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Les meilleures anecdotes des 10 ans de Catch & Shoot / BeBasket : Dans la folie des Landes ou la nuit polaire norvégienne, histoires de matchs insolites (7/10)

En tant que fans de basket, nous avons déjà tous vécu des expériences mémorables, assisté à des rencontres qui sortent de l’ordinaire (si c’est aussi votre cas, n’hésitez pas à nous le raconter dans les commentaires !). De Taiwan aux États-Unis, des Landes à la Norvège, avec un détour de 10 000 kilomètres par Chemnitz, Riga et Novi Sad, voici cinq récits de certains de nos contributeurs.

 

  • Romain Villachon : 10 000 kilomètres de camion sur les routes des EuroBasket juniors

À l’été 2018 et entre deux contrats, je décide de partir faire le tour de l’Europe dans le but de suivre les championnats d’Europe masculins U20, U18 et U16. Un peu au dernier moment (c’est à dire quatre jours avant le départ), je finis par trouver un camion aménagé qui pouvait me convenir pour partir à l’aventure. Je décide de filmer l’aventure et de diffuser un épisode par jour sur Youtube. Je vous assure, monter des vidéos à l’arrière d’un van dans lequel on ne peut tenir debout et avec une électricité plus que limitée n’a rien d’évident.

Le premier stop se fait en Allemagne, à Chemnitz pour le championnat U20. En pleine Coupe du Monde de football, les Bleuets jouent un match de poules contre l’Espagne en même temps que la finale… bref, je n’ai vu que la deuxième mi-temps de la victoire face à la Croatie, dans un bar non loin de la salle. Le serveur a eu la gentillesse de me laisser mon verre à pinte en souvenir ! La suite du périple nous emmène en Lettonie pour le championnat U18. La traversée du nord de la Pologne est, de loin, la partie la plus éprouvante du voyage avec peu d’anglophones pour communiquer et des routes… peut-on réellement appeler cela des routes ? L’arrivée en Lettonie est également folklorique avec une route qui paraissait très bien sur la carte, et qui m’aura finalement fait faire 25 kilomètres sur un chemin en terre. Résultat, la « pièce à vivre » du camion était recouverte par un demi-centimètre de poussière. Mais le jeu en valait la chandelle avec une première médaille (en bronze) et une qualification pour les championnats du monde.


Le fameux camion qui aura rallié l’Allemagne, la Lettonie et la Serbie

C’est déjà reparti pour la Serbie cette fois. Après quelques jours de route sous une chaleur de plomb (et sans clim dans le camion), me voilà arrivé à la frontière (oui il y a encore quelques frontières en Europe). Quelques heures d’attentes à la clé, cinq en réalité, sous 40°C et direction Novi Sad à 45 minutes au sud de la frontière hongroise. L’équipe de France U16 va briller malgré la grave blessure de Daniel Batcho mais repartira simplement avec la quatrième place. J’ai également pu assister pendant un jour de repos au BWB Camp de Belgrade où j’ai eu la chance extraordinaire d’échanger quelques mots d’usage avec M. Gregg Popovich.

Parmi les joueurs qui m’ont marqué, il y a eu Arturs Zagars (maintenant à Badalone) qui était vraiment impressionnant avec la Lettonie U18 Il a porté son équipe jusqu’en finale. Et au Mondial derrière, il n’est pas là et la Lettonie termine dans les derniers. Chez les U20, il y avait la doublette israélienne Deni Avdija – Yovel Zoosman. Les deux sont maintenant en EuroLeague avec le Maccabi (Israël a remporté le titre U20 en 2018 et 2019, Zoosman a été MVP en 2018 puis Avdija en 2019, ndlr). Enfin, chez les U16, Usman Garuba (Real Madrid) et Roko Prkacin (Cibona Zagreb) sont assez fous.

J’ai pu voir des matchs incroyables comme la finale U18 entre la Serbie et la Lettonie devant près de 7 000 personnes à la Riga Arena. Des rencontres et des interviews avec Mike Schmitz ou encore David Hein. Le tournoi à peine terminé, le devoir m’appelle : retour en France pour une nouvelle aventure pleine de rebondissements, le Paris Basketball. Après plus de 10 000 kilomètres parcourus en un peu plus d’un mois sur les routes d’Europe !

 

  • Alexandre Lacoste : Et au nord du cercle Arctique rebondit quand même un ballon

Pendant un an, j’ai eu la chance de vivre en immersion au sein d’un village isolé d’un archipel de l’Ouest norvégien, Hardbakke, et ses quelques 300 habitants. Là-bas, le basket ne représente quasiment rien. Et pourtant, le match NBA du dimanche soir était diffusé gratuitement à la télévision toutes les semaines. Entre le ski et le biathlon, il y avait également les meilleures affiches d’EuroCup sur Eurosport et je ne doute pas un instant que j’étais le seul du pays à m’organiser tous les mercredi pour ne pas rater un somptueux VEF Riga – Olimpija Ljubljana.

Plus concrètement, des activités sportives étaient organisées tous les soirs dans mon village : le futsal et le handball avaient leurs habitués, le volley pouvait facilement attirer une vingtaine de personnes. Alors, naïf que je suis, je me suis dit que j’allais lancer une activité basket sur le créneau libre du mardi soir. La municipalité m’a gentiment offert des ballons pour m’aider à lancer ça, certains jeunes sont venus par curiosité et puis, plus rien ou presque… Il faut croire qu’il n’y a aucun atome crochu entre les Norvégiens et le basket. On a terminé l’année entre expatriés (avec un Grec, un Bulgare et un Brésilien) à faire des 2 contre 2 la plupart du temps.


« Nouveau à Hardbakke : basketball, tous les mardi de 20h30 à 22h ! »
Et malgré ce chef d’œuvre de coopération franco-grecque ne représentant pas Diamantidis, il n’y avait pas foule…

Absente de la scène internationale entre 2012 et 2018, la Norvège pointe à la 85e place du classement FIBA, sagement intercalée entre Guam et l’île de Barbade. Ça me paraît caractéristique de ce que j’ai vu là-bas. Un Norvégien a signé cette saison à Denain : Chris-Ebou Ndow. Il était le MVP en titre du championnat national (BLNO) et s’est avéré être un bon joueur de Pro B (11,3 points à 45%, 4,7 rebonds et 1,6 passe décisive pour 12 d’évaluation). À ma connaissance, même si un certain… Bouna Ndiaye (oui, comme l’agent) a effectué un passage éclair au GET Vosges en 2018 (8,5 points en 8 apparitions en NM1), il est le deuxième Norvégien de l’histoire de la LNB après Torgeir Bryn, le seul de son pays à avoir goûté à la NBA (3 matchs avec les Clippers en 1989), pivot ensuite passé par Cognac (1990/91), Évreux (1993/94), Pau-Orthez (1996/97) et Le Mans (1997/98). Maintenant, sans forcément parler de NBA, la plupart des espoirs de la NBBF (la fédération nationale) reposent sur les épaules d’Harald Frey, un jeune meneur de 22 ans qui vient de boucler un cursus universitaire brillant avec Montana State (14,9 points à 43%, 3,6 rebonds et 4,1 passes décisives en 127 matchs NCAA), lui qui, même pas encore majeur, survolait déjà la BLNO en tournant à 15 points de moyenne sous les couleurs de Bærum en 2014/15.

Je n’ai vu qu’un seul match de championnat norvégien. J’aurais pu aller dans la grande ville à proximité de mon village (même si à 2 heures de bateau, il s’agit d’une proximité relative !), Bergen, dont le club du Gimle BBK est allé jusqu’en finale lors de cette saison. Finalement, c’était à Tromsø, tout au nord du pays. Nous étions en plein mois de novembre (le 13 novembre 2016), au nord du cercle Arctique, alors il faisait déjà nuit noire pour une rencontre programmée à 15h. Tromsø Storm – Asker Aliens, telle était l’affiche.

Officiellement, la salle (Tromsøhallen) peut accueillir 2 500 personnes. Ce jour-là, il y avait une tribune latérale amovible en bois de quatre rangées et deux petits blocs derrière un panier. Peut-être 300 ou 400 personnes dans le gymnase, pourtant assez rempli vu la configuration. Un rétroprojecteur avec les statistiques en direct projetées sur un mur blanc faisait office de tableau d’affichage. Tromsø était une équipe de bas de classement avec une équipe intégralement composée de Norvégiens, pour la plupart âgés d’à peine 20 ans, et coachée par un Américain de 55 ans, Kenneth Webb. Asker avait un effectif plus expérimenté avec trois étrangers : un meneur américain, Nate Garth, et une raquette composée d’un Congolais, le massif Djo Loo Yele qui empile les double-doubles avec les Aliens depuis 2012, et le pivot letton Alvis Eglitis.


On émettra simplement un léger doute sur la capacité de 2 500 places

Sur le terrain, je me souviens d’un faible niveau de jeu, encore renforcé par l’inexpérience de Tromsø. La salle était chaleureuse et s’est enflammée au fur et à mesure que l’équipe locale revenait dans le match. Menés 39-55, les jeunes Storm sont revenus dans le match en profitant de la blessure du leader adverse, Nate Garth. Je me rappelle aussi de fortes disparités entre les joueurs : il y a eu des statistiques incroyables avec l’un proche de compiler un quadruple-double (12 points, 14 rebonds, 8 passes décisives et 8 interceptions pour Henrik Lange côté Tromsø), d’autres dont on pouvait se demander ce qu’ils faisaient là. Au final, la dernière action est assez représentative de la qualité du spectacle proposée. À 73-73, Tromsø a la balle de match en main, prend un tir précipité et se fait avoir comme une équipe de poussins sur le repli défensif pour laisser Nate Garth, sorti de la civière, filer tranquillement au lay-up au buzzer (cf la vidéo ci-dessous).

Nate Garth ce soir-là, c’était Stephen Curry. Totalement insaisissable, auteur de 36 points à 13/21 et 5 passes décisives. Dans un autre contexte, c’est aussi une carrière partagée entre la Bolivie, la Bosnie-Herzégovine, l’Islande et un championnat amateur australien pour finalement choisir de devenir entraîneur individuel à même pas 30 ans. Autrement dit : voir une fois un match de basket norvégien, c’est une expérience qui marque et on s’en souvient assez facilement. Mais on sait bien que c’est intéressant une seule fois. Pas forcément plus.

 

  • Gabriel Pantel-Jouve : La folie des matchs « scolaires » aux Etats-Unis

Entraîneur depuis mes 16 ans et rédacteur sur BeBasket depuis plus de 10 ans maintenant, j’ai assisté à un nombre incalculable de rencontres de basket, à tous les niveaux (de U7 à séniors DM3). Mes voyages non professionnels m’ont tout de même amené dans les salles, que ce soit pour assister à des rencontres de haut-niveau (comme Olympiakos vs CSKA Moscou à Athènes) ou non. De l’Irlande au Danemark, j’ai toujours essayé de chercher à savoir comment fonctionnait le basketball au niveau local et si je pouvais assister à des matchs. Cela n’a pas toujours réussi.

Passionné de basketball et plus précisément de coaching, j’ai pu m’exercer également au Québec sur des U14. J’ai également assisté à des matchs de championnats scolaires au Canada (CEGEP) ou aux États-Unis. Un de mes meilleurs souvenirs reste le quart de finale féminin du championnat de lycée du Minnesota, dans la meilleure division. Alors que je venais de rejoindre le lycée d’Edina la veille, que je logeais dans la famille de la capitaine de l’équipe, j’ai assisté à un match très serré. Dans un vrai décor américain, une salle de 2 000 à 3 000 places avec 16 panneaux plexiglas (oui j’ai compté), il y avait une tribune pleine à craquer (les lycéens et les familles élargies) toute en vert et une autre toute en violet. La partie a été incroyablement disputée et l’équipe de mon lycée s’est inclinée dans les ultimes secondes, les privant ainsi de Final 4 dans le Target Center (la salle des Timberwolves, qui fait le plein pour l’événement) de Minneapolis. Une crève cœur pour elle mais j’ai découvert l’ampleur des championnats scolaires aux États-Unis.

Depuis, ayant effectué une partie de mes études en Amérique du Nord, j’ai assisté à un nombre incalculable de rencontres. Outre les rencontres AAU et de lycées (encore fin 2017, de passage à New York, j’ai fait un détour par Harlem pour voir le jeune Cole Anthony aux côtés de Pascal Giberné), les matchs NBA (et même de G-League), j’ai assisté à de nombreuses rencontres NCAA. En février 2013, j’ai fait six heures de voitures pour assister au dernier match entre Syracuse (qui a ensuite rejoint l’ACC) et Georgetown au sein de la Big Earst. Nous étions 35 012 ce samedi là au Carrier Dome, ce qui constituait alors un record pour un match de saison régulière en salle en NCAA. En janvier 2014, j’ai été voir à une rencontre des Butler Bulldogs (finaliste de la March Madness en 2010 et 2011, avec Brad Stevens aux commandes) dans l’historique Hinkle Fieldhouse à Indianapolis, une semaine avant d’être à la Rupp Arena de Lexington pour cette fois regarder les Kentucky Wildcats, alors que je vivais à Louisville et allais régulièrement voir leurs matchs. Enfin, en mars 2014, plus fou encore : j’ai assisté depuis le premier rang au derby entre Duke et North Carolina au Cameron Indoor Stadium… après 36 heures de bus !

La culture basket américaine est évidemment impressionnante et parfois un match de lycée entre deux programmes rivaux et historiques dans l’Indiana vaut plus le coup qu’une rencontre NBA. Il s’avère que ma culture basket n’est pas tournée réellement vers le basket américain et j’espère bien entendu pouvoir explorer un peu plus ce que le basket européen a à nous offrir, des championnats d’ex-Yougoslavie à l’ambiance de la Vejlby-Risskov Hallen pour assister à un match des Bakken Bears à Aarhus, au Danemark.

La vue derrière de ma place pour assister à Duke – North Carolina. Jabari Parker (31 points et 10 rebonds) était intenable ce jour-là

 

  • Victorien Renier : à Taiwan, au bonheur des étudiants

Je suis actuellement en semestre d’études d’école de commerce à Taiwan. Même si le baseball reste le sport roi ici, le basketball y occupe également une part non négligeable. La capitale Taipei est d’ailleurs grandement  fournie en courts de basket, et ceux-ci sont régulièrement bien occupés lorsque le temps s’y prête. Les écoles ne sont pas en reste en terme de terrains de basket avec au moins 3 à 4 terrains extérieur et un ou deux intérieurs par université en libre accès pour les étudiants. Même Damian Lillard est venu inaugurer un terrain à côté de la Tour 101, le gratte-ciel le plus haut du monde jusqu’en 2010.

À faible échelle de visionnage des locaux, on peut toutefois mettre en avant une tendance : ceux-ci seraient presque adeptes du run and gun, avec une belle qualité de shoot générale. Le jeu est vivant, tout le monde court. Avec des petits inconvénient toutefois, une défense parfois suspecte, et un partage du ballon pas toujours cohérent. Pour l’instant, je n’ai pu jouer qu’avec des jeunes de mon école de commerce et j’ai été plutôt surpris. Par ailleurs, j’ai trouvé les arbitres excellent !


Beaucoup de terrains en accès libre à Taipei

Le coronavirus est pris très au sérieux et même le baseball est en standby. Alors le championnat est aussi à l’arrêt. O.J. Mayo jouait à Taipei cette saison et j’aurais adoré le voir si le jeu reprenait, mais il vient visiblement de signer en Chine. Un ami local m’a expliqué que le championnat taiwanais est semi-professionnel. Il a perdu de son attractivité puisque tous les joueurs veulent aller en Chine. En revanche, l’ABL (ASEAN basketball league) s’est considérablement développée au cours des trois dernières années. Il y a des équipes vientnamiennes, thaïlandaises, philippines qui y participent et beaucoup de gens suivent les matchs d’ABL ici. Taiwan est représenté par les Fubon Braves de Taipei. C’est avec eux que jouait O.J. Mayo.

Taiwan promeut un mode de vie résolument sain et tourné vers le sport. Preuve en est si on regarde le budget de Taiwan pour le sport qui atteignait environ 13,3 milliards de dollars taiwanais en 2019 (431,8 millions de dollars américains), soit une augmentation de 38,5% par rapport à 2016.

 

  • Anthony Ottou : parce qu’il n’y a pas forcément besoin de traverser les frontières, la démesure de la Coupe des Landes !

Quand Pierre Dufau est élu président du comité de la Nouvelle-Aquitaine en juillet 2018, l’une de ses premières idées était d’organiser dans les arènes de Dax la coupe des Landes. Son rêve : voir 8 000 personnes assister à l’une des plus belles coupes départementales du pays.

Pour BeBasket (article à retrouver ici), j’ai eu la chance d’assister à cette rencontre. Originaire du Sud-Ouest, je connais et je respecte la passion qu’ont les Landais avec cette coupe. Chaque année au mois de mai, c’est l’effervescence et voir 8 000 personnes devant un match de basket niveau amateur restera comme l’un des plus beaux moments de sport auquel j’ai eu la chance d’assister. Pourtant, j’ai couvert un championnat d’Europe U20, vu de nombreux matchs NBA et notamment les playoffs en 2017 et 2018, suivi l’équipe de France dans plusieurs campagne et vibré du côté du Palais des Sports de Pau depuis mon plus jeune âge.Mais ce samedi 25 mai 2019 restera comme un moment important dans ma vie de journaliste. Le Stade Montois en filles, après de nombreux échecs en finale, et Dax-Gamarde, nouvelle locomotive du basket landais en garçons, ont soulevé ce trophée devant leurs supporters et une foule en extase devant le spectacle proposé. Ce qui m’a le plus marqué, c’est de voir l’émotion forte de joueurs comme Gauthier Darigand ou Flo Lesca pour une simple coupe départementale alors qu’ils ont déjà remporté des titres de champion France Pro A ou Pro B.

Avec la crise sanitaire que traverse la France et le choix de la FFBB d’arrêter toutes les compétitions de basket, il n’y aura pas de finale cette année. Mais les images encore présentes dans la mémoire de tous les gens qui ont eu la chance de vivre ce moment permettent à tout le monde de relativiser et de se rappeler que le basket est un sport qui permet de rassembler et surtout de rendre heureux.


8 000 personnes en plein air dans les Arènes de Dax pour la Coupe des Landes

Vous aussi, n’hésitez pas à nous dire dans les commentaires ce que vous avez vu de plus insolite en terme de basket !

Les meilleures anecdotes des 10 ans de Catch & Shoot / BeBasket :

À lire demain : En immersion avec l’équipe de France U19 en Égypte (8/10)

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