ITW Stephen Brown (Denain) : « Notre solidarité se retranscrit dans notre jeu »

Après s’être séparé de Tyler Laser en raison d’un comportement inapproprié pour le haut-niveau, l’ASC Denain était en quête d’un meneur remplaçant. Un poste 1 capable de s’intégrer dans un groupe jeune et ambitieux. Rémy Valin a alors jeté son dévolu sur Stephen Brown (1,80 m, 24 ans), fin octobre, pour le reste de la saison. Un meneur qui aurait pu d’ailleurs porter les couleurs d’une autre équipe française cet été, à savoir Boulazac. Mais l’affaire ne s’était pas conclue. Depuis son arrivée, l’ancien pensionnaire de l’Université de Bucknell (Pennsylvanie) a bien pris ses marques (11,3 d’évaluation en 26 minutes) et les résultats suivent puisque Denain possède un bilan de 7 victoires en 10 matchs de saison régulière.
Stephen, pouvez-vous revenir sur votre signature avec Denain ?
Stephen Brown : « J’étais à Londres au moment de la prise de contact, j’étais à la recherche d’une nouvelle équipe. Le General Manager (Mehdi Chalah, ndlr) a alors pris contact avec mon agent. On m’a parlé de l’équipe et de son histoire. J’ai senti que c’était la meilleure option pour moi. L’entente était bonne donc j’ai décidé de m’engager. »
Quelle a été votre première impression en arrivant à Denain ?
« Je suis arrivé en octobre. Avec le temps, ce n’était pas la plus belle ville de France (rires). Mais on m’a parlé des villes aux alentours. J’ai eu l’occasion de visiter Lille et Valenciennes, j’ai bien aimé. J’étais surtout heureux d’être là, en France. Quand j’ai rencontré le coach, il m’a parlé de l’équipe et de ses objectifs. Il y a un bon groupe, composé de gens bien, que ce soit sur et en dehors du parquet. »
Vous semblez garder un bon souvenir de l’accueil de vos coéquipiers.
« Absolument. Tout le monde a été très accueillant. Cela m’a aidé à m’intégrer rapidement, ils ont voulu apprendre à me connaître, ils m’ont parlé de la ville, etc… En voyant cette dynamique, j’ai tout de suite voulu faire partie de cette équipe et me mettre au travail. »
L’ambiance du vestiaire est donc optimale ?
« Clairement. Il y a beaucoup de jeunes joueurs talentueux. Le groupe s’entend très bien et c’était déjà le cas avant que j’arrive. J’ai surtout cherché à voir ce que je pouvais apporter. Tout le monde se soutient, avec la situation que nous traversons, il y a une réelle entraide. Je pense que notre solidarité se retranscrit dans notre jeu. »
Qu’avez-vous appris de votre expérience en Europe après l’Université ?
« J’ai grandi. En tant que joueur mais pas que. J’ai developpé mon adaptabilité, du fait de changer régulièrement d’organisation et même de culture. En une année, j’ai découvert trois pays. C’était comme vivre trois saisons en une (Estonie, Allemagne et France, ndlr). Cela te fait progresser plus rapidement, tu découvres le monde professionnel et ce que l’on attend de toi. »
Stephen Brown semble s’être bien adapté à la France et aux exigences de la Pro B (photo : Pascal Thurotte)
Que pouvez-vous apporter à cette équipe ?
« Je veux apporter ma qualité de passes. Mais aussi de l’aggressivité des deux côtés du parquet. J’écoute le coach et j’exécute ce qu’il attend de moi. Mon but est de tout donner pour l’équipe. »
Que pensez-vous du niveau de la Pro B ?
« C’est une ligue très physique. Je l’ai ressenti dès mon premier match (à Rouen). Il y a beaucoup de jeunes joueurs talentueux, des joueurs plus expérimentés. Il y a de tout. Des jeunes équipes, d’autres avec plus d’expérience. C’est très intéressant à suivre, notamment pour se préparer, toutes les dynamiques sont différentes. Tu sais que chaque rencontre va être une vraie guerre. »
Denain possède des intérieurs techniques, une aubaine pour un meneur non ?
« Le frontcourt est très bon et la rotation est profonde. Il y a des bons joueurs en qui tu peux avoir une pleine confiance. (David) Skara et (Ruphin) Kayembe font du très bon boulot. Je pense que ça falicite mon jeu et j’arrive à me faire comprendre plus rapidement. »
Votre alchimie est-elle bonne avec Rémy Valin ?
« Elle est excellente. Quand je suis arrivé, il est venu me voir pour me dire ce qu’il attendait de moi. Il veut m’inculquer quelque chose de précis, il veut que je joue dur, à l’image de la Pro B. Nous partageons les mêmes idées du basket. Je pense qu’il mène l’équipe dans la bonne direction. »
Enfin, voulez-vous améliorer un aspect précis de votre jeu ?
« Je veux travailler mon jeu de passe, lire encore mieux les pick and roll pour trouver les joueurs ouverts. Progresser pour bonifier le jeu de mes coéquipiers est une réelle volonté pour ma part. »
Qui a écrit ce papier ?
Rédaction BebasketBEBASKET
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