Le frisson Maty Fall, apogée émotionnelle des finales de la Coupe de France : « Quatre ans que j’ai laissé ma mère »

L’incroyable émotion de Maty Fall, MVP de la finale du Trophée Coupe de France
Vendredi soir, sa formidable émotion au moment de recevoir le titre de MVP de la finale du Trophée féminin aura été le premier moment fort du week-end des finales de la Coupe de France, et certainement l’instant le plus bouleversant des deux jours à Bercy.
Intenable face à Monaco (60-52), Maty Fall (1,65 m, 28 ans) a étalé une énorme activité (9 points, 11 rebonds, 5 passes décisives et 3 interceptions) qui lui a valu d’être couronnée meilleure joueuse de la finale. Une consécration pour la meneuse sénégalaise, arrivée en Normandie en décembre 2021, à l’âge de 25 ans, en provenance de son pays natal où elle venait de réaliser un triplé avec l’ASC Dakar, alors que le GCO Bihorel végétait en Nationale 2 féminine. Émue aux larmes, elle est revenue sur son rêve éveillé en conférence de presse.
🥺 Le frisson Maty Fall, apogée émotionnelle du week-end Coupe de France.
🏆 La meneuse de Bihorel a été élue MVP de la finale du Trophée.
🥲 « À un moment, je me suis dit que c’était fini pour moi, que j’allais rester en Afrique ! »
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— BeBasket (@Be_BasketFr) April 30, 2025
« Je me suis dit que c’était fini pour moi, que j’allais rester en Afrique ! »
« C’est une fierté, je suis tellement contente. Si on m’avait dit il y a cinq ans que je viendrais en France pour accomplir cela, je n’y aurais jamais cru… Mon coach Corentin Mahé a fait beaucoup de choses pour moi. En débarquant en France pour la première fois en 2021, je ne connaissais rien ici. Il m’a tout appris. Ça fait quatre ans que je travaille avec lui et c’est une grande fierté. On a tout donné pour cette ascension, ça a été parfois difficile mais on travaille pour cela depuis le début. On n’a jamais rien lâché.
J’ai tout donné pour Bihorel car le club a tout donné pour moi. MVP, ce n’était pas objectif. Mais c’est mon travail qui paye…Je suis vraiment heureuse et surprise. J’étais émue au moment de recevoir le trophée. C’est dur, c’est vraiment dur d’en arriver là. J’ai fait presque dix ans de basket en Afrique. Vers 25 ans, à un moment, je voulais arrêter. C’est difficile quand on vient du continent africain. ll y a un moment où je me suis dit que c’était fini pour moi, que j’allais rester en Afrique. Mais Bihorel m’a appelé. C’est la preuve qu’il faut toujours croire en soi et continuer de travailler.
J’essaye de m’investir au Sénégal, de développer des centres de formation. Bihorel m’aide en donnant des ballons, des maillots et tout ce qui est possible. J’essaye de tout faire pour rendre fier mon pays. C’est sûr que ma mère est fière de moi aujourd’hui car ça fait quatre ans que je l’ai laissé… »
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— Fédération Française de BasketBall (@ffbasketball) April 25, 2025
L’œil de son coach, Corentin Mahé
« C’est une grande fierté de travailler avec Maty depuis quatre ans. C’est quelqu’un que j’apprécie particulièrement et j’apprécie beaucoup son évolution. Elle a montré en finale qu’il n’y a pas que l’attaque qui compte dans le sens où elle est MVP sans être la meilleure scoreuse. Elle a beaucoup de valeur, beaucoup d’engagement, beaucoup d’investissement. »
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