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Udonis Haslem et Jae Crowder en finale NBA : au bon souvenir de l’Élan Chalon

« J’ai été séduit par son jeu. Il n’a pas été drafté car il est un peu limite en taille pour être poste 5 en NBA, mais il a été élu meilleur pivot des non-draftés. C’est un très bon joueur au poste bas et sera complémentaire à ce titre avec Casey Calvary et Willem Laure. Il peut être l’une des révélations du championnat ». Ces mots sont signés Emmanuel Schmitt. L’actuel entraîneur d’Aix-Maurienne fut le premier à offrir un contrat professionnel à Udonis Haslem, devenu une légende du Heat de Miami.

18 ans après avoir posé ses valises en Saône-et-Loire, le Floridien s’apprête à entamer cette nuit, contre les Los Angeles Lakers de son ex-coéquipier LeBron James, sa sixième finale NBA (pour déjà trois trophées, en 2006, 2012 et 2013). À plus de 40 ans, il ne joue plus du tout, lui qui s’est contenté de seulement 4 apparitions cette saison, mais fait office de patron dans le vestiaire d’Erik Spoelstra.

Meilleur rebondeur de l’histoire du Heat, l’ancien Gator a peut-être bien bâti sa carrière NBA dans la quiétude de la cité bourguignonne. Débarqué en surpoids (140 kilos), il a perdu 23 kilos pendant son séjour à Chalon-sur-Saône ! Et il fut surtout l’un des rookies les plus convaincants de Pro A (16,1 points à 58%, 9,4 rebonds et 1,4 passe décisive pour 19,1 d’évaluation), faisant fi de l’incroyable instabilité de l’Élan qui a épuisé quatre coachs au cours de cet exercice 2002/03 bouclé à la 10e place : Manu Schmitt donc, puis Erik Lehmann et Philippe Sudre avant d’entamer le long règne de Gregor Beugnot.

« Je me souviens que j’ai pris énormément de plaisir », avait-il raconté à Basket Europe en mars 2018. « C’était ma première expérience en tant que joueur professionnel. J’ai appris comment se jouait le basket international, et je me suis bien rendu compte que le niveau technique était très élevé. Il faut avoir du basket pour jouer en Europe, car ces gars-là sont très techniques ! […] Chalon m’a tout simplement aidé à arriver en meilleure forme physique. Ma condition physique était un gros problème pour moi à la sortie de la fac, et devoir partir en France, où le physique était super important, ça m’a mis un sacré coup de fouet. Ils m’ont très bien fait bosser pour retrouver la forme et une alimentation plus saine. Et ça m’a permis d’avoir une meilleure chance de jouer en NBA. »

Le clin d’œil à Chalon est encore plus fort cette année avec la présence de Jae Crowder dans l’effectif de Miami. L’ailier aux dreadlocks n’est nul autre que le fils d’un ancien habitué de la LNB (8,2 points à 49%, 3 rebonds et 2 passes décisives pour 9,4 d’évaluation en 131 matchs de Pro A) : Corey Crowder, vu à Pau-Orthez (1996/97), l’ASVEL (1997/98), Évreux (1998/99), Cholet (2000/01), Chalon (2001/05) et Saint-Quentin (Pro B, 2005/06). Et à l’époque de l’Élan, Corey Crowder était le vétéran qui a facilité l’intégration de Udonis Haslem en Europe. Interrogé par Associated Press la semaine dernière, le capitaine de route du Heat a souligné l’importance qu’il avait eu dans son parcours : « Sans Corey Crowder, je ne serais pas ici. Je n’aurais pas duré bien longtemps, j’aurais merdé. » Mais Haslem n’a pas attendu l’attention de la presse nationale pour mettre en valeur son ancien coéquipier. À l’époque où Jae Crowder défendait les couleurs de Utah, il avait aperçu le finaliste de Pro A 1997 dans les gradins. « Udonis est venu me voir pour m’enlacer », a raconté Corey Crowder. « Ensuite, il a appelé Dwyane Wade pour lui dire : « Je veux te présenter le père de Jae Crowder. Si je suis en NBA, c’est grâce à lui. » À mes yeux, c’est le plus beau compliment que l’on puisse faire. »

Maillon essentiel du formidable parcours de Miami (12,3 points à 40%, 5,3 rebonds et 2,1 passes décisives depuis le début des playoffs), Jae Crowder n’a jamais vécu en France au cours de son enfance. Mais l’ancien joueur des Cleveland Cavaliers se régale de pouvoir dorénavant profiter du vécu de l’ex-protégé de son père : « C’est vraiment super d’être dans le vestiaire avec UD, de pouvoir profiter de son vécu et grandir à ses côtés. Surtout, c’est absolument incroyable d’entendre à quel point mon père l’a aidé là-bas à l’époque. La boucle est bouclée, et mon père adore ça. »


Corey Crowder lors de son époque bourguignonne
(photo : Élan Chalon)

 

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