« On a fait du handball » : les Bleus (encore) impuissants face à la défense de zone

0/5 pour Nadir Hifi à 3-points, symbole des difficultés tricolores face à la zone
Nous sommes en 2025, et la défense de zone reste donc toujours visiblement la kryptonite de l’équipe de France. Cimetière des ambitions tricolores depuis de trop nombreux étés, la zone a encore largement tourmentée les Bleus ce dimanche à Katowice.
« On s’était dit qu’ils changeait souvent de défense mais dès qu’ils ont vu qu’on était en difficulté sur la zone, ils sont beaucoup restés dessus », relève Élie Okobo. Au bas mot, plus de 30 minutes. Une option tactique aussi simple qu’efficace pour le sélectionneur Ariel Beit-Halahmy.
Un jeu trop périphérique, statique et individualiste
« Je pense que nos qualités athlétiques et de un-contre-un effraient nos adversaires », souligne Frédéric Fauthoux, sans dire également que l’incapacité historique des Bleus à attaquer la zone pousse les autres nations à emprunter cette voie-là. Difficile, également, de la contrer avec un seul pivot apte, quand une bonne relation grand-grand peut être une solution.
Malheureusement, ce dimanche, outre une adresse défaillante, l’équipe de France a présenté le parfait manuel de tout ce qu’il ne faut pas faire face à une défense de zone : une balle gelée, des tirs forcés, peu de drives pour casser la défense, un jeu en périphérie. « On aurait dû beaucoup plus jouer ensemble, on ne l’a pas assez fait », regrette Bilal Coulibaly. « On aurait dû plus se passer la balle, avoir plus de mouvement mais on n’a pas su assez bien bouger pour aider Guerschon en bas. »

Rare tricolore capable de trouver une solution épisodique face à la zone (4/6 à 3-points), Élie Okobo a eu des mots encore plus forts. « Face à la zone, on a fait du handball : on est autour de la ligne à 3-points et on ne les agresse pas. On ne provoque pas de fautes et eux ont du jeu rapide. Il faut s’ajuster vite, communiquer et jouer avec beaucoup plus d’intensité. C’est l’affaire de tout le monde. C’est quelque chose à corriger, on ne veut plus revoir ça face à nous sur l’Euro. Ou, du moins, les punir vite pour qu’ils arrêtent. »
Objectif alternance et adresse
Car il ne faut pas se leurrer : les hommes de Frédéric Fauthoux auront encore le droit à de la zone mardi face à la Pologne. Deux solutions alors. La première, plus simple à mettre en place, sera d’arrêter de s’entêter autant à 3-points (47% des tirs sont pris derrière la ligne majorée depuis le début de l’Euro). « Il faut trouver un meilleur équilibre, shooter plus à 2-points, aller chercher des drives », énumère Jaylen Hoard.
Le plus efficace pour casser une défense de zone reste d’être plus adroit à 3-points, ce qui n’a jamais été le point fort historique des Bleus… Depuis le début de l’Euro, les Français shootent à 28/94, soit à 29,8%, le 16e ratio parmi les 24 équipes présentes. Si l’on retire Zaccharie Risacher (8/15) et Élie Okobo (6/11), le reste de l’équipe plafonne même à 14/68…

« Ce qui est dommage, c’est qu’on a beaucoup de joueurs adroits qui ne sont pas en confiance et en réussite en ce moment », pointe Frédéric Fauthoux. « Ça fait partie du basket. Il suffit juste qu’on marque deux ou trois paniers ouverts pour renverser cette tendance de confiance. Ça aussi, ça fait partie du jeu. Et ce sont des choses que les joueurs de haut niveau que l’on a peuvent rectifier. » En somme, arrêter le handball pour se remettre au basket.
À Katowice,








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