ITW Zaccharie Risacher : « L’équipe de France, c’est l’objectif d’une vie ! »

Depuis mercredi, Zaccharie Risacher a le droit de s’entraîner avec les Bleus au Vendéspace
Zaccharie, comment se sont passés ces premiers jours avec les Bleus ?
Plutôt bien. Je suis heureux d’être en équipe de France. Contractuellement, je n’avais pas le droit de m’entraîner collectivement lors des premiers jours de rassemblement à l’INSEP mais je travaillais individuellement et physiquement. J’ai fait venir mon staff pour pouvoir m’entraîner. Je le faisais avant la séance collective, j’avais mes routines physiques et de préparation individuelle, j’effectuais mon workout puis j’assistais à l’entraînement collectif. C’était important d’être présent pour assimiler les formes de jeu, les systèmes, la philosophie de jeu que le coach a envie d’instaurer.
Vous avez découvert l’équipe de France en février 2024, mais cela a vite été écourté par une commotion cérébrale : seulement 4 minutes de jeu contre la Croatie. Avez-vous l’impression de signer vos vrais débuts avec les Bleus cet été ?
(il hésite) Non, parce que j’ai quand même une expérience en équipe de France, même si elle a été écourtée. Je ne vais pas cracher dessus, j’avais énormément appris en une semaine d’entraînement. Maintenant, j’arrive en ayant grandi, en ayant changé et je suis très content de relever ce nouveau challenge.
« Mes attentes pour l’été, c’est de remporter l’or ! »
Quel est votre rapport au maillot bleu ?
Il est très fort. Je suis très attaché à la France. Je m’en rends compte de plus en plus depuis que je suis parti à l’étranger. Étant donné que mon père a joué pour ce maillot, j’ai grandi en regardant l’équipe de France, que ce soit sur les cassettes de mon père ou en live il y a quelques années. Sachant que j’ai aussi joué avec les jeunes (trois campagnes, trois médailles, ndlr), ça compte beaucoup pour moi. C’est une fierté de pouvoir représenter mon pays avec l’équipe A sur la scène internationale.
Vous débarquez au sein d’une équipe particulièrement rajeunie…
Je suis très heureux de faire partie de cette nouvelle génération, de cette vague de joueurs qui arrivent. On a envie de contribuer et de reprendre beaucoup de l’héritage légué par les anciens. On va essayer de faire mieux et de continuer à s’inscrire dans cette voie.

Pensez-vous que l’équipe de France a les moyens de jouer les premiers rôles à l’EuroBasket ?
Bien sûr. Évidemment qu’il manque des joueurs mais ça ne diminue en rien la capacité de ce groupe à briller. Personnellement, je suis très confiant sur le fait qu’on a des gars qui sont capables de faire le taf et remporter des médailles.
Quelles sont vos attentes pour cet été ?
De remporter l’or ! Je pense qu’on a un bon groupe, des compétiteurs, des gars qui vont tout donner pour le maillot bleu. Je me reconnais bien dans cette mentalité.
« Retrouver Freddy Fauthoux chez les Bleus,
c’est assez dingue ! »
Un an après, vous allez retrouver votre ancien entraîneur bressan, Frédéric Fauthoux…
On ne s’était jamais posé la question quand j’étais à Bourg mais c’est vrai qu’en y pensant, c’est assez dingue. Lui comme moi, on est super heureux d’être ici. C’était l’objectif d’une vie en vrai. C’est forcément beaucoup d’émotions donc le fait de pouvoir le partager avec Freddy, ça rajoute quelque chose d’encore plus savoureux.
Comment s’est déroulé votre entretien individuel à l’INSEP ?
Ça s’est super bien passé. Comme j’ai pu évoluer avec Freddy à Bourg, je sais à peu près ce qu’il attend de moi. On a mis les choses au clair mais j’ai vite vu qu’on était sur les mêmes bases. Je pense pouvoir répondre présent auprès de la philosophie et des formes de jeu qu’il a envie d’instaurer. C’est super positif.

Vous êtes presque celui qui connait le mieux le staff puisque l’assistant Bryan George était aussi avec vous à Atlanta.
C’est ça (il sourit). En plus, comme Freddy, je l’ai côtoyé à l’ASVEL. Les deux me connaissent depuis que j’ai 16 ans. C’est intéressant pour moi d’être entouré d’un staff très compétent et familier. Le plus important, c’est qu’eux me connaissent aussi et savent ce dont je suis capable.
Vous retrouvez aussi Alexandre Sarr, votre ancien coéquipier chez les juniors…
Franchement, c’est génial ! Je suis très heureux de pouvoir aspirer à disputer une compétition internationale avec lui. Avec Alex, on a fait trois étés consécutifs chez les jeunes. Le retrouver chez les A, ce serait top !
« J’ai changé depuis la dernière fois où vous m’avez vu ! »
On voit que vous avez pris de la masse physique ces derniers temps…
L’avantage d’une saison NBA, c’est qu’on a beaucoup de matchs mais ça finit assez tôt, surtout qu’on n’a malheureusement pas pu faire les playoffs. Le bon côté de la chose, c’est que ça m’a laissé du temps pour travailler sur moi, sur mon jeu, sur mon corps. J’arrive en ayant changé par rapport à la dernière fois où vous avez pu me voir. Avoir pu bosser individuellement après la saison est un avantage pour moi.
2024 No. 1 overall pick Zaccharie Risacher, who will be participating in EuroBasket for France, looks to have gained noticeable muscle since last season.
Risacher took a developmental jump post-All-Star break for the Hawks averaging 14.6 points while shooting 40.7% on threes. pic.twitter.com/kFrEoLvaGG
— Evan Sidery (@esidery) July 28, 2025
Y-a-t-il une réadaptation nécessaire entre les règles NBA et les règles FIBA ?
C’est sûr que ça change mais c’est toujours mieux dans ce sens-là (il rit). L’année dernière, il a fallu que je recule d’un pas pour tirer ! En tout cas, je suis super content de retrouver le basket FIBA avec lequel j’ai grandi. Ça va être un bel été.
Un mot sur votre sœur, Aïnhoa, qui vient de signer son premier contrat professionnel avec l’ASVEL, comme vous quelques années auparavant…
Je suis heureux pour elle. C’est amplement mérité. C’est une bosseuse, quelqu’un qui a beaucoup de talent, et qui joue au basket de la bonne façon. Je pense qu’elle va faire de grandes choses la saison prochaine avec l’ASVEL. J’essayerai, au mieux, de la soutenir de loin et de suivre ses matchs.
Propos recueillis à l’INSEP








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