progressé dans notre basket »

Frédéric Fauthoux et les Bleus quittent Riga avec quatre victoires en cinq matchs
Frédéric, si l’on pouvait se demander si votre équipe allait calculer, cette victoire de 40 points apporte une réponse claire…
Oui. De toute façon, c’était très dur de calculer quoi que ce soit. Le huitième était déjà incertain, alors regarder encore plus loin… Qui aurait dit que la Serbie perdrait contre la Turquie ? Ce qu’on voulait, c’était garder ce qu’on avait vu contre la Pologne, l’intensité qu’on arrive à mettre, le partage des responsabilités de manière à arriver frais pour le huitième.
D’autant plus que l’Islande avait embêté toutes les équipes du groupe jusque-là…
On en avait parlé aux joueurs, on leur avait montré qu’à part le premier match (contre Israël), les Islandais avaient toujours été proches dans les deux dernières minutes. Ça montre le sérieux des gars. On sait où on veut aller et on l’a montré.
Après quelques matchs où vous aviez eu du maintenir l’écart, vous aviez insisté sur la nécessité de ne pas vous relâcher. Cela a été le cas…
Sans faire offense à l’Islande, ils ne sont pas la Slovénie ou la Pologne. La difficulté dans des matchs comme ça, quand il y a beaucoup d’avance à la mi-temps, c’est le risque de relâchement, de perdre le lien et le fil de notre basket. C’est ce que je craignais à la pause. Mais à part les trois dernières minutes, où on voulait préserver les intérieurs, le reste du temps a été un beau basket collectif
« J’ai fait des choix plus forts »
Pour une fois sur cet Euro, on vous a vu en réussite à 3-points…
J’espère que ça rassure les joueurs. Même si quatre-cinq tirs ne me plaisent pas, parce qu’ils n’étaient pas en rythme, le reste sont des bons tirs. Je n’ai jamais douté de mes joueurs. Zaccharie Risacher, Élie Okobo sont des joueurs adroits. Si cela peut nous servir de déclic pour continuer sur cette lancée, ce serait top.
On vous a vu relancer des joueurs comme Théo Maledon ou Nadir Hifi…
Ces matches sont bien pour ça. Cinq matchs en huit jours, ce n’est pas rien, ça use les organismes. Sur certains matchs, les joueurs pouvaient douter, se sentir frustrés. Là, j’ai fait des choix plus forts. Pour le moral de tous, et pour aborder le prochain match, c’était important de faire ça. Bravo à Théo et Nadir d’être restés concentrés.

Quel bilan tirez-vous de ce premier tour de l’EuroBasket, à Katowice ?
Plutôt un bon bilan. Quatre victoires et une défaite, ce n’est pas rien. Surtout avec la préparation que l’on connaît, du groupe initial jusqu’à la blessure d’Alex (Sarr) il y a trois jours. On a formé une vraie équipe. On le voit contre l’Islande : quand tu finis avec huit joueurs à 10 points ou plus, ça prouve l’investissement des uns et des autres. Je trouve qu’on a vraiment progressé dans notre basket. Je suis plutôt satisfait, maintenant on sait que le match le plus important arrive. Il faut rester concentré sur l’objectif.
« Il n’y aura aucun match facile, ni insurmontable »
Avez-vous une préférence pour l’identité de l’adversaire en 1/8e de finale ?
Non, je n’ai pas de préférence. En face, c’est une poule dure, rugueuse. On ne sait même pas pour l’instant qui sera dans les quatre, sauf l’Italie et la Grèce. Ils jouent des matchs où ils bataillent, ils vont arriver formatés pour ce huitième. Il n’y aura donc aucun match facile, mais rien non plus d’insurmontable. On verra bien ce soir. Très honnêtement, je n’ai pas de préférence.
En toute logique, la France va finir première ou troisième du groupe. Cela signifie probablement que sur le chemin d’une éventuelle médaille d’or, il y aurait la Serbie et l’Allemagne…
Déjà, il faudra arriver jusque là-bas. J’aimerais. J’en rêve. Pour nous tous. Mais je ne sais pas. On aurait pu qu’on aurait pu dire qu’on aurait voulu attraper la Turquie mais quand on voit leur match contre la Serbie, je ne sais pas… Je pense qu’un championnat d’Europe est l’une des compétitions les plus denses que l’on peut jouer. Il n’y a que de très bonnes équipes. Je ne peux pas répondre à cette question-là tant qu’on n’a pas joué ces équipes. On ne sait pas ce qu’il peut se passer après un match. En tout cas, en tant que compétiteur, c’est très excitant d’aller au-devant de cette adversité. On a toujours envie de jouer contre les meilleurs et de battre les meilleurs.
Comment allez-vous gérer le transfert entre Katowice et Riga ?
Déjà, il y le voyage. Il va falloir partir de bonne heure (départ aux alentours de 6h de l’hôtel, ndlr) donc il va falloir récupérer, s’installer comme il faut. Après, on n’a pas trop le temps de s’entraîner non plus. On aura une occasion de le faire. Je pense qu’on ne va rien changer par rapport à ce qu’on a fait jusqu’à maintenant. Je n’ai pas encore parlé aux joueurs par rapport à ça. Mais ils ont hâte d’y être et je ne doute pas que la récupération sera bonne.
Propos recueillis à Katowice,


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