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Nicolas Batum : Après les doutes, la volonté d’un rebond

En 2016, les Charlotte Hornets investissaient beaucoup sur Nicolas Batum (2,03 m, 31 ans), ailier polyvalent qui avait débarqué chez eux dans un échange un an plus tôt. Mais en 2017-2018, blessé au coude, le Normand a vu sa moyenne de points passer de 15,1 à 11,6, alors que ses autres statistiques sont restées similaires. Avec la prise de fonction de l’entraîneur James Borrego, son rôle s’est largement réduit dès la saison 2018-2019. Joueur qui parcourait autrefois le plus de distance sur le terrain de toute la grand ligue, Nicolas Batum était désormais installé abonné au corner, à attendre qu’un ballon ne ressorte pour prendre un tir ou donner une extra-passe, tout en défendant fort de l’autre côté du terrain.

2019-2020, clap de fin à Charlotte

En 2019-2020, après une Coupe du Monde où il a manqué de régularité mais a contribué au gain de la médaille de bronze avec notamment un sursaut d’orgueil très important contre l’Australie, il a même été mis au placard par le jeune coach après le match joué à Paris contre Milwaukee, fin janvier. Clairement, « Batman » n’entrait plus dans les plans de son staff ni même de la franchise de Michael Jordan. A tel point que celle-ci l’a coupé samedi dernier afin de faire de la place à un autre ailier, Gordon Hayward, signé pour 120 millions de dollars sur 4 ans.

« Il y a eu une annonce samedi, je l’ai découvert comme tout le monde sur Twitter, c’est le truc un peu drôle », a-t-il indiqué dans une émission diffusée lundi soir sur First Team.

Nicolas Batum, à une semaine du début du camp de présaison, se retrouve libre. Six équipes se sont manifestées pour le faire venir : Golden State, Toronto, Brooklyn, Utah, Milwaukee et les Los Angeles Clippers. Et si la révélation de son choix était attendue lundi soir, elle reste encore inconnue du grand public. Pas pour longtemps néanmoins. Quoi qu’il en soit, l’intérêt de ces franchises candidates au titre a de quoi faire plaisir au capitaine de l’équipe de France, qui a répondu à la question de savoir s’il était surpris ou non qu’elles tapent à sa porte.

« Si je dis que je ne le suis pas, je passe pour un gros prétentieux, si je dis que le je suis, c’est le mec qui n’a pas confiance en soi. Non je ne suis pas surpris. Ca dépend de où tu te places ? Si tu résumes ma carrière sur les 18 derniers mois, ou si tu la résumes sur les 12 dernières années. Si tu la résumes sur les 12 dernières années, tu vois tout ce que j’ai pu faire sous (Nate) McMillan, Terry Stotts et Steve Clifford. Si tu la résumes sur les 18 derniers mois, je suis une grosse merde au basket. Cela dépend comme j’ai été utilisé. Si tu attends que Nicolas Batum marque 18-20 points, continue à attendre, ça n’est jamais arrivé, même en Espoirs. Après je peux comprendre que mon contrat ait pu énerver. Ce contrat a été fait par rapport au rôle que j’avais avant. J’aurais pu faire plus, j’aurais pu faire moins. C’est le passé. Avec les conversations que j’ai eu, je me rends compte qu’il y a encore beaucoup de personnes qui savent qui je suis comme type de joueur. »

L’ancien joueur de Pont-l’Évêque, Caen, Le Mans, Portland, Nancy et Charlotte est soulagé de pouvoir prendre part à un projet sportif.

« Ne pas jouer depuis 18 mois, ça me fait chier. Être payé autant pour ne pas être utilisé à ta façon, ne pas performer… ça fait ch***. Ne pas participer à un collectif, un projet, être en adéquation avec ton coach, tes coéquipiers, ça manque. J’ai toujours marché comme ça. J’ai toujours eu besoin de cette relation affective avec le coach. Comme avec Vincent (Collet), Nate (McMillan), Terry Stotts, Steve (Clifford). J’aurais pu faire mieux, avoir une autre approche, arrêter de me butter sur certaines choses. Ce n’est pas arrivé malheureusement mais il n’y a pas mort d’homme car je sais ce que je peux encore faire. »

Après quasiment un an sans compétition, Nicolas Batum s’est remis au boulot sérieusement pour être pour un nouveau challenge, après une légitime période de doute.

« Cela a été une longue période qui m’a permis de me remettre en question. Qu’est-ce que j’ai fait de mal, qu’est ce qui s’est passé, qu’est-ce que j’aurais pu mieux faire. J’ai pu me poser avec ma famille, aider ma femme qui est enceinte… ça m’a fait du bien ! J’ai eu une chute car mentalement ça a été dur. J’ai pris du poids, je me suis lâché, j’ai eu cette remise en forme (à faire) après cette remise en question. Tu doutes de toi, tu te dis et c’est normal  »est-ce que je suis fini ? » Je ne sais pas comment ça va se passer, je suis tourné sur 2021 mais quand tu parles avec trois des quatre derniers coachs champions NBA tu as un petit regain (de confiance) :  »voilà ce qu’on pense encore de moi ». Tu as les gens et les médias qui te critiquent, pour certaines bonnes raisons, c’est la liberté d’expression. Mais même LeBron James est critiqué. Ce qui compte le plus pour moi c’est de plaire aux gens qui importent vraiment. Et savoir que ça marche encore, ça ça fait du bien. »

L’exemple de Boris Diaw

Une période que Boris Diaw a également traversé, quasiment au même âge (30 ans), en étant lui aussi coupé par Charlotte en cours de saison 2012-2013, après s’être retrouvé au bout du banc de ceux qui s’appelaient encore les Bobcats. Le prédécesseur de Nicolas Batum au poste de capitaine des Bleus avait subi le départ d’un coach (Larry Brown) qui l’impliquait pour un autre qui avait un autre plan à son sujet (Paul Silas).  Sa méforme faisait l’objet de critiques. Finalement, « Babac » avait bien rebondi en signant pour les San Antonio Spurs, avec qui il avait été champion NBA.

« Il peut avoir l’occasion de choisir son club et ça dans une carrière ça arrive de temps en temps mais pas tous les ans, a commenté Boris Diaw lundi depuis Pau où il est avec l’équipe de France masculine. Ce sera à lui de faire ses choix, de vouloir partir vers une équipe qui joue le titre ou autre. Pour moi, il est dans une bonne position. Il va pouvoir choisir l’équipe qui lui convient. »

Un exemple que Nicolas Batum aimerait sans aucun doute suivre.

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