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Monaco ramène de Baskonia bien plus qu’une victoire

Est-ce que Monaco est capable de gagner sans Mike James ? La réponse est oui. Les Monégasques ont livré une belle partition collective vendredi soir sur le parquet de Baskonia (93-102). Retour sur match qui fera date dans la saison européenne des joueurs de la Roca Team.
Monaco ramène de Baskonia bien plus qu’une victoire
Crédit photo : Direction de la Communication / Stéphane Danna

« On gagne en équipe, uniquement en équipe », au micro de nos confrères de L’Equipe en zone mixte, Sasa Obradovic a sans doute voulu faire passer un petit message. Sans Mike James, Monaco a réussi aux yeux de son entraineur le plus beau match de sa saison. Est-ce que cette victoire est plus belle que celle face au Real après prolongation ? Est-elle plus intense que les deux succès obtenus face à l’Olympiakos leader de l’EuroLeague ? Seul le coach serbe a les réponses. Vendredi soir, son équipe a montré des vertus collectives qui, quand le numéro 55 est sur le terrain, sont moins présentes. Personne n’est dupe, il n’est pas facile de coacher Mike James. Coach Obradovic le sait et il doit faire avec. Bien sûr que James peut parfois énerver quand il garde trop la balle ou quand il râle auprès du corps arbitral car il n’a pas les coups de sifflet attendus, mais il est l’un des seuls en Europe capable d’appuyer sur l’interrupteur et, d’un coup de génie, faire gagner n’importe quel match.

« Je ne vois pas comment quiconque pourrait prétendre que j’ai une mauvaise communication avec lui, a affirmé dans L’Équipe l’ancien joueur de Limoges au sujet de son entente avec Mike James. Je m’efforce de ne jamais dépasser la limite. C’est une chose. L’autre, et je le lui ai dit, c’est que quand il surréagit, que ce soit à mon égard, face à l’arbitre ou ses coéquipiers, cette frustration qu’il exprime parfois, c’est comme s’il faisait ça à des membres de sa famille. On n’a pas besoin de s’aimer pour avancer ensemble, mais nous avons le même objectif. Il reste le plus grand talent de cette équipe. Mon job est de trouver le moyen d’entretenir cette relation et, avec flexibilité et intelligence, quelle zone de confort et de liberté on peut se permettre de tolérer, sans que cela ne pénalise l’équipe ou ne crée d’autres frustrations. Il y a un contrat de confiance, comme la ligne fine d’un funambule, comme surfer une vague très haute, ou la feuille qui tomberait lentement d’un arbre en se balançant. Il faut trouver l’équilibre, si précaire soit-il, pour éviter la chute. »

Vendredi soir, dès les premières minutes de la rencontre, on a senti le coach de la Roca Team plus calme qu’à son habitude. Il a donné les clefs du camion à Elie Okobo et demandé à ses joueurs de donner tout en défense. On l’a vu plusieurs fois échanger avec son meneur tricolore et certains de ses cadres afin de trouver les bons ajustements. Surtout, il n’a jamais laissé quiconque tenter de gâcher son plan de jeu en essayant de la jouer « solo ». A l’image de son échange avec Alpha Diallo seulement 2 minutes après son entrée en jeu. Ce dernier a pris 2 tirs un peu prématurés et le technicien serbe l’a rapidement sorti. L’ailier américano-guinéen a demandé des explications et le staff lui a gentiment rappelé que ce soir la star c’était le groupe et que les joueurs se devaient d’avancer dans le même sens s’ils souhaitaient l’emporter.

Le mot « nous » avant le mot « je »

Alors bien sûr, c’est facile de parler après une victoire et à l’inverse si Monaco n’avait pas réussi à l’emporter à la Buesa Arena, alors l’idée d’une « Mike James dépendance » serait revenue dans le débats. D’ailleurs, il est impossible de penser que les Monégasques sont capables de gagner l’EuroLeague sans Mike James. Ce dernier est le seul joueur de l’effectif a avoir joué un Final Four, c’était avec Baskonia en 2016. En plus du talent, il a l’expérience gros matche. Mais à l’image de la Leaders Cup ou du match à Barcelone, où on a pu entrevoir quelques frictions entre le staff et James, ce qui montre que l’amour n’est pas toujours au rendez-vous entre les deux parties.

Vendredi soir, par trois fois Baskonia a pris le large et mis le feu dans la maison rouge et blanche. Mais jamais les Sudistes n’ont craqué. Tout simplement parce qu’ils sont restés soudés dans la difficulté. Ils ont réussi à laisser passer l’orage en continuant à s’encourager dans le sillage d’un John Brown irréprochable dans son attitude et dans son rôle de rassembleur et d’un Yakuba Ouattara toujours aussi efficace défensivement. Chaque joueur qui a eu la chance de rentrer sur le parquet à réussi a être impactant ce qui a porté ses fruits en fin de match.

Pas un, mais plusieurs MVP

D’ailleurs il est impossible de sortir un « MVP » côté Monaco. On peut parler de Chima Moneke – pourtant nommé co-MVP de la 28e journée – qui content de retrouver une équipe espagnole en face a semblé voler tout au long de la rencontre au dessus de ses adversaires, d’un Jordan Loyd toujours aussi élégant balle en main et qui délaissé de la montée de la balle a su se montrer redoutable sur le poste 2. Une pensée pour Donta Hall très actif défensivement et beaucoup trop aérien pour ses vis à vis qui n’ont jamais pu le contenir quand il était sous le cercle. Pour finir, il est impossible de ne pas parler du match d’Elie Okobo qui comme à son habitude a su dans le money time guider les siens vers la victoire. Le numéro 0 monégasque est déjà venu en terre basque. Lors de son passage au centre de formation de l’Élan Béarnais, Laurent Vila avait pour habitude de ramener les jeunes joueurs du centre regarder les matchs d’EuroLeague afin de s’imprégner de la culture.

D’ailleurs, vendredi, alors que les fans basques commençaient à être de plus en plus bruyants, Okobo a mis les oeillères afin de repartir sur la Côte d’Azur avec la victoire. Monaco inflige un 11-2 pour terminer la rencontre et Okobo a marqué 7 points dans les deux dernières minutes dont un drive main gauche dont il raffole. A l’image de son coach, le Bordelais a souhaité souligné la performance collective de son équipe avant de parler de sa prestation individuelle.

« Je suis fier de mes coéquipiers. On a été des soldats. Ce n’est pas simple de l’emporter ici. Ils ont mis de gros tirs. Parfois j’allais aux rebonds et j’entendais que le bruit des filets. Ce n’était que des ficelles. Mais jamais on a baissé la tête. Au contraire, nous nous sommes battus aux rebonds et nous avons réussi à élever notre niveau d’intensité en défense. En fin de rencontre, certains joueurs qui ont plus l’habitude ont pris leurs responsabilités. Il était important pour nous de garder cette quatrième place. Nous sommes très heureux.

« Cinq joueurs à plus de 10 points montre que nous avons et que nous savons gagner en équipe, a poursuivi son coach Sasa Obradovic. C’est de cette façon que nous devons continuer à avancer. Rester solidaires et continuer à tout donner pour l’équipe. Tous les joueurs qui sont arrivés du banc nous ont aidés à gagner. Nous continuons à rêver et c’est très important. »

« Le vrai rêveur est celui qui rêve de l’impossible ». Quart de finaliste de l’EuroLeague l’an dernier, la Roca Team est en droit d’en vouloir plus. Il est certain que si Monaco veut jouer le Final Four à Kaunas, les joueurs de la principauté devront faire encore plus d’efforts que ce soir et avec Mike James en tenue de soirée. Il reste encore six matchs aux Monégasques pour viser un Top 4 qui leur permettrait d’avoir l’avantage du terrain en quarts de finale.

A Vitoria,

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