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ITW Hélène Jakovljevic (Toulouse) : « La LF2 me permettra de récolter le fruit de mon travail »

Hélène Jakovljevic (1,77m, 19 ans) est sans aucun doute une joueuse à surveiller sur les prochaines années. Après n’être passée qu’une seule année à l’INSEP, elle a vite intégré l’effectif professionnel de Villeneuve d’Ascq où elle a emmagasiné une riche expérience. La saison prochaine, elle mettra tout son talent au service du club de Toulouse, et fera partie de l’effectif de Xavier Noguera, coach du TMB, avec qui elle a déjà travaillé en Équipe de France. Une relation de confiance qui leur a permis de se projeter au sein de l’équipe toulousaine. Entretien.

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Photo : Toulouse Métropole Basket

Tout d’abord, j’aimerais en savoir plus sur ta formation basket, là où tu as commencé, par là où tu es passée avant d’arriver la saison dernière à Landerneau ?

J’ai commencé le basket en 2004 à Rischwiller en Alsace puis à Wittenheim avant d’intégrer le pôle espoirs de Strasbourg. En 2015 je suis partie rejoindre l’INSEP pendant un an, avant de m’engager au centre de formation de Villeneuve d’Ascq pendant deux ans. Pendant ces deux années, j’ai participé à des entrainements avec l’équipe professionnelle que j’ai rejoint lors de la saison 2018/19. Puis, j’ai été prêtée en 2019/20 par l’ESBVA au Landerneau Bretagne Basket pour avoir un peu plus de temps de jeu. Je dois dire que j’ai eu de belles années de formation et que tous les clubs que j’ai connus ont contribué à mon niveau actuel.

Réussis-tu, malgré les efforts et l’implication que demande une saison de basket, à concilier tes études et le basket ?

Pour le moment, j’ai arrêté les études et me consacre uniquement et entièrement à ma carrière de basketteuse. J’ai essayé d’entamer un cursus d’études mais pour réussir quelque chose j’ai besoin de me concentrer et de ne pas penser à autre chose. C’est pourquoi j’ai privilégié le basket. Et puis, je ne sais pas encore ce que je veux faire après ma carrière professionnelle, cela me permet aussi d’y réfléchir sans me mettre la pression. Je ne veux pas m’engager dans quelque chose si je sais que je ne vais pas y arriver, cela concerne aussi bien mes études que le basket.

Tu es arrivée il y a 4 ans à l’ESBVA puis tu es passée à Landerneau. Comment as-tu réussi à intégrer le plus haut niveau basket si rapidement ?

À ma sortie de l’INSEP, j’ai tout de suite eu l’opportunité d’intégrer l’équipe professionnelle grâce surtout à Frédéric Dusart, alors coach de l’équipe (de Villeneuve d’Ascq) à ce moment-là. Je dois beaucoup à cet entraîneur ainsi qu’a Luba Drljaca qui m’ont offert cette chance suite à mes bonnes performances en espoirs. J’avais également un jeu qui allait bien avec celui des professionnelles de l’ESBVA : un jeu collectif, en mouvement. Je suis une meneuse qui aime jouer collectif, créative et qui aime faire jouer les autres, parfois un peu trop. Je me plais aussi beaucoup à utiliser les pick and roll.

Aux yeux de tes anciennes coéquipières de l’INSEP, du centre de formation de l’ESBVA, de l’Équipe de France, penses-tu être un exemple de travail et de réussite ?

Un exemple je ne pense pas. Je pense que je suis simplement l’exemple qu’il est possible pour une joueuse ambitieuse, travailleuse, de sortir de l’INSEP et d’intégrer un centre de formation d’une équipe de Ligue pour ensuite faire partie de l’effectif professionnel. Le travail paie toujours. J’ai eu une progression qui peut paraître exemplaire puisque je ne suis restée qu’une seule année à l’INSEP, au lieu des trois ans en temps normal. Je dois cela à mon travail et mes efforts.

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Photo : Gilbert Gachet

Tu as eu un vrai temps de jeu au sein d’un effectif professionnel (12 minutes en 2019/20, à 19 ans), quels étaient pour toi tes objectifs personnels en Ligue féminine ?

Cette saison j’ai effectivement eu un vrai temps de jeu à Landerneau. Je dirais même que j’ai eu le temps de jeu que je voulais pour travailler. Le rythme des matchs de Landerneau me convenait davantage qu’à l’ESBVA. À Villeneuve, l’équipe était engagée en EuroLeague et disputait alors deux matchs par semaine ce qui crée de la fatigue et empêche de multiplier les entrainements. Disputer des matchs d’EuroLeague m’a vraiment beaucoup plu. J’étais impressionnée de pouvoir jouer aux côtés de joueuses comme Brittney Griner ou Courtney Vandersloot, qui évolue au même poste que moi. À Landerneau, c’est différent ; avec un seul match par semaine j’ai vraiment eu le temps de travailler ma condition physique, ma technique de jeu. L’entrainement apporte des choses que les matchs ne peuvent apporter. Pour moi les deux sont très importants mais je ne peux pas disputer convenablement un match sans avoir eu l’entrainement qui convient. Ce rythme m’a aussi permis de disputer tous les matchs et c’était vraiment ce que je voulais.

Wani Muganguzi, coach assistant de Landerneau était aussi très présent pour moi. Je pouvais l’appeler à n’importe quel moment de la journée et si la salle était libre, j’allais m’entraîner avec lui. Landerneau a été une opportunité pour moi et le club m’a permis de vraiment progresser.

Tu étais la benjamine de l’effectif breton, est-ce que cela met une pression supplémentaire ?

Oui et non. Oui car on n’a pas le droit à l’erreur, en tout cas moins que les professionnelles. Ces opportunités de jeu c’est vraiment, pour nous les jeunes, le moment de faire nos preuves, de montrer nos capacités et tout ce que l’on sait faire. À côté de cela, on est aussi là pour apprendre et en équipe professionnelle l’âge n’a pas d’importance, seul le jeu sur le terrain compte et prouve ce que l’on vaut.

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Photo : FIBA

Tu as décidé de rejoindre le groupe toulousain, en LF2. Pourquoi avoir fait le choix de Toulouse mais surtout celui de la LF2 ? Le TMB est-il le seul club de LF2 à s’être intéressé à ton profil ?

La LF2 me permettra de récolter le fruit de mon travail en Ligue féminine et de m’exprimer sur le terrain. La Ligue féminine 2 sera plus adaptée à développer davantage mon temps de jeu pendant les matchs.

J’ai été appelée très tôt en début d’année par le club et aucune autre équipe du championnat n’avait fait cette démarche si tôt dans la saison. Je connais aussi très bien le coach Xavier Noguera. J’ai déjà travaillé avec lui en Équipe de France U18 lorsqu’il était assistant de Cathy Melain. C’est donc pour moi un choix logique et sans aucune hésitation. Xavier connait très bien mon jeu, ce que je suis capable de proposer. Cette confiance mutuelle entre lui et moi a aussi beaucoup influencé ma décision. Je sais qu’il me fera jouer et participer à l’effort collectif. 

Quels sont les objectifs de l’équipe la saison prochaine ? Te reconnais-tu dans les objectifs et la philosophie de jeu du club ?

Jouer le haut de tableau, remonter en LFB et jouer au haut niveau la saison qui suivra. C’est une équipe ambitieuse, ce que je suis aussi, donc le challenge m’a beaucoup plu et je suis prête à le relever. Je saurai me servir de tout ce que j’ai appris par le passé pour le mettre au service des objectifs du club. L’ambition du club se voit dans son classement au championnat de LF2 ces dernières saisons : le club a été finaliste face à Charnay la saison dernière pour accéder à la LFB et a fini à la quatrième place cette année.

Avant d’arriver au club t’étais-tu déjà intéressée au championnat de LF2 et à ses clubs ?

Je me suis un peu intéressée au championnat mais je me suis surtout intéressée au club de Toulouse et à ses ambitions. Avec Landerneau, cette année, j’ai joué en seizième de finale contre Reims qui nous a posé des problèmes malgré notre victoire. Cela m’a fait comprendre que la LF2 était un championnat avec des équipes de grandes qualités athlétiques. Le championnat est différent de la LFB, le jeu y est intense, rythmé pour un championnat de niveau inférieur.

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