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L’AS Monaco ne tremble pas contre le Paris Basketball à l’Accor Arena

La quête. C’est l’une des chansons les plus connues du rappeur Orelsan qui s’est produit ces cinq derniers jours à Bercy avec un maillot du Limoges CSP sur les épaules (!) et c’est également la mission commando qu’est en train de mener le Paris Basketball. Avant d’être un match délocalisé dans le plus bel écrin français, l’Accor Arena, cette rencontre contre l’armada monégasque était avant tout un match de championnat. Et on aurait presque tendance à l’oublier…

« Qu’on joue à l’Accor Arena ou en NCAA, ça reste du basket »

Ambiance NBA, chansons américaines, jeux de lumières et concert à la mi-temps de Ronisia, une rappeuse cap-verdienne de 22 ans… Le Paris Basketball avait une nouvelle fois mis les petits plats dans les grands pour accueillir plus de 8 500 personnes – assez peu bruyantes -, deux ans après une première apparition à Bercy, en Pro B contre Aix-Maurienne. « Jouer dans ce type de salle, c’est vraiment un joli message que le basket français envoie », salue Sasa Obradovic, le coach de la Roca Team. « Je crois dans le potentiel du championnat de France pour le futur. » Y’a-t-il un effet Bercy dans les rangs parisiens en début de rencontre ? « Je ne pense pas que mes joueurs avaient un surplus d’âme, répond Jean-Christophe Prat, l’entraîneur parisien. Au début de match, je leur avais dit qu’il ne fallait pas trop se monter individuellement mais plutôt individuellement à travers le collectif. Qu’on joue à l’Accor Arena ou en NCAA, ça reste du basket. »

Une capacité d’organiser de tels événement qui fait forcément saliver la Roca Team encore à l’étroit à Gaston-Médecin, malgré une capacité portée à 4 000 places avec les travaux d’aménagement effectués cet été. Assis au bord du terrain, juste en face de la table de marque, David Kahn, le président parisien, enviait sûrement la formation princière d’avoir un effectif si pléthorique. L’AS Monaco s’est payée le luxe de laisser quatre de ses éléments au repos (Mike James, Brock Motum, Rob Gray et Danilo Andjusic à l’arrêt pendant trois semaines), quand Jean-Christophe Prat a dû bricoler à l’intérieur, en plus de l’absence du néo-Parisien, DJ Funderburk, non qualifié et gêné par une asepsie aux amygdales avant même son arrivée.

l-as-monaco-ne-tremble-pas-contre-le-paris-basketball-a-l-accor-arena1647806848.jpeg Plus de 8 500 personnes à Bercy pour soutenir le Paris Basketball. Une atmosphère qui n’a rien à avoir avec la Halle Georges-Carpentier, l’antre habituel des Parisiens.
(photo : Lilian Bordron)

« On aurait pu davantage les inquiéter »

« Quand j’ai vu la feuille de match, je me suis dit que ce sera un match défensif car leurs quatre meilleurs attaquants étaient au repos, souligne Jean-Christophe Prat, l’entraîneur parisien. Avec ces joueurs-là, ça aurait peut être été un autre match et le score n’aura pas été le même. On a très bien respecté le plan de jeu défensivement, on a essayé de les trapper sur le poste bas Il faut qu’on garde ce niveau d’exigence et qu’on arrive à le transférer sur la durée. »

C’est bien cela le problème. Capable de rivaliser avec la Roca Team sur certaines séquences de jeu, le promu parisien a manqué de consistance et de réalisme pour faire douter leurs invités du soir. Notamment en fin de premier quart-temps et au retour des vestiaires (-16, 46-62, 28’). « On aurait pu davantage les inquiéter, souffle le technicien parisien. On a des grandes attentes sur ce genre de match et on n’a pas assez bougé le ballon. Il y a plus de taille et d’expérience en face et si vous voulez les battre, il faut bouger la balle et ensuite les attaquer physiquement. »

Ismaël Kamagate, avec un contre autoritaire sur Alpha Diallo dès l’entame et une faute offensive provoquée de Donatas Motiejunas, a encore étonné par sa capacité à se frotter à des intérieurs estampillés EuroLeague. Seul petit hïc : il a commis trop rapidement ses 3e et 4e fautes pour changer la physionomie de la rencontre. Ryan Boatright a, lui, été clutch dans le money time avec plusieurs ficelles à 3-points (65-71, 38’). Mais cela n’a pas été suffisant car l’ASM était très clairement un ton au dessus. 

l-as-monaco-ne-tremble-pas-contre-le-paris-basketball-a-l-accor-arena1647806464.jpegAvec Donatas Moteiejunas et ses 9 points, la Roca Team était souveraine à l’intérieur.
(photo : Lilian Bordron)

Le bel hommage de Léo Westermann à Dwayne Bacon et Alpha Diallo

« On doit mieux contrôler cette fin de match et s’éviter une petite frayeur, pestait toutefois Léo Westermann. Il y a une contradiction entre ralentir le jeu et ne plus bouger assez rapidement et on est rentré dans une léthargie mais on a  mis de gros tirs pour s’en sortir. » Avec une marque bien répartie, l’AS Monaco a aussi inscrit plus de la moitié de ses points dans la peinture (44, contre 28 pour Paris), tout en limitant significativement le jeu de relance parisien (seulement 9 unités sur contre-attaque).  De quoi profiter du revers des Metropolitans 92 à Limoges pour revenir à hauteur des Metropolitans 92 dans la course à la première place.  

« Dwayne (Bacon) est un phénomène au niveau du scoring, souligne Léo Westermann, notamment passé le Barça, le CSKA Moscou, le Fenerbahçe et donc habitué à jouer avec les plus grands joueurs du vieux continent. Il a le corps pour, c’est un athlète et il est phénoménal en 1 contre 1. Au niveau du talent pur, j’ai rarement joué avec un joueur aussi fort en Europe. Alpha (Diallo), c’est notre métronome, il peut faire énormément de choses sur le terrain. Il peut évoluer du poste 1 au poste 4. C’est un bonheur d’avoir un joueur qui peut tout faire. » Une polyvalence qui ne sera pas de trop pour la Roca Team qui peut potentiellement jouer quatre matches en cinq jours, entre l’EuroLeague et le top 8 de Coupe de France. De son côté, Paris attend encore des jours meilleurs dans sa quête pour le maintien… 

À l’Accor Arena (Paris),

l-as-monaco-ne-tremble-pas-contre-le-paris-basketball-a-l-accor-arena1647806652.jpegPénalisé rapidement par les fautes, Ismaël Kamagaté a encore été à son avantage. 
(photo : Lilian Bordron)

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