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Monaco en 5 matchs ? L’œil de Stephen Brun sur les playoffs de l’EuroLeague

Consultant sur SKWEEK et RMC, Stephen Brun nous a partagé son regard sur les quarts de finale de l'EuroLeague. Le double champion de France prédit un Final Four entre gros bras, avec notamment l'AS Monaco.
Monaco en 5 matchs ? L’œil de Stephen Brun sur les playoffs de l’EuroLeague
Crédit photo : A.S. Monaco Basket

Quatrième semaine d’avril… Ça y est, nous y sommes, le début de la plus belle période de l’année ! Après 34 journées de saison régulière, les playoffs de l’EuroLeague vont s’ouvrir ce mardi avec à la clef quatre tickets pour le Final Four de Kaunas. Consultant sur SKWEEK et RMC, Stephen Brun nous a livré son analyse des quatre séries. Avec notamment un certain optimisme, comme son collègue Alain Digbeu, concernant l’avenir continental de l’AS Monaco, en lice pour devenir la première équipe française depuis 26 ans dans le dernier carré…

Les playoffs de l’EuroLeague seront disponible en intégralité sur SKWEEK, en direct ou en replay.

David Cozette et Stephen Brun seront aux commentaires des Matchs 1 et 2 entre Monaco et Tel-Aviv à Gaston-Médecin (photo : Sébastien Grasset)

AS Monaco – Maccabi Tel-Aviv :
« Monaco ferait mieux de basculer à 2-0 avant d’aller à Tel-Aviv »

« C’est une match-up un peu étrange car ce sont deux équipes similaires avec des qualités de rebonds offensifs, de fautes provoquées, emmenées par de fortes individualités sur les lignes extérieures : Baldwin – Brown d’un côté, James – Okobo – Loyd de l’autre. Que des forts joueurs, portés sur le un-contre-un, avec beaucoup d’isolation, même si Lorenzo Brown génère pas mal de choses en pick and roll. Je vois Wade Baldwin en facteur X car c’est celui qui fait la bascule entre le Maccabi équipe imprenable ou équipe prenable. S’il met dedans à trois points, ça change la dimension de cette équipe… Il va aussi falloir être très bon sur Bonzie Colson, qui fait une excellente saison rookie en EuroLeague : cela reviendra à Alpha Diallo ou John Brown. Vraiment, ce sont deux équipes qui se ressemblent beaucoup. Il n’y a pas énormément de scoring sur le secteur intérieur, même si Josh Nebo est fantastique depuis un mois. Sur la saison régulière, Monaco a dominé le match à Gaston-Médecin et en a fait de même à Tel-Aviv pendant 25-30 minutes avant de s’écrouler sur la fin. Le Maccabi est peut-être le meilleur adversaire possible pour les Monégasques car ils sont à 0-2 contre le Fenerbahçe et il ne fera pas bon affronter le Partizan. Maintenant, il y a une équation à maîtriser : le retour d’Alex Poythress, longtemps blessé (depuis décembre, ndlr) et qui a été plutôt bon pour son premier match la semaine dernière (13 et 16 points en championnat). Ça change un peu la donne sur la raquette qui était un peu faible en quantité pour le Maccabi avec seulement Nebo, Sorkin, Colson qui alterne poste 3 et poste 4 et Braimoh qui ne joue pratiquement pas. Le retour de Poythress met de la viande en plus à l’intérieur. Monaco ferait mieux de basculer à 2-0 avant d’aller à Tel-Aviv car gagner là-bas, j’ai du mal à y croire. Après, le Maccabi Tel-Aviv voyage très mal (cinq victoires à l’extérieur, ndlr). Je vois Monaco favori mais ça sent le Match 5 à Gaston-Médecin. »

Olympiakos Le Pirée – Fenerbahçe Istanbul :
« S’il y a un sweep, c’est cette série »

« J’ai du mal à croire à une surprise. Le Fenerbahçe me semblait déjà en bout de course en terme d’effectif ces derniers temps. Ils jouaient à 7, sans Scottie Wilbekin ni Devin Booker. Ils ont beaucoup tiré sur Dyshawn Pierre et Nigel Hayes-Davis qui ont pratiquement joué 40 minutes sur les deux dernières rencontres d’EuroLeague. De plus, je ne suis pas sûr qu’il y ait une énorme alchimie dans cette équipe là, ça ne respire pas forcément la joie de vivre. A contrario, l’Olympiakos a livré une saison régulière fantastique, le roster est complet, il n’y a pas un blessé. Le secteur intérieur du Fener me paraît être ultra-dépendant de Johnathan Motley alors que Moustapha Fall et Joel Bolomboy vont pouvoir s’échanger les minutes pour fatiguer Motley. Je ne vois pas qui peut stopper Sasha Vezenkov côté Fener. S’il y a un sweep à faire quelque part, c’est sur cette série. Je vois 3-0. »

FC Barcelone – Zalgiris Kaunas:
« Le Barça sous-performe à chaque fois vu les joueurs qu’ils ont »

« C’est une série crève-cœur pour Sarunas Jasikevicius, et même pour le petit Jokubaitis, un enfant du Zalgiris. Déjà, chapeau à Kaunas de se retrouver là. C’est une saison fantastique, exceptionnelle : Kazys Maksvytis mériterait le trophée d’entraîneur de l’année selon moi. Quand tu regardes l’équipe, mine de rien, ce n’est pas terrible non plus… Mais elle défend le plomb, est emmenée par un public de feu et les garçons adhèrent au projet. On se rappelle qu’ils ont perdu Keenan Evans, peut-être l’un des meilleurs meneurs de jeu de la compétition, au milieu de la saison… Après, même s’ils ont beaucoup de cœur et d’envie, ça va être trop juste. Mais Jasikevicius va avoir une vraie pression en face : il n’est pas venu à Barcelone pour gagner la Coupe du Roi ou même la Liga ACB. Il est venu pour l’EuroLeague et étant donné qu’il est en fin de contrat, c’est une énorme pression pour lui. Il a une clause de prolongation automatique s’il est champion d’Europe. Je pense que le Barça sous-performe à chaque fois avec les joueurs qu’ils ont dans leur équipe. C’est le reproche que je peux faire à Jasikevicius, j’ai l’impression qu’il veut tout contrôler, et un peu trop parfois. Mais en l’occurrence, sur cette série-là, Barcelone a trop d’armes, c’est trop grand pour Kaunas : Mirotic – Vesely, des mecs qui connaissent le très haut niveau, Satoransky dont on ne parle pas trop mais qui fait quand même une saison très complète. J’aimerais bien que le Zalgiris prenne un match à la maison mais je pense que ça fera 3-1. »

Real Madrid – Partizan Belgrade :
« La série la plus excitante à suivre »

« Le Partizan n’était pas un bon tirage pour les quatre têtes de série. Parce que Zeljko Obradovic, tout simplement. C’est un mutant sur le banc, il connait ces confrontations là à merveille. Si ça avait été face à un Bartzokas ou un Itoudis qui ont l’expérience de ce très haut niveau, ça aurait pu s’équilibrer. Mais là, c’est Chus Mateo en face, un jeune coach qui vit sa première saison avec le Real Madrid. Ses débuts ont été compliqués car on pensait même à un moment donné que le Real allait se séparer de lui. Finalement, il a tenu bon jusqu’au bout. Déjà, il y a un énorme avantage sur le banc de touche : Obradovic a 50 options, je crois qu’il a pratiquement joué avec une quinzaine de cinq majeurs différents cette saison. Il a des soldats qui sont prêts à mourir pour Belgrade et pour lui : je pense à Aleksa Avramovic, à Yam Madar, des garçons comme cela qui se sacrifient. La vraie différence, c’est le roster du Real Madrid. Ils ont 15 joueurs depuis le retour d’Anthony Randolph, ça veut dire que trois mecs de très haut niveau seront en civil à chaque match. La profondeur de l’effectif du Real va user le Partizan. Mais comme Monaco, il faut qu’ils aillent à Belgrade à 2-0. Car s’il y a 1-1, je ne vois pas comment ils sortiront vivants de la Stark Arena avec 26 000 fous furieux. Il y a trop de qualités au Real pour perdre contre le Partizan mais attention à être bien sérieux, à contenir la foudre de Belgrade, à faire en sorte que Kevin Punter ne commence pas à être en chaleur à trois points. Il y aura un beau duel entre Mathias Lessort et Edy Tavares, même si c’est deux salles deux ambiances. Vu qu’il y a Monaco, on a un prisme pour Monaco – Tel-Aviv côté Français mais je pense que c’est la série la plus excitante à suivre. »

Stephen Brun vu par David Cozette :
« Le Jacques Monclar 2.0 »

« Je savais qu’il avait la personnalité pour (devenir consultant), le potentiel pour, et en plus, c’était sa volonté. Alors c’était une évidence ! Quand il est arrivé à RMC, je savais très bien qu’ils allaient tous l’adopter au bout de six mois chez Moscato. C’est exactement ce qui s’est passé, j’aurais pu l’écrire à l’avance. Stephen est un peu le Jacques Monclar 2.0. Ils ont ce côté culture multi-sports, le sens de la formule, l’humour et la capacité de travail, que n’ont pas forcément tous les consultants. Sa progression a été supersonique. Maintenant, entre nous et la radio qui lui donne une exposition plus universelle, il fait clairement partie des consultants les plus influents du sport français. »

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