Un festival offensif pour conclure le premier tour : les Bleus encore dans l’attente de leur classement

Zaccharie Risacher et les Bleus ont conclu le premier tour de l’Euro avec le sourire aux lèvres
Sur le banc, le capitaine Guerschon Yabusele a eu beau intimer de jouer l’ultime possession, l’équipe de France n’est cette fois pas allée chercher un dernier panier. Il y avait pourtant un record à aller chercher, mais Théo Maledon a laissé s’égrener les dernières secondes sans attaquer.
À un point de leur record européen
Victorieux 114-74, ces Bleus-là laisseront la plus haute performance offensive de l’histoire de la sélection à leurs aînés de 2017, qui avaient passé 115 points à la défense… islandaise. Tant mieux, cela n’aurait pas spécialement été un bon présage. À l’époque, après avoir établi leur record, les tricolores avaient pris la porte dès les 1/8e de finale (81-84). Ce qui n’est pas spécialement l’idée cette année.
Alors qu’elle prépare son transfert de Katowice vers Riga, synonyme de début des choses sérieuses, avec un départ très matinal de l’hôtel (aux alentours de 6h du matin), l’équipe de France a pu faire le plein de confiance lors de son dernier match de poule. Elle shootait à 29,3% depuis le début à 3-points ? La voilà qui signe une première mi-temps exceptionnelle dans le domaine (8/13), pour terminer à 12/31. « J’espère que ça va rassurer les joueurs », clame Frédéric Fauthoux. « Si cela pouvait être un déclic, ce serait top. »
Des joueurs relancés
Elle avait tendance à se relâcher dès qu’elle était à +10 ? Elle a de nouveau démarré fort, très fort (36-7, 10e minute), mais n’a jamais relâché la pression cette fois, comptant jusqu’à 37 points d’avance dès le deuxième quart-temps (64-27, 18e minute). « On s’est vraiment concentré sur le fait de tuer le match », explique Mouhammadou Jaiteh, auteur de 8 des 10 premiers points des Bleus. « Jusque-là, on avait toujours eu du mal à maintenir les écarts mais là, on a su faire preuve de rigueur. »
Des joueurs étaient en manque de confiance ? Tous ont pu participer à la fête. Nadir Hifi a signé une entrée remarquée (11 points en deuxième mi-temps), Timothé Luwawu-Cabarrot a marqué deux plus de points en un match (12) que sur les quatre premiers (6 au total), et même Théo Maledon a mis le nez à la fenêtre. « Ces matchs-là sont bien pour ça », souligne le sélectionneur. « Sur certaines rencontres, les joueurs peuvent douter, se sentir frustrés. J’ai fait des choix plus forts. Pour le moral de tous, et pour aborder le prochain match, c’était important de faire ça. »

Bien sûr, dès dimanche, l’adversité sera d’un tout autre niveau que cette pâle Islande mais les coéquipiers de Zaccharie Risacher (15 points, record en sélection) ont pu engranger quelques certitudes, continuer de grandir collectivement et laissé entrevoir leur menace plurielle (huit joueurs à plus de 10 points). « L’une des plus grandes forces de notre équipe, c’est qu’on ne sait jamais qui va step-up », remarque Mouhammadou Jaiteh. « C’est important que beaucoup de joueurs aient scoré, ça montre notre profondeur. Notre hiérarchie n’est pas vraiment définie, et c’est plutôt un atout, on a besoin de tout le monde. »
Personne n’a calculé
Et si l’on pouvait s’interroger un temps sur leur volonté de jouer à fond, les calculs étaient, de toute façon, vains. Objectivement, il aurait fallu terminer deuxième ou quatrième afin d’être reversé dans le meilleur tableau. Deux places qui auraient nécessité une improbable victoire de la Belgique, déjà éliminée, face à l’hôte polonais. Alors pour les Bleus, ce sera la première (en cas de victoire slovène contre Israël) ou la troisième (en cas de succès israélien).
Ce qui envoie, quoiqu’il arrive, dans la partie de tableau des Serbes et des Allemands, simplement dans un ordre différent, à partir des quarts de finale. Soit deux cols hors catégorie en vue, à condition de d’abord se tirer d’un 1/8e de finale très piégeux, potentiellement contre la Grèce ou la Géorgie… « Vu qu’on est là pour gagner l’Euro, il faut gagner contre tout le monde, même les grosses équipes », balaye Nadir Hifi. Cette année, l’Everest se trouve à Riga.
À Katowice,










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