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Lille enfonce Fos-Provence dans le doute

Le speaker du Palais des Sports l’a appelé Jevohn Shepherd toute la rencontre. Mais non, le n°22 de Lille qui a torturé la défense fosséenne pendant toute la seconde mi-temps n’était pas l’ancien ailier de l’Élan Chalon. Oui, il s’agissait bel et bien d’un Canadien mais de Adika Peter-McNeilly en l’occurrence, tout fraîchement débarqué dans le Nord afin de suppléer temporairement son compatriote. Le natif de Toronto a planté ses 16 points dans le second acte, dont quatre tirs primés dans le dernier quart-temps, afin d’annihiler le retour des BYers (de 46-58 à 69-71). Alors, comme son speaker, Fos-Provence n’était-il pas préparé à la venue de Peter-McNeilly ? « Non, on l’avait scouté sur ses anciennes équipes », réfute Rémi Giuitta. « C’est un beau joueur, on connaissait ses qualités, il a su être efficace. »

Après avoir traversé la France meurtris par la grave blessure de Mouhammed Barro, les Lillois sont venus livrer un match de guerriers dans la cité phocéenne. « Elle est beaucoup pour Mo celle-là », voulait sourire Jean-Victor Traoré, héroïque dans une raquette décimée (13 points à 6/10, 12 rebonds et 6 passes décisives). « C’est un bon gars et on a joué pour lui. Je suis fier de l’équipe car on a su rebondir après avoir pris un gros coup sur la tête. » Une tuile qui a dicté la stratégie de Jean-Marc Dupraz : l’entraîneur nordiste a proposé à une défense de zone à ses hôtes. Pari gagnant face à une équipe si peu à l’aise sur demi-terrain. Également idéalement lancé par Jonathan Kazadi (22 points à 10/16), le LMB valide ainsi son bon début de saison en engrangant un deuxième succès de rang en championnat (79-74).

« On a un super groupe », apprécie Jean-Marc Dupraz. « Les mecs sont investis, travaillent dur, ont envie de jouer ensemble. Maintenant, on veut continuer d’avancer. Venir gagner ici dans ces conditions, c’est un plaisir. Ce soir, on a tenu bon mais j’espère avoir une équipe moins amoindrie dans le futur. C’est une belle performance mais on ne tiendra pas longtemps avec de tels temps de jeu : il faut que l’on récupère Thomas Hieu-Courtois et que l’on trouve un remplaçant pour Mouhammed Barro. »

« Un super groupe », Rémi Giuitta dit également en avoir un. « Des mecs qui travaillent dur », aussi. « Peut-être même un peu trop. » Mais la différence, c’est que Fos-Provence n’arrive toujours pas à faire basculer une rencontre de son côté. Attendus au tournant avec leur statut de relégués, les BYers ont laissé filer leurs trois premiers matchs dans le money-time.

« Il nous manque du leadership et de la confiance », analyse Rémi Giuitta. « On fait énormément d’erreurs dans les fins de matchs et cela montre que l’on est dans le doute. On se sent un peu plus vulnérables du fait d’avoir perdu les premiers matchs. Beaucoup de joueurs se cherchent encore individuellement car l’équipe n’a pas de constance. Après, il faut continuer à voir le verre à moitié plein : on est à 0-3 mais chaque match se joue à une ou deux possessions. Nous ne sommes pas derniers de la classe, ni ridicules, mais nous sommes encore loin du niveau potentiel de cette équipe. »

Fos-Provence possède peut-être bien l’équipe la plus athlétique de Pro B, et de jolies individualités. Mais empêchés de courir par la zone lilloise, les BYers se sont vite révélés inoffensifs, laissant en plus filer de nombreuses munitions sous le cercle (18/37). Surtout, les Fosséens n’arrivent pas à être bons ensemble. La semaine dernière à Blois, c’était le festival Caleb Walker (34 points). Ce samedi, c’est Charles Abouo qui a assumé la relève (22 points à 8/15). Mais seul. Une grande partie des joueurs ne répond encore pas aux attentes : Makram Ben Romdhane est à des années lumières de son niveau de Saint-Chamond mais possède l’excuse de n’avoir eu que six jours de vacances suite à la Coupe du Monde, idem pour Bodian Massa sans la Coupe du Monde. Et la liste continue, sans que l’on ne cite tous les joueurs…

Néanmoins, une saison ne se joue jamais au mois d’octobre. Encore moins au cœur d’un exercice où seul le vainqueur des playoffs compostera son billet pour Jeep ÉLITE. D’où l’absence d’urgence comptable pour les Provençaux qui ont encore tout le temps du monde pour accrocher le Top 8. Même s’il faudra bien finir par gagner un jour…

« C’est bien de ne pas avoir la pression de la première place », consent Junior Mbida. « Le but est de bien terminer. C’est une course de fond, pas un sprint, il ne faut pas tirer la sonnette d’alarme. Je vois déjà des petites progressions défensives donc il faut continuer à bien travailler. On a tout ce qu’il faut dans cette équipe, on manque juste de vécu. »

Parole d’un homme aux trois montées en Jeep ÉLITE.

À Marseille,

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