ITW Mam’ Jaiteh : « La désunion de la fin de match contre Israël est un peu alarmante »

Mam’ Jaiteh pourrait de nouveau être le seul pivot des Bleus mardi contre la Pologne
Mam’, comment avez-vous digéré votre première défaite dans cet EuroBasket ? Après une nuit de sommeil, avez-vous pu passer à autre chose ?
Pas encore. Je pense que chacun doit se regarder dans la glace, pour se corriger, améliorer tout ce qui est possible. C’est très important d’avoir cette capacité à réagir et rebondir. Dans une compétition comme cela, on sait malheureusement qu’il y aura des moments difficiles. La défaite d’Israël était totalement évitable. Mardi, ce sera un match clef pour nous, on va affronter une équipe en pleine confiance. On sait que si on ne se remet pas vite en question, ça ne passera pas.
« Notre difficulté sur la zone,
toute l’Europe l’a vu »
Avez-vous déjà pu effectuer un débriefing ?
Non, non, on a terminé tard. On va tout faire cet après-midi plutôt. Entre joueurs, on est soudés malgré tout donc on en a déjà un peu parlé entre nous, même avec certains membres du staff. Il va falloir que l’on puisse très vite se mettre sur la même page car on sait malheureusement que les autres équipes vont refaire la même défense qu’hier. Toute l’Europe l’a vu. Il va falloir trouver des solutions vite car on sera ciblé sur ça sinon.
Que vous a dit Frédéric Fauthoux ?
Il avait de la frustration, forcément. Il reste un compétiteur, comme nous. Perdre face à un adversaire qu’on a trouvé plus fort, c’est une chose. Mais perdre face à un adversaire que l’on a trouvé moins fort, qu’on sait qu’on leur a plus donné le match qu’autre chose, c’est différent. Donc il était évidemment frustré mais il s’est aussi voulu rassurant pour la suite. Le but d’une compétition européenne est de ne pas monter trop haut quand on gagne et de ne pas descendre trop bas quand on perd. Il faut garder cette capacité de rebondir, aussi bien les joueurs que le staff. Il en a conscience et il sait qu’on a besoin de lui mardi.

Avec du recul, comment expliquer la désunion des dernières minutes ? Contre la Slovénie samedi, on vous a vu tout tenter pour le goal-average pour finalement complètement ouvrir les vannes dimanche, abandonnant plein de lay-ups en contre-attaque…
C’est un peu alarmant. Il va falloir mettre l’accent dessus, c’est l’une des première fois où l’on a vu une telle désunion, où l’on a vu lâché. Pourtant, nous sommes parfaitement conscients de l’importance de chaque point à l’Euro. Cette fin de match peut nous coûter très cher pour la suite. Il y avait peut-être un peu d’inexpérience. On a fait ces erreurs-là, il faut en avoir conscience mais s’en servir désormais pour se rattraper. Car tout reste encore jouable, malgré tout.
« Prêts à tous les scénarios possibles »
Avec la blessure d’Alexandre Sarr, vous étiez le seul vrai pivot disponible. Comment analysez-vous votre performance ?
Comme tous les matchs, j’ai essayé d’apporter ce que je pouvais à l’équipe, d’être compatible au maximum avec les uns et les autres. Je suis toujours quelqu’un qui va regarder ce que j’aurais pu faire mieux. Quand on gagne, ça passe mieux mais quand on perd, les détails ratés prennent d’autant plus d’importance. Je repense à certaines actions que j’aurais pu mieux faire, et toutes les choses que je peux contrôler.
Si cette configuration était appelée à durer, que faudrait-il changer ?
Ce serait une question d’adaptation. Il y aurait plus de temps passé sur le terrain donc il faudrait plus de lucidité, plus d’impact encore. On est prêts à tous les scénarios possibles et on a le groupe pour. Malgré tout, on était encore devant au début du quatrième quart-temps.
Propos recueillis à Katowice,


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