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Que sont devenus les acteurs de l’épopée de l’UJAP Quimper en 2006/07 ?

Cette fameuse saison 2006/07, presque 15 ans plus tard au Ceili, célèbre bar quimpérois et chef-lieu des troisième mi-temps, on en parle encore ! L’équipe coachée par Olivier Cousin avait atteint la finale des playoffs de Pro B. Ci-dessous, on revient sur ce qui est sans doute la meilleure saison de l’histoire de l’UJAP, alors que l’équipe version 2019/20 avait l’occasion de faire aussi bien, voire mieux. En effet, la formation de Laurent Foirest était deuxième du championnat au moment de l’interruption de la saison, à cause du coronavirus.

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Pour ce qui est à l’époque seulement sa troisième année dans le monde professionnel et avec seulement le 15e budget de la division, l’UJAP va déjouer tous les pronostics pour aller tutoyer les sommets. Pas même citée parmi les outsiders au coup d’envoi de la saison, la Breizh Team ira jusqu’en finale à Bercy défier la JA Vichy de Jean-Louis Borg et Jimmal Ball pour un strapontin en Pro A. Si les Quimpérois passèrent un peu au travers du match, leur saison n’en resta pas pour le moins exceptionnelle. Aujourd’hui, nous vous proposons un retour sur les membres de l’équipe et on fait le point sur leur parcours depuis.

Olivier COUSIN – Le commandant de bord :

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Quand il débarque sur les bords de l’Odet pour prendre la succession de Christian Marc, coach historique, l’UJAP n’est qu’un club ambitieux de Nationale 2 qui vise la montée. Mais bon, en NM2 généralement, la moitié des équipes de la poule jouent la montée et l’autre moitié le maintien…

Il accepte de relever le challenge proposé par le président Michel Quemard et fait monter l’équipe en Nationale 1 dès sa première saison. Coach à la philosophie (ultra) défensive et plaçant le collectif au-dessus des individualités, il façonne un groupe à son image. Pas de véritables « stars » mais des mecs avec une bonne mentalité qui laissent leurs tripes sur le terrain à l’image de l’emblématique Nicolas Strunc qui passera au total 10 saisons au club. L’équipe de 2006 garde encore une grosse ossature française de l’équipe de Nationale 1 qui a accédé à la Pro B en 2003 en ne perdant que deux matchs sur toute la saison (le record tient encore !).

A l’issue de l’exercice 2006/07, il est sollicité par Pau-Orthez mais l’Elan est à l’époque sur une pente descendante avec pas mal de joueurs déjà sous contrat. La mayonnaise ne prend pas vraiment. Il est remercié après seulement 8 matchs. Il rebondit immédiatement à Limoges. Il reste à la tête du CSP durant deux saisons mais échoue à faire remonter le club en Pro A et est remplacé par Éric Girard. Dans la foulée il revient dans son fief quimpérois. Seulement, dans le sport comme en amour… c’est rarement une bonne idée de retourner avec son ex 🙂

Ce second passage sur les bords de l’Odet aura moins de saveur et se terminera un peu en eau de boudin avec une relégation en Nationale 1 à l’issue de la saison 2011/12. Il n’empêche qu’Olivier Cousin reste adulé par l’ensemble du public quimpérois et a le droit à une standing ovation à chacun de ses passages à la salle Michel Gloaguen.

Qu’est-ce qu’il devient : Même s’il a reçu pas mal de sollicitations suite à sa dernière saison sur le banc quimpérois, le technicien maugeois (il fut champion de France cadet avec Cholet Basket aux côtés d’Antoine Rigaudeau) a décidé de tourner la page basket. Il s’est reconverti dans les Ressources Humaines et plus particulièrement dans le recrutement. Il travaille depuis plusieurs années au Québec où il réside avec femme et enfants.

Nicolas STRUNC – le capitaine courage :

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Le Nordiste débarque à l’UJAP en 2000 lorsque le club accède à la Nationale 1. Formé au BCM Gravelines-Dunkerque il faisait partie de l’équipe de France junior vice-championne d’Europe en 1996 avec Jérôme Moïso, Aymeric Jeanneau et Joseph Gomis. Poste 4 de petite taille ultra tonique capable d’asséner quelques poster dunks (malheureusement les images d’archives ont disparu). C’est un combattant qui mouille le maillot.  Il collait en tout point à la philosophie du coach. Dans sa « prime », il aurait sans doute pu aller prendre plus d’argent ailleurs mais est resté fidèle au maillot bleu et blanc qu’il portera jusqu’en 2010. Fort de son attachement au club il accepta de donner un coup de main à l’équipe réserve les deux saisons suivantes.

Qu’est-ce qu’il devient : Nicolas réside toujours dans la région avec sa femme Marlène et s’est reconverti dans les assurances. Il est désormais Responsable Commercial Secteur chez Groupama. Il fait partie de l’équipe dirigeante de la SASP.

Mathieu TENSORER – le local de l’étape :

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Né à Quimperlé et formé à Quimper « il n’y a pas plus Quimper que lui » comme le dira George Eddy dans ses commentaires durant la finale. L’unique joueur Breton avec Fabien Causeur de cette génération à être passé professionnel. Cette saison 2006//7 est pour lui celle de l’explosion. Arrivée en équipe fanion par la petite porte suite à son passage par les cadets nationaux, il a fait son apprentissage et gagner ses minutes. D’abord en tant que « chien de garde » en défense puis progressivement en devenant un joueur offensif confirmé membre du cinq majeur à seulement 23 ans.

Par la suite il rejoindra Olivier Cousin à Limoges durant une saison puis portera successivement les couleurs de Blois, Saint-Vallier, Lille avant le retour au bercail en 2013. Il contribue à faire remonter l’UJAP en Pro B avec son compère Fabien Herard en 2017. Une dernière saison en LNB puis il tire sa révérence. Il est une véritable icône à Quimper comme on peut le voir lors de l’hommage qui lui fut rendu.

 

Qu’est-ce qu’il devient : Jeune papa depuis 2017, il a pris un moment pour digérer ses 17 années de basket professionnel. Diplômé d’un BTS Electrotechnique, il suit actuellement une formation afin de devenir plombier-chauffagiste.

 Vincent MOUILLARD – la chef d’orchestre :

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Pur produit de la formation choletaise, le Nordiste a fait partie de la génération 82-83 championne d’Europe junior en 2000 avec Tony Parker, Boris Diaw, Mickaël Piétrus et Ronny Turiaf.

Il débarque à Quimper en 2004 en tant que meneur remplaçant. En 2006, il est propulsé titulaire et réalise ce qui restera sans doute sa meilleure saison. Fort défenseur, bon passeur et capable de placer quelques banderilles à 6,25 mètres, c’est un meneur un peu à l’ancienne mais que l’on aime avoir dans son équipe. La saison suivante, il signe en Pro A au Paris-Levallois pour ce qui restera son unique saison dans l’élite. Par la suite, il a successivement joué pour Limoges, Quimper (second passage) puis Cognac. Malheureusement, il est trahi par un physique un poil fragile et la suite de sa carrière est émaillée par de nombreuses blessures. Dommage car il avait sans conteste le talent pour faire carrière dans l’élite.

Qu’est-ce qu’il devient : marié à une fille de Guengat, il habite toujours la région. Il s’est reconverti dans l’automobile et est aujourd’hui Vendeur Société chez RENAULT Quimper.

Shaun FEIN – le sniper :

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Chose rare en Pro B à l’époque, l’UJAP a conservé sa doublette de joueurs américains. Fein est un scoreur et un shooteur en série qui sur un coup de chaud est capable de faire tomber Le Mans, champion de France en titre, dans une soirée d’anthologie de Coupe de France. Si Olivier Cousin était adepte d’un jeu très structuré offensivement, Fein lui de par son talent assez hors norme pour la Pro B avait le droit « de sortir des systèmes ». Lors de la saison 2007/08, il suit Olivier Cousin à Pau-Orthez. Après le limogeage de ce dernier, il est utilisé avec parcimonie mais termine tout de même avec une moyenne de 7 points par match. Par la suite, il s’établit dans le Sud-Est et alterne entre équipe de haut de tableau Pro B et bas de tableau Pro A (Fos-sur-Mer, Hyères Toulon, Antibes).

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Qu’est-ce qu’il devient : En 2016, il intègre le staff des Brooklyn Nets coaché par Kenny Atkinson, ancien joueur de l’Etendard de Brest (preuve s’il en est que l’animosité entre l’UJAP et l’Etendard est une légende urbaine) avec qui il a joué à Nantes. Ce dernier (qui a quitté Brooklyn le mois dernier) l’a en effet fait rejoindre les Nets afin qu’il coache leur équipe de G-League.

 Gabe KENNEDY – le pivot :

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Un peu à l’instar d’un Mike Wallace à Poitiers, Gabe Kennedy est l’archétype du joueur intérieur américain super athlétique et dominant en Pro B mais à qui il manquerait 6 ou 7 centimètres pour réellement pouvoir s’imposer en Pro A. Lorsqu’il débarque à l’UJAP pour prendre la suite de J.K Edwards, c’est un vrai pari. Il sort d’une saison dans le championnat chypriote sans avoir des statistiques ronflantes, mais Olivier Cousin a flairé le bon coup. Il termine la saison à 15 points et 8 rebonds par match. Par la suite il jouera à Besançon, Antibes et enfin Limoges où on lui a diagnostiqué une anomalie cardiaque qui le poussera à mettre un terme à sa carrière.

Qu’est-ce qu’il devient : Nous ne sommes pas parvenu à retrouver sa trace.

 Boris ELISABETH-MESNAGER :

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Quand il débarque à l’UJAP après un cursus aux Etats-Unis en NCAA à l’University of California (Pensylvania), c’est sa première expérience professionnelle. Joueur de rotation, il est un brin en difficulté en début de saison mais monte en puissance au fil des matchs et apporte de l’intensité et sa dureté en sortie de banc. Il termine la saison à 3 points et 2 rebonds par match. Par la suite, il a joué à Rouen et à Bordeaux.

Qu’est-ce qu’il devient : Il est depuis devenu agent de joueur. Il représente notamment Sandrine Gruda dont il est devenu l’époux en 2017.

 Noël NIJEAN :

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Le Martiniquais, grand pote de Ronny Turiaf, faisait également partie de la bande des champions d’Europe Junior (U18) en 2000 à Zadar. Après un passage par le Centre Fédéral, il lance sa carrière professionnelle en Pro B à Bondy. S’en suivent trois saisons à la JL Bourg en Pro A avant de débarquer à l’UJAP. Après une première saison consistante, il va malheureusement se donner une vilaine blessure qui le privera de l’intégralité de l’exercice suivant et le contraindra même à abandonner le haut-niveau. Il sera remplacé dans l’effectif par Bogdan Popescu.

Qu’est-ce qu’il devient : Il travaille désormais comme conseiller en gestion de patrimoine chez Allianz.

Alioune M’BOUP – Mister circus shot :

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Joueur de 23 ans qui sortait d’une solide saison de Nationale 1 avec les JSA Bordeaux. Pas un gros physique mais très à l’aise en contre-attaque et sur le jeu de transition avec souvent des finitions un poil improbables. Il n’est resté qu’une seule saison à l’UJAP avant de retourner à Bordeaux.

Qu’est-ce qu’il devient : Il est désormais moniteur sportif à la mairie de Bordeaux.

 Pierre-Louis BONNEAU :

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Back-up de Vincent Mouillard à la mène. Solide en défense mais plutôt discret en attaque. Il a raccroché ses baskets à la suite de cette ultime saison, à seulement 26 ans, afin de reprendre ses études.

Qu’est-ce qu’il devient : Il a cofondé une marque de vêtement COOL-TM en 2019.

 Bogdan POPESCU :

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International roumain formé en université américaine, il jouait encore en première division roumaine en 2018 à plus de 40 ans. Ce solide gaillard a connu presque autant de clubs différents que de saisons professionnelles. Joueur technique, bon rebondeur et adroit de loin, il a joué en Allemagne, en Belgique, en France et en Roumanie. Il termine son unique saison à l’UJAP avec des moyennes de 10 points et 4 rebonds par match.

Qu’est-ce qu’il devient : Peut-être a-t-il ouvert une société de déménagement ?

 Yaya ADAMOU – le Russo-Camerounais :

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Fait rarissime dans le Finistère, il est l’un des deux seuls joueurs (l’autre étant Brian Swift) a avoir porté à la fois les couleurs de l’UJAP Quimper ET de l’Etendard de Brest. Né au Cameroun, il fut formé en Russie à Saratov. Il a même fait partie des équipes nationales de jeunes en compagnie de Viktor Khryapa et Sergeï Monya. Il a réalisé une saison 2006/07 intéressante mais malheureusement pour lui il se blesse et ne pourra pas participer à la campagne de playoffs. En France, il a également joué une saison en Pro A à la JL Bourg. Par la suite, il retournera en Russie quelques saisons et terminera sa carrière de globetrotter par une ultime expérience en Iran.

On se souvient de lui à Quimper pour avoir sans doute « pété » le plus gros dunk de l’histoire du club sur la tête de Ben Owona. La vidéo est visible ici (la résolution n’est pas dingue mais l’action vaut le détour!).

Qu’est-ce qu’il devient : Nous ne sommes pas parvenu à retrouver sa trace.

 Fred DRAINS – l’Américano-Suédois :

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Quatre fois MVP du championnat suédois, il obtient sa naturalisation suite à son mariage et joue même pendant plusieurs années avec l’équipe nationale. Il arrive comme pigiste juste avant les playoffs pour suppléer Yaya Adamou. Il tournera à un peu plus de 6 points par match. Après cet intermède quimpérois, il retourne en Suède où il continuera d’évoluer en première division jusqu’à l’âge de 43 ans !

Qu’est-ce qu’il devient : Il s’est reconverti dans le coaching.

François REDAOUIA – le petit jeune :

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Quimpérois pur jus formé à l’UJAP. Il fait ses premiers pas en Pro B à seulement 16 ans. En 200,8 il quitte son club formateur pour rejoindre les espoirs du BCM Gravelines-Dunkerque. Par la suite il joue à Orchies en NM1.

Qu’est-ce qu’il devient : Il est devenu Responsable de Secteur Pays de la Loire pour Assu2000.

 Guillaume GRANOTIER et Benoit CLAUDE

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Même s’ils ne faisaient pas partie de l’équipe ayant disputé la finale à Bercy, difficile de ne pas mentionner Guillaume GRANOTIER et Benoit CLAUDE. Le premier est arrivé à Quimper en 2000 et portera les couleurs de l’UJAP jusqu’en 2006. Meneur d’abord enclin à faire jouer ses coéquipiers mais capable de prendre le match à son compte grâce à une grosse adresse extérieure. S’il avait eu un physique un peu moins « fluet » il aurait très certainement fait carrière en Pro A. Il joue encore en Pré-nationale à 45 ans et fait toujours la chanson aux petits jeunes. Professionnellement, il travaille dans la finance.

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Benoit Claude lui était un poste 4 teigneux à l’image de Nicolas Strunc. Le genre de joueur qui finissait presque par un brin fatiguer ses coéquipiers tellement il était tout le temps à 100% à l’entrainement (et annonçait que très rarement ses fautes…). Alors qu’il était au top en Pro B, il a subit une rupture des ligaments croisés du genou, ce qui a mis un stop à sa carrière. Il est désormais coach en NM3 à l’AL Nuits Saint Georges en Bourgogne.

 

 Louis-Florent BENG  

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