Les statistiques défensives affolantes de Rudy Gobert et Alexandre Sarr

Le secteur intérieur, le point fort de l’EDF
C’est un graphique qui a fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours. Et à raison, tant il est évocateur sur le rôle de certains joueurs dans leurs équipes en NBA, surtout des pivots. Le compte Hoopology a publié cette semaine un graphique mettant en évidence la défense individuelle à l’arceau (moins de 6 mètres du panier) des joueurs en NBA, que ça soit par leur volume (nombre de tirs tentés par leurs vis-à-vis) ou leur dissuasion (pourcentage aux tirs de leurs vis-à-vis). Et aux deux extrémités de ce graphique règnent deux pivots français. En sachant que la place d’un troisième, pourtant plus dans la moyenne, est aussi parlante.
The Gap between Sarr and rest of the group is crazy. Impressive he’s doing it with such an impressive DFG% as well. Also Rudy 👀 https://t.co/0bipexgmtl pic.twitter.com/DOS5tKFqfR
— Hoopology (@hoopologyxx) November 13, 2025
Gobert impérial
Tout en haut du graphique se situe Rudy Gobert (2,16 m, 33 ans), qui est tout simplement le joueur qui dissuade le plus en NBA pour l’instant. Pas une grande surprise pour le quadruple Défenseur de l’année, qui continue de remplir à la perfection son rôle malgré ses 33 ans. Le pivot de Minnesota limite ses vis-à-vis à 37% aux tirs à moins de six mètres du panier, alors que la moyenne se situe plutôt autour des 60% (le deuxième meilleur derrière lui Wendell Carter Jr (Orlando) est à 43%).
L’échantillon de 12 matchs et 63 tirs tentés est évidemment court, mais cette tendance se confirme d’année en année. Les Timberwolves sont la 2e meilleure défense de NBA quand il est sur le parquet (105,7 de Defensive Rating), et la… dernière quand il est sur le banc (128 de Defensive Rating). La différence est affolante et révélatrice.
Sarr ultra-sollicité
Mais celui qu’on voit le plus sur ce graphique n’est autre qu’Alexandre Sarr (2,16 m, 20 ans). Et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. S’il arrive à maintenir ses adversaires à 53% à l’arceau – soit mieux que la moyenne – c’est en revanche le volume qui fait tiquer. Et pour cause, le pivot des Wizards doit défendre quasiment… deux fois plus de tirs à moins de six mètres du panier que tous les autres joueurs de la ligue. Avec ses 145 tirs défendus, il se situe très loin du reste du peloton. Le deuxième Evan Mobley (Cleveland) n’est qu’à 83, tandis que tous les autres sont à moins de 80.
Le pivot français, deuxième meilleur contreur de la ligue, a une charge de travail colossale pour essayer de rattraper les erreurs de ses coéquipiers extérieurs, qui se font passer bien trop facilement. L’absence de Bilal Coulibaly se fait ressentir à ce niveau-là. Avec quasiment 130 points en moyenne, les Wizards sont de loin ceux qui encaissent le plus de points en NBA. Si Sarr n’est pas exempt de tout reproche notamment dans ses match-ups avec les pivots adverses, il n’est pas aidé par le contexte collectif.
NO ONE in the league has had to defend more shots in the rim than Alex Sarr, who has defended 145 FGAs from within 6 feet of the rim
The next highest numbers are 83 (Mobley) and 80 (Vucevic)
Sarr has had to fend off more attacks than ANYONE and is STILL holding players to a FG%… https://t.co/EqTgThlqNW pic.twitter.com/Saf4orTAFl
— Point Made Basketball (@pointmadebball) November 13, 2025
Wembanyama au-dessus de la moyenne, Diabaté bien en-dessous
À noter que Victor Wembanyama ne se situe qu’à 55% de réussite pour ses adversaires, soit un peu mieux que la moyenne, et un peu moins bien que l’année dernière (51%). En termes de volume, il n’est en revanche même pas dans le Top 10. Et pour cause, ses adversaires refusent tout simplement d’attaquer le panier quand il est dans les parages. C’est flagrant quand on observe le nombre de 3-points tentés par les équipes adverses des Spurs, et qu’on le compare à leur moyenne habituelle. Les chiffres du prodige français sont donc forcément biaisés, et il reste le grand favori pour le DPOY.
À noter enfin que le quatrième pivot tricolore avec un gros temps de jeu en NBA, Moussa Diabaté, est bien loin des standards de ses trois compatriotes. Plus petit et moins protecteur d’arceau que les autres (mais capable de défendre au large), il concède 66% des tirs pris par ses vis-à-vis à moins de six mètres.
When anyone says Wembanyama is only a DPOY candidate cause he's a tall guy that blocks, show them this pic.twitter.com/HPqxze3vSw
— Josh Paredes (@Josh810) November 13, 2025

























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