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Les Bleues se consolent avec la médaille de bronze !

EuroBasket 2023 - À peine 19h après sa terrible désillusion en demi-finale contre la Belgique, l'équipe de France a surmonté sa peine pour aller battre la Hongrie en petite finale du championnat d'Europe (82-68). Une victoire qui octroie aux Bleues la médaille de bronze et un huitième podium européen consécutif. Un accomplissement qu'il ne faut pas sous-estimer mais à un an des JO de Paris, le bilan reste mitigé.
Les Bleues se consolent avec la médaille de bronze !
Crédit photo : FIBA

On dira que c’est un peu de baume au cœur. Samedi soir, après le buzzer final de la Belgique, écrasée par le poids de la culpabilité après ses deux balles perdues dans la dernière minute, Marine Fauthoux avait traversé la zone mixte l’air défait, rasant les panneaux publicitaires pour éviter les journalistes. À peine 20 heures plus tard, la Béarnaise avait toujours le regard fuyant mais un sourire teinté d’amertume aux lèvres, triturant la médaille de bronze entre ses mains après l’avoir enlevé de son cou, comme si elle était gênée d’être en possession d’un tel objet. Quelques instants plus tôt, elle avait pourtant esquissé un pas de danse dans le rond central avec Iliana Rupert et Alexia Chartereau, pour évacuer toute la frustration de la dernière journée. « Les dernières heures ont été très difficiles », admettait la future Lyonnaise. « On avait toutes le moral à zéro hier, moi encore ce matin. On dit que c’est positif de terminer par une victoire mais j’ai encore du mal, ce n’était pas la médaille que je voulais. »

Huitième podium européen d’affilée !

Première médaille internationale pour Jean-Aimé Toupane, mais le sélectionneur continue de ne pas faire l’unanimité, même au sein de son groupe (photo : FIBA)

Personne n’était venu à Ljubljana pour monter sur la troisième place du podium. Ce n’était vraiment pas l’objectif de l’année, c’est simplement devenu l’objectif du jour. Mais pour éviter la catastrophe industrielle à un an des Jeux Olympiques de Paris, il fallait s’y tenir. Ainsi, après une nuit d’insomnie, on aura apprécié les vertus mentales des Bleues qui ont verrouillé leur breloque par une incroyable série d’entrée : un 28-1 cathartique, comme pour prouver que personne n’allait lâcher le staff afin de provoquer une grande révolution de palais à l’approche de l’échéance parisienne, ce qui était la grande question du jour. Une interrogation pas si incongrue quand on écoute les propos de Sandrine Gruda. « Avec le temps, on va gagner en expérience et derrière, c’est gagner en tactique », a-t-elle lâché au micro de beIN Sports dans un sourire gêné. « On peut tous vraiment faire mieux à nos niveaux, sélectionneur y compris. C’est tout ce que je peux dire. » Une vraie remise en cause du coach par la taulière de l’équipe, qui s’est pourtant réfrénée dans ses propos, mais le spectre de Stockholm 2003, version hommes, n’a jamais flotté au-dessus de la Stozice Arena. « Les joueuses avaient autant envie que nous », appréciait le Franco-Sénégalais, parallèlement conforté dans ses fonctions par Jean-Pierre Siutat.

Il est évident qu’aucune ne peut se permettre de cracher sur une médaille internationale mais la valeur d’un podium s’est surtout ressentie à travers la motivation des novices, celles qui voulaient ouvrir leur palmarès en sélection : une Migna Touré incandescente de loin (20 points à 6/7 à trois points), une Leila Lacan surprenante à la mène (10 points et 2 passes décisives) ou une Janelle Salaun si précieuse dans la polyvalence et l’impact athlétique (10 d’évaluation). La prestation d’Iliana Rupert viendra également se ranger au rayon des satisfactions et des regrets : absente des parquets depuis la fin du premier tour en raison d’une blessure à l’épaule, jugée apte à disputer la demi-finale contre la Belgique mais laissée sur le banc par choix du coach, l’intérieure de la Virtus Bologne a semé autant de bienfaits que de frustrations par sa prestation accomplie (13 points à 6/11, 3 rebonds et 2 passes décisives en 15 minutes). « J’assume de ne pas l’avoir fait jouer samedi », a réitéré Jean-Aimé Toupane. « Dans un match aussi intense, cela aurait été la mettre en danger. »

« Avec l’objectif or, peut-être que l’on a été trop gourmands »

Les Bleues ont évité la catastrophe de la quatrième place

La joie sincère des Bleues au buzzer final (82-68), après une dernière frayeur avec le retour à -9 de la Hongrie, avait tout du soulagement d’éviter un échec absolu, ce qui aurait été le cas en cas de quatrième place. Mais il est difficile d’invoquer un tel qualificatif vu les conditions, voulues (Marine Johannès absente) ou subies (Gabby Williams, Alix Duchet, blessure d’Iliana Rupert) par la fédération. Reste que cette médaille de bronze n’a certainement pas le goût de l’or, contrairement à ce que prévoyait Jean-Aimé Toupane samedi soir, mais vient adoucir le bilan final. « On a un nouveau groupe et un nouveau staff, c’est le début de quelque chose », voulait croire Rupert. Cette troisième place vient surtout entretenir une belle tradition tricolore, celle de la pérennité sur le podium européen depuis 2009, avec désormais huit médailles d’affilée. Seul vrai hic à l’affaire : un indéniable recul dans la hiérarchie continentale après cinq finales d’affilée alors que l’équipe de France était arrivée à Ljubljana avec l’unique mission de rompre la malédiction qui la suit depuis la divine surprise de Riga 2009. Au moment de laisser Marine Johannès de côté, Jean-Aimé Toupane disait ainsi qu’il visait l’or ou rien, et qu’il ne se défausserait pas en cas de contre-performance. « Personnellement, tout autre résultat que le titre européen serait un échec, et je n’aurais pas peur d’en assumer les conséquences derrière », assurait-il le 25 mai. Une phrase qui le pourchasse comme un boomerang au moment de tirer le bilan de cette édition slovène. « Oui, on a parlé d’or, moi le premier », répondait-il dans les coursives de la Stozice Arena, sa médaille de bronze autour du cou. « Nous sommes déçus de ne pas l’avoir mais on part du principe que c’est une bonne base pour construire. J’ai dit aux joueuses qu’il ne faut pas voir la Belgique comme une déception mais comme une étape du cheminement vers le plus haut niveau. Peut-être que l’on a été trop gourmands (en annonçant l’or ou rien)… Les choses se méritent, étape par étape, et on n’était pas très loin. Le parcours depuis l’année dernière est très satisfaisant. » Donc à la fois une déception et une vraie satisfaction, ou l’impossible estimation de la vraie valeur de cette médaille…

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